Extraits

Vance sortit du véhicule et regarda sa montre.

— Est-ce qu’il n’est pas un peu tôt ?

— J’ai lu en ligne qu’un homme qui emmenait son enfant de neuf ans à l’école s’est retrouvé bloqué par une autre voiture. Quand il est sorti pour demander au conducteur de bouger, il y avait un pro à l’intérieur en train de sucer un type. Il était sept heures du matin, ajouta sèchement Gael.

Vance grogna, mais ne sembla pas surpris

— Le cancer était revenu et s’était généralisé. Au bout d’un mois, les médecins nous ont dit qu’ils ne pouvaient rien faire de plus. J’ai pris un congé au travail.

Elle s’interrompit.

— Tu dois avoir un bon employeur, dit Gael. La petite a l’air encore très jeune, alors je suppose que tu n’étais pas revenue depuis très longtemps de ton congé maternité.

Jake cilla. Il n’aurait jamais pensé à cela. Louise jeta un coup d’œil timide à Kyle.

— J’ai épousé mon patron, alors le fait que j’aie besoin d’un congé maternité est un peu de sa faute.

Tout le monde rit, et Kyle prit la main de Louise et l’embrassa

Jake aurait bougé s’il lui était resté des os dans le corps. À l’heure actuelle, ils avaient la consistance de spaghettis cuits.

« Gael n’avait aucune raison de croire que Jake était différent. »

— Et si je restais ? Comme ça je pourrais te déposer à nouveau au travail demain, haleta Jake, comme si ses mots peinaient à sortir.

Mais ils furent l’équivalent d’une douche froide pour Gael, qui recula. Ce fut au tour de Jake de vaciller. Gael se mordit la lèvre et Jake scruta son regard jusqu’à ce que Gael baisse les yeux.

Jake poussa un petit soupir.

— Peut-être que tu as raison. Une bonne nuit de sommeil ne nous ferait sans doute pas de mal à tous les deux.