Extraits

Il n'y a pas pire tragédie que lorsque le destin décide de se jouer de nous.

Je n’aurais jamais cru en arriver au point de ne plus savoir qui j’étais, d’être une étrangère dans mon propre corps.

— Je t'aime ma Bonnie...

— Moi aussi je t'aime, Clyde.

Chaque mouvement est rythmé par une mélodie, une symphonie colorée qui fait danser ses doigts sur mon corps et sur l'instrument de manière synchrone. Je suis l'extension des notes, la chaleur contrastant avec la froideur de l'ivoire, l'objet prenant vie.

— Mais tu sais ce qui est encore plus troublant, Nicole ?

— Non… dis-je en secouant légèrement la tête.

— C’est que je n’ai jamais réalisé qu’il existait autant de couleurs et de sons avant de me perdre dans le reflet de tes yeux.

— En ce moment précis, ton cœur bat la chamade, affirme-t-il. Il doit être aux alentours des 100 battements par minute. Le même temps que La Lettre à Élise de Beethoven.

[…]

— Tu sens le mien ? me demande-t-il, tandis que nos deux mains sont liées. Tu sens ce rythme ? C’est le même. Alors, ose me dire que nous sommes différents, Nicole.

Toutes les lumières se polarisent sur son visage, et à cet instant, sa beauté est comparable à celle d’un ange déchu.

Ce ne sont pas les apparences qui nous font tomber amoureux de quelqu’un, c’est tout un ensemble de signaux qui provoquent dans notre cerveaux des réactions chimiques en chaîne, libérant dès lors une quantité monstrueuse d’hormones.

Si mon corps est censé être mon propre sanctuaire,

Pourquoi ai-je l’impression de manquer d’air,

De ne plus y voir clair,

D’en être prisonnière.