Extrait

P.385, Ro et Sophie

- Pas du tout. Je te l'ai dit, je suis partisane de la Team Foster-Keefe à cent pour cent... Vous seriez parfaits l'un pour l'autre.

- Arrête.

- Je suis sincère. Vous vous équilibrez. Il t'aide à te détendre et tu l'aides à se concentrer. Il renforce ta confiance en toi et tu lui évite de prendre la grosse tête. Vous êtes tous les deux du style à foncer tête baissée vers le danger mais, au moins, ensemble vous le faites de manière un peu plus intelligente. J'en aurais long à dire sur le sujet, mais je ne veut pas avoir l'air de chercher à t'influencer. Cette décision-là te revient. En revanche, il va falloir que tu commences sérieusement à comprendre ce que tu éprouve. Et le moment venu, si vos sentiments sont trop différents, tu devras le lui dire.

Sophie s'enveloppa de ses bras. Son estomac lui jouait des tours, à croire que de petites créatures s'y amusaient à voltiger, se tortiller et frétiller.

A moins que ce fût elle seule qui provoquait ces fourmillements.

- Ça fait si longtemps qu'il se raccroche à des bribes d'espoir qu'il ne s'aura pas renoncer de lui-même, ajouta Ro d'une voix douce. Tu dois le lui dire. C'est une discussion effrayante et difficile à mener, je sais. Elle n'en est pas moins indispensable. Ne t'en fais pas, vous resterez amis. Il acceptera ton point de vue, s'efforcera d'être le meilleur ami possible si c'est ce que tu veux, mais si tu désire plus...Eh bien, c'est à toi d'imaginer à quoi votre relation pourrait ressembler. Bon je vais y aller maintenant, avant de me lancer dans l'écriture de la Ballade de Blondinette et Bellecoiffe. Même si elle s'annonce phénoménale.