Commentaire de Carine-68

Manon est une jeune femme de 20 ans. Lors d’une sortie avec son amie Léa, elle fera la connaissance de Max Thelier. C’est un photographe renommé, ses photos sont explicites, sensuelles, émouvantes. Son attirance pour lui est immédiate et la réciprocité est tout aussi vraie.

Seulement Max, n’est pas une personne comme les autres, il est le grand maître gérant de la confrérie du collier, où le plaisir se trouve dans la sexualité BDSM. Une confrérie présente dans le monde et dont il est le représentant européen. Suite à leur rencontre, Max lui fera une surprenante proposition. Devenir sa soumise. Mais il attend encore plus d’elle, il voit en elle, certes une soumise de haut niveau, à sa hauteur, mais aussi son éventuel successeur. Pour Manon, c’est un grand saut dans l’inconnu. Se plaira-t-elle dans ce monde ? Sera-t-elle à la hauteur des attentes de celui qui deviendra son maître ?

Lire ce roman, m’a amené à me questionner. Accepterais-je la position de Manon ? Je ne sais pas, je me pose encore la question, bien que je croie que non. Jean Frédéric, dont je découvre la plume aujourd’hui, m’a fait pénétrer dans un monde qui m’était inconnu. Le BDSM. Même, si Manon a largement la parole, ce qui est intéressant, c’est qu’elle est donnée aussi à son dominant. La jeune femme se met à nu devant nous, dans tous les sens du terme, elle en nous dévoile beaucoup sur elle. Et je la remercie. Mais le retour sur les pensées et les sentiments de Max sont tout aussi importants pour la compréhension de ce monde. Jean Frédéric nous en parle sans vulgarité, laissant les protagonistes s’exprimer sur leurs sentiments, leurs ressentis. Ce n’est pas du porno, c’est de la communion. Celle de deux personnes qui se respectent, une, qui se découvre, l’autre qui l’éduque, la dirige. Elle se découvre une sexualité (voire deux) et lui des sentiments profonds. Je ne vous le cacherai pas, j’ai toutefois été refroidi par certaines situations, certains mots, mais un aparté durant ma lecture avec Manon, m’ont amené à comprendre. C’est un monde à part, avec ces expressions, ses engagements. Il est question dans ce roman de l’acceptation de soi, de découvrir ses limites et surtout ses envies. Il n’est pas question, de contrainte, mais de partage. Je salue l’honnêteté de Manon et la plume de Jean Frédéric. Si ce monde vous attire, ou la curiosité vous titille, ne passez pas à côté de ce roman.