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Commentaire de Irene-Adler

Gravesend


Commentaire ajouté par Irene-Adler 2018-08-07T18:18:21+02:00

Le numéro 1000 de chez Rivages/Noir se devait de marquer le coup et au lieu de miser sur un auteur connu, François Guérif a misé sur un inconnu.

Pari osé ? Pari risqué ? Oui, mais mais pari gagné !

Dans ce roman noir, il y a des voix… Les vois désabusées des personnes qui gravitent à Graveland, petit quartier de Brooklyn, sorte de microcosme où les habitants végètent, n'attendant plus rien de la vie, cette chienne.

Que ce soit Conway qui rêve de venger la mort de son frère Duncan, tué par Ray Boy, le caïd du coin; Alessandra qui se rêvait actrice et qui est juste une starlette ratée condamnée à ne faire que de la figuration; Stéphanie, vieille fille de 30 ans, vierge et vivant toujours chez sa mère, sorte de demi-folle tarée; ou Eugene, le neveu de Ray Boy qui ne rêve que de ressusciter le culte de son mauvais genre de tonton, rêvant même d'en faire un flingueur.

C'est noir, c'est sombre, à se demander si la lumière viendra les éclairer un jour. Sans compter que certains habitants du quartier n'ont jamais mis les pieds en dehors ! le Bronx, Manhattan, c'est déjà trop loin pour eux. Un peu comme si Gravesend les retenait dans son orbite.

Ceux qui ont quitté le quartier n'ont pas mieux réussi. Eux qui reprochaient à leurs parents d'avoir loupé leur vie n'ont pas réussi la leur, même s'ils ne s'en vanteront pas.

Les chapitres alternent les aventures – les déconfitures – des uns et des autres, nous offrant des tranches de vie misérable, sombre, sans espoir.

L'auteur ne ménage pas ses personnages et les fait se croiser, s'entrecroiser pour mieux jouer avec leur désespoir, leurs illusions, qui deviendront des désillusions.

La vie est une chienne mais parfois, certains personnages prennent conscience que tout compte fait, ils ne sont pas si mal que ça comparés à d'autres encore moins bien lotis qu'eux.

Gravesend, c'est une voix, des voix… C'est l'histoire d'un quartier de New-York, l'histoire de ses habitants, une satyre de la société, un abîme dans lequel des gens habitent, c'est le blues du dimanche, des journées qui s'écoulent, toutes les mêmes, des parents qui rêvent d'un avenir meilleur pour leurs enfants, qui leur offrent une belle école et piquent une crise si le gamin se fait renvoyer du bahut.

C'est aussi une histoire de vengeance qui ne tourne pas comme Conway voudrait, c'est l'histoire d'une rédemption, une histoire violente, inscrite dans le sang.

Une histoire que certains croyaient écrite pour eux, qui pensaient que le destin jouait en leur faveur mais qui au lieu de faire banco, ils ont trouvé l'éternel dodo.

Ce sont des gens qui se cherchent et qui ont du mal à se trouver. Des jeunes qui voulaient une autre vie que celle de leurs parents et qui reproduisent le même schéma, comme condamné à faire pareil. Ou pire.

C'est une histoire qui pourrait se dérouler à n'importe quelle époque, tant les nouvelles technologies sont peu présentes dans les pages. Et c'est tant mieux car dans ces pages, pas besoin d'artifices, on est dans la vraie vie, celle qui est ironique, cruelle, vache, celle qui ne vous loupe pas.

Un bon cru pour cette 1000ème bouteille chez Rivages/Noir. Un vrai noir sans sucre, hormis Alessandra. Et encore !

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