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Me hissant sur la pointe des pieds, je posai délicatement mes lèvres sur les siennes.
- Et pour répondre à ta question, soufflai-je avec un sourire, oui, je t'aimerais quoi qu'il arrive. Même si tu perds ce match, ou que le sol s'ouvre sous nos pieds, qu'un immense tremblement de terre engloutit tous le bâtiment ou que notre univers s'effondre dans la seconde.
Et même... si je meurs à l'instant, je veux que tu saches que mon amour pour toi survivra à tout.
Afficher en entier- Ça va, le rassurai-je. Au contraire, j'apprécie que tu acceptes encore d'être imprudent avec moi.
Il quitta de nouveau la route des yeux et me regarda intensément.
- Marie Masterson, dit-il, je veux déposer le monde à tes pieds, tant que je le peux encore. Tu crois vraiment que j'ai envie d'être prudent ?
Ce fut alors à mon tour de m'inquiéter.
- Tu n'as rien prévu de stupide, hein ?
- Du genre ?
Je haussai les épaules.
- Je ne sais pas. M'épouser en vitesse, par exemple. M'acheter un morceau de lune ou m'emmener en voyage à Paris...
Il s'esclaffa.
- Non, au risque de te décevoir, je n'ai rien de tout ça dans mes projets. Aucun truc stupide, comme tu dis. J'ai juste choisi de t'aimer encore un peu.
Je baissai les yeux et inspirait longuement.
- Ce n'est pas tellement mieux, soufflai-je.
Afficher en entier-Ça, tu préfères ? lui demandai-je une fois que nous fûmes installés.
La roue s'apprêtait à commencer son tour.
-Pas vraiment, dit-il. C'est encore un peu trop haut pour moi.
-Tu plaisantes ! m'exclamai-je. Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ?
-Tant que je ne regarde pas en bas, ça ira, me rassura-t-il. Je n'ai pas vraiment le vertige. Disons plutôt que j'ai une affection très prononcée pour la terre ferme.
Je souris.
Afficher en entier- Tu m'as donné envie de me battre encore un peu. Tu m'as poussé à te montrer ce que je pouvais faire. Ce dont j'étais fier. Et j'ai apprécié que tu me regardes, à ce premier match. Que tu m'admires. Au mois ça, je pouvais en profiter. Mais c'est tout ce qu'on aura, toi et moi, ajouta-t-il. Ces échanges sur un terrain de basket, où je ne devrais même pas me trouver. Parce qu'il n'y a que là que tu me verras vraiment. Il n'y a que pendant mes matchs que j'apparaitrai comme quelqu'un de fort. Et le reste du temps, j'essaierai d'oublier que je renonce au plus important.
- Et qu'est-ce que c'est ? Demandai-je.
Il posa une main délicate contre mon cou.
- C'est toi, dit-il avec un sourire timide. Marie, si j'avais encore la chance de laisser mon cœur décider par lui-même, je serais avec toi. Et je pense que tu le sais.
Afficher en entier- Parce que j'aime à penser qu'il y a un peu de magie dans ce monde, dit-il simplement. Et vu comment parlent les plus chanceux que moi, il semblerait que tu aies longtemps fait partie de ces personnes qui étaient capables d'en prodiguer.
Afficher en entier- Ne renonce pas complètement. Ou alors, ajouta-t-il, si tu tiens vraiment à arrêter, promets-moi au moins qu'un jour, tu danseras pour moi.
Afficher en entierEn soupirant alors, j’enlevai mon peignoir et pris les deux minutes que je jugeais nécessaires à regarder mon corps nu dans le miroir en face de moi. Deux minutes. Jamais une de plus. Car j’avais toujours peur de me mettre à pleurer si je m’y attardais trop. En m’observant, je listai la dose monstrueuse de crime s dont il se rendait coupable aux yeux peu objectifs de la ville de Los Angeles où je résidais, et bientôt à ceux de nombreux élèves du lycée de Culver City, trop enclins à juger les autres
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