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"Parce que ce qui est beau ne doit pas disparaître. Ce qui est beau doit grandir. Et parce que je veux croire qu'il y a dans ce monde une place pour chacun. Pour les filles qui veulent devenir troubadour, pour les femmes à la tête des royaumes, pour les Compagnons, pour les Brumes..."
Afficher en entier" Cela t'arrangerait bien, n'est ce pas ? Que je sois le diable en personne ? Mais non, Emmer. Je ne suis pas le diable ou le démon. D'ailleurs, je ne crois pas qu'il existe, en réalité. Je crois qu'il n'y a que nous. Nous, les hommes, dans notre belle et triste condition. A quoi bon chercher ailleurs l'origine du mal quand il est évidemment niché dans le coeur de tous les hommes, tout autant que le bien ? "
Afficher en entierPrologue
LES FEUX DE LA SAINT-JEAN
La mémoire de la terre est étrangère à celle des hommes. On croit tout connaître de l’histoire et du monde, mais il est des âges anciens où vivaient encore mille merveilles aujourd’hui disparues. Seuls les arbres se souviennent, et le ciel et le vent… Ainsi peut-on lire encore aujourd’hui, gravée dans la pierre, l’histoire de Bohem et des Brumes, sur une terre de légende qu’on appelait Gallica.
C’est pendant la nuit de la Saint-Jean de l’an 1150 que, selon la légende, commença cette histoire, dans le castrum de Villiers-Passant.
C’était un petit bourg fortifié au sud du comté de Tolsanne, à quelques lieues de la mer et de Nabomar, la cité des hérétiques. On y menait une vie paisible dans la beauté imperturbable des collines méridionales. La plupart des habitants étaient, depuis la nuit des temps, agriculteurs, petits négociants ou, bien sûr, vignerons. Le seigneur qui occupait le château, Maugard de Villiers, était un homme discret, que l’on voyait rarement. Il se contentait de percevoir un péage de la part des étrangers qui devaient traverser le castrum, lieu de passage incontournable quand on remontait de Nabomar. Mais la véritable autorité, dans les remparts du village, était entre les mains du prêtre, protégé de l’archevêque de Tolsanne.
Afficher en entier1154: imaginez une France de légende, nommée Gallica...
Dans le compté de Tolsanne, on raconte que, pendant la nuit de la Saint-Jean, un jeune homme marcha dans les flemmes pour sauver un loup du bûcher. Son nom était Bohem, le fils du louvetier.
Quatre ans plus tard, sa vie bascule: son village et sa famille sont massacrés par de mystérieux guerriers. Terrorisé, il s'enfuit, traqué par des forces sanguinaires dont il ne sais rien.
Sur les routes de Gallica, Bohem rencontre alors les Compagnons du Devoir, jeunes artisans qui parcourent le pays et dont l'étonnante fraternité lui vient en aide. En chemin, il apprend qu'il est devenu l'objet de toutes les convoitises politiques et religieuses du royaume. Il doit échapper au roi de Gallica, à la Milice du Christ et à un ennemi inconnu qui semble tout savoir de ses origines: le Sauvage.
Face au danger, Bohem s’efforce de comprendre pourquoi on le pourchasse et découvre sa surprenante affinité avec les Brumes, ces créatures légendaires, ces licornes, ces loups que les hommes exterminent. Or Bohem le devine: son destin est caché dans le secret des loups.
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