Commentaire de Mava-chan

Tout d'abord, l'objet.

J'ai pris la version reliée et j'en suis ravie car elle sera du plus bel effet dans ma bibliothèque. La couverture cartonnée est dorée sur fond vert - ce qui jure un peu avec la jaspage - mais le dessin du cerf est très beau. Les pages de garde sont un panorama couleur de ce que je suppose être la ville-pont de Gyferton.

Viennent ensuite les deux éléments phares : la jaspage et la jaquette. La première fait partie des plus détaillées que j'ai pu voir. J'ai adoré mesurer ma progression par rapport au corps de Skedi et j'apprécie que la fresque se prolonge sur les deux côtés. Quant à la jaquette, elle est tout simplement magnifique. L'embossage, le vernis sélectif et les dorures contrastent superbement avec le cerf et l'arrière-plan. Quant au revers, la version couleur de la carte du monde - sans la reliure du livre au milieu - était très pratique.

Voilà donc où sont passés mes 27€. Et l'histoire dans tout ça ?

Je l'ai dévorée.

La plume de l'auteure est addictive, notamment dans sa façon subtile de laisser le lecteur reconstituer la chronologie au détour d'un flashback, d'un dialogue, d'une raillerie ou d'une pensée. Cela évite les interminables pavés de worldbuilding et permet de maintenir la vitesse de croisière entre action, aventure et la romance à la toute fin.

De même, découvrir Middren au travers du regard d'Inara - qui n'était jamais sortie de son manoir - faisait entièrement sens.

D'ailleurs, parlons-en de ces compagnons de route aux interactions si captivantes.

À commencer par Inara - que j'ai déjà mentionnée - la petite noble orpheline qui ignore tout de la réalité du monde autant que le monde ignore son existence et qui va devoir mûrir très vite.

Skedi, le petit dieu des mensonges pieux lié à Inara et qui a tout oublié de son passé, de son sanctuaire et de sa mission originelle.

Vient alors le bras armé du roi, Elogast, tantôt boulanger, tantôt chevalier mais toujours rongé par sa culpabilité, son honneur et sa loyauté au roi. Une Majesté Arren que l'on voit peu et qui apparaît pourtant omniprésent ; à chaque coin de rue, dans chaque commerce ou habitation, à chaque sanctuaire brisé, son influence est palpable.

Enfin, la brute au grand cœur, Kissen, la taliciane unijambiste endurcie par les coups du sort, une déicide dédiant sa vie à la vengence.

En somme, un groupe hétéroclite et aux antithèses les uns des autres, qui verra leur philosophie et leurs valeurs évoluer au fur et à mesure des épreuves.

L'aurais-je eu sous la main, j'aurais pu enchaîner directement sur le tome 2 car leur périple ne fait que commencer et qu'il y a encore plein de points d'intrigue à élucider.

En bref, pour moi il a coché toutes les cases.