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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-16T17:25:22+01:00

Comment un médecin peut-il devenir un bourreau ? Comment un homme qui s’est donné pour destin de soigner les autres décide-t-il de les faire souffrir ? Dans le magnifique palais de justice de Nuremberg, situé dans l’une des rares parties de la ville à ne pas être un champ de ruines, les experts chargés de juger la vingtaine de médecins accusés ont dû maintes fois se poser la question. Nous sommes à la fin de 1946. Le procès de Nuremberg, qui s’est tenu de novembre 1945 à octobre 1946, vient à peine de s’achever que débute le procès des médecins, un des procès qui se sont aussi tenus à Nuremberg. La tâche des experts est loin d’être aisée : ils doivent rendre la justice pour des actes que l’évidence et le sentiment font immédiatement basculer dans l’horreur, l’horreur inqualifiable et inimaginable des expérimentations sur l’être humain.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-16T17:24:50+01:00

Pendant des années, j’ai voulu écrire ce livre.

Mettre mes préjugés à l’épreuve.

Montrer que tout cela n’avait servi à rien.

Que tout avait été inutile. Insupportablement inutile. Quand la nécessité est devenue trop pressante, quand j’ai entendu trop de voix dire, de plus en plus fort, que ces expériences avaient peut-être permis des avancées scientifiques, j’ai ressorti toute ma documentation et je me suis mis à écrire.

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Extrait ajouté par AnitaBlake 2015-03-15T19:01:34+01:00

La réalité est pire que ce que j’imaginais.

Ils n’étaient pas tous fous, ces médecins de l’horreur, et pas tous incompétents.

Et les résultats de ces expériences qui ont été débattus, discutés par des experts lors du procès des médecins de Nuremberg ? Ont-ils servi ? Ont-ils été utilisés par les Alliés après la guerre ? Que sont devenus ceux qui ont été « exfiltrés » ?

Voilà ce que j’ai voulu raconter.

Je ne prétends pas être exhaustif. Je ne suis pas un historien.

Juste un médecin.

Un passeur de connaissances. Un vulgarisateur.

Et c’est à ce titre que j’ai voulu décrire ce qui s’est passé. D’autres l’ont fait avant moi, différemment, mieux, mais je crois qu’en ce domaine il n’y aura jamais trop de bonnes volontés.

C’est ma petite pierre modestement ajoutée au fragile édifice de la mémoire des victimes des Crimes contre l’Humanité.

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Extrait ajouté par Pouasson34 2021-01-03T11:51:44+01:00

La justice est souvent représentée les yeux bandés, je me demande si, parfois, cela ne l'empêche pas de voir les criminels.

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Extrait ajouté par Pouasson34 2021-01-02T11:07:05+01:00

Comme tant d'autres, [Sigmund Rascher] est un jeune homme qui craint de ne pas être à la hauteur de ses ambitions : un jeune Allemand des années 1930 qui rêve au surhomme, souhaiterait être un bon Aryen tout en étant taraudé par la conscience confuse qu'il pourrait n'être... qu'un bon à rien.

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Extrait ajouté par MoonBear 2018-12-09T14:34:31+01:00

Libération. Avec le temps, il ne reste que la puissance du mot, la joie qu'il évoque, le printemps inespéré qui voit se terminer la Seconde Guerre Mondiale. Les films, dont certains sont en couleur, nous ramènent à la réalité, une réalité cauchemardesque. Buchenwald, le plus grand camp de concentration d'Allemagne est libéré par les troupes américaines en avril 1945. Ce que découvrent Patton et ses hommes est tellement abominable que le général ordonne de faire venir les habitants de Weimar, la ville la plus proche et qui fut un temps la capitale de l'Allemagne, pour voir ce qui s'est passé à quelques kilomètres de chez eux.

La caméra filme une cohorte de notables épuisés, en couples souvent, bras dessus bras dessous, solennels, comme s'ils allaient voter. Les femmes portent des fichus et les hommes encore des gilets. Ils avancent penauds, abattus, tête basse, à cause de la défaite et de la fatigue mais aussi pour éviter le plus longtemps possible le spectacle auquel, durant la guerre, ils n'ont pas pu assister. La caméra se rapproche, les montre circulant entre des tas de corps jaunâtres, décharnés, empilés comme des détritus, quelques-uns des 56000 morts qui ont fini leurs jours à Buchenwald. Les femmes enfouissent leurs visages dans leurs mouchoirs, pour masquer leurs pleurs ou leur dégoût, les hommes baissent les yeux, d'horreur et de honte. Et encore ne savent-ils pas que c'est là, juste à côté de la ville de Goethe et de Schiller, à leurs portes, qu'étaient fabriqués des abat-jour et des savons à partir de peau ou de graisse humaine.

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Extrait ajouté par Bibounine 2018-10-20T17:56:28+02:00

Pendant des années, j’ai voulu écrire ce livre.

Mettre mes préjugés à l’épreuve.

Montrer que tout cela n’avait servi à rien.

Que tout avait été inutile. Insupportablement inutile. Quand la nécessité est devenue trop pressante, quand j’ai entendu trop de voix dire, de plus en plus fort, que ces expériences avaient peut-être permis des avancées scientifiques, j’ai ressorti toute ma documentation et je me suis mis à écrire.

La réalité est pire que ce que j’imaginais.

Ils n’étaient pas tous fous, ces médecins de l’horreur, et pas tous incompétents.

Et les résultats de ces expériences qui ont été débattus, discutés par des experts lors du procès des médecins de Nuremberg ? Ont-ils servi ? Ont-ils été utilisés par les Alliés après la guerre ? Que sont devenus ceux qui ont été « exfiltrés » ?

Voilà ce que j’ai voulu raconter.

Je ne prétends pas être exhaustif. Je ne suis pas un historien.

Juste un médecin.

Un passeur de connaissances. Un vulgarisateur.

Et c’est à ce titre que j’ai voulu décrire ce qui s’est passé. D’autres l’ont fait avant moi, différemment, mieux, mais je crois qu’en ce domaine il n’y aura jamais trop de bonnes volontés.

C’est ma petite pierre modestement ajoutée au fragile édifice de la mémoire des victimes des Crimes contre l’Humanité.

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Extrait ajouté par Bibounine 2018-10-20T17:56:12+02:00

C’était là.

Je suis face à une bâtisse aux portes fermées, semblable aux autres bâtiments alentour.

C’est là que tant de cobayes humains ont subi les sévices de ceux qui étaient appelés « docteurs », des docteurs que mes deux grands-pères, disparus dans ce sinistre camp, ont peut-être croisés.

C’est là que le plus célèbre d’entre eux, Josef Mengele, observait avec avidité les jumeaux qu’il allait sacrifier. Puis autopsier.

Autopsier pour voir.

Pour essayer de trouver.

Pour essayer de comprendre.

Voir, trouver, comprendre… mais quoi ?

Je suis saisi, muet, pétrifié, devant ce lieu chargé d’horreurs.

Derrière ces murs, ces fenêtres fermées, ces portes closes, j’entends les cris, les pleurs.

Je devine les corps décharnés se tordant de douleur, suppliant, toutes les images atroces que l’histoire de cette période porte sur ses bras.

Je suis à Auschwitz-Birkenau.

Il s’agit d’un voyage de mémoire, un pèlerinage personnel que j’ai maintes fois repoussé.

Là, devant ce bâtiment, mon cœur de médecin ne comprend pas.

Comment peut-on vouloir épouser un métier dont le but ultime est de sauver des vies et donner la mort à ceux que l’on ne considère plus comme des êtres humains ?

Je sais que c’est une question naïve, simpliste, et je ne peux que la formuler. Je veux savoir.

Maintes fois, j’ai lu et relu ceux qui essaient d’expliquer l’inexplicable.

Mais là, sur les lieux du crime, je vois.

Plus d’analyses. Plus d’explications.

Juste l’effroi.

L’horreur par procuration.

Témoigner.

Un mot. Un sentiment. Une injonction qui me vient brutalement ce jour-là, en même temps qu’un sentiment d’indécence. De quoi témoignerais-je, moi qui n’ai rien vécu de tel. De quoi parlerais-je ?

De mon émotion ? De ma souffrance morale ?

Que représente-t-elle à côté de ceux qui étaient vraiment entre ces murs ?

Pourtant, à cause de mon métier, à cause de cette partie de ma famille que je n’ai pas connue, je sens une nécessité, un appel.

Des années après ce voyage, l’indécence ressentie s’est transformée.

À mon souvenir se sont ajoutés le négationnisme, le révisionnisme, l’« humorisme » nauséabond, toutes les petites phrases entendues, sibyllines, prononcées de façon anodine : « C’est pas bien ce qu’ils ont fait, mais ça a quand même fait avancer la médecine… »

Et si c’était vrai ? Impossible. Dans mon esprit cartésien scientifique, dans mon petit cerveau de médecin nourri à l’éthique, l’horreur n’aboutit pas à des avancées médicales.

Je me persuadais que de tels tortionnaires étaient tous de petits médecins, rejetés par leurs pairs, ridiculisés par la faculté et qui avaient trouvé, enfin, les moyens de prouver qu’on se trompait sur eux.

Ils allaient montrer aux universitaires qu’eux aussi, ces moins que rien, allaient pouvoir participer au projet fou du IIIe Reich.

Ils allaient trouver ce qui permettrait au peuple allemand d’être le peuple le plus « sain » de toute l’histoire de l’Humanité.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-16T17:26:21+01:00

Au moment d’être admis à exercer la médecine, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité.

Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.

Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-16T17:26:15+01:00

À présent, toutes les expériences doivent d’abord être faites sur des tissus, puis sur de petits animaux, puis sur des gros, avant d’être proposées à un très large échantillon d’individus sains et enfin à des malades, en double aveugle pour que ni le médecin ni le patient ne puissent être influencés par l’effet placebo. Tout ce protocole prend du temps, énormément de temps : des décennies peuvent séparer l’idée du chercheur du résultat final. Alors, en temps de guerre, quand les hommes succombent en masse, quand les aviateurs qui tombent dans la mer meurent de froid, ce temps peut sembler superflu. Il n’en est rien et tous les médecins l’acceptent. Cependant quand l’idéologie dominante prône Geradeaus, tout droit, et que le mot d’ordre d’Himmler aux scientifiques, clame : « Essayez toujours », des hommes comme Rascher n’ont guère de scrupules à plonger des prisonniers dans l’eau glacée !

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