Extraits

Une sensation légère sur ma joue, un contact chaud sur mon front me sortent délicatement du sommeil. Je cligne des yeux et rencontre ceux de mon ange noir. Il me fixe, assis près de moi, sur le rebord du lit. Il sent bon, ses cheveux sont mouillés. Il s'approche en repoussant délicatement une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.

Il ne faut pas que je pense à Eloïse et à tout ce que je lui ai fait subir. Elle a essayé de m('aider à gérer toute cette notoriété, ce milieu pourri, mais elle a perdu. Ce n'était pas fait pour elle, pour nous. Rien, aucune relation ne nécessite cette machine à fric. Je suis condamné à essayer de me trouver une conne qui mène la même vie que moi, aussi déglinguée par le succès.

ça me fait chier!

– Quoi ? Qu’est-ce que vous avez à me regarder comme ça ?

– Tu as perdu quelque chose ?

Sa voix, son accent « so British » excitent mon sens auditif.

– Oui ! Mon pantalon ! Je ne suis pas arrivée ici en culotte.

Jean sort de la cuisine, disparaît dans le couloir. Je me concentre aussitôt sur Edern. Il me fixe toujours en passant son index entre ses lèvres, mordille le bout de son doigt. Je me liquéfie, de nouveau en arrêt sur image sur ce petit bout de chair qu’il tient entre ses dents. Oh mon Dieu, Jean… Reviens ! Trop tard, sa voix sensuelle m’interpelle.

– Tu veux un coup de main ?

Non, toi, tu ne bouges pas ! Tu restes sagement là où tu es ! Bordel, il est où l’autre. Je vais devenir folle…