Extraits

Chapitre 2 :

Tomy

«… Ma parole, cette fille se prend pour un perroquet ! Elle compte répéter tout ce que je dis dans les quatre langues qu’elle parle ?

– Vous devriez être contente que je sois un gentleman et que je ne m’impose pas dans le plumard.

– Ah oui, le fameux risque de me la prendre dans le cul, c’est ça ?

Sans cillé, elle plante ses yeux ambrés dont un épais trait d’eye-liner souligne le machiavélisme dans les miens, la douceur de ses gestes envers Betty à l’extrême opposé de la lueur mauvaise qui habite ses globes oculaires.

– Il y a plus de chance qu’elle finisse au fond de celui de Jay que dans le vôtre, rassurez-vous.

Le croassement qui s’échappe de la gorge du principal concerné pourrait me pousser à éclater de rire si je ne livrais pas une bataille de sourcils froncés à la sauce «dégoût à peine masqué» avec Super Nounou.

– C’est certain, répond-elle en relevant la tête avec dédain. Pour ça, il faudrait encore que vous sachiez quoi faire du truc mollasson que vous avez entre les jambes.

Salle de sport. Se défouler. Tout péter. Et puis baiser. ...»

Chapitre 2 :

Tomy

«… – Tomy, range ton machin, tu veux, me chuchote Angèle en me tendant le coussin à deux cents dollars qu’elle a pris sur le canapé.

– C’est qui, cette nana ? demandé-je la bouche encore pleine d’un second morceau de gâteau.

– Je t’ai dit hier qu’on recevait une nouvelle candidate.

– Vous n’avez pas trouvé votre bonheur avec la rouquine ? Cette Fenna ?

– Fyona. Et non, tu l’as sautée, tu te souviens ? On a dit pas touche aux nounous potentielles. Ça foutrait une merde pas possible.

– Désolé, Ange. J’ai pas pu résister. Elle avait un cul à se damner.

– Et tu comptes nous faire le coup à chaque fois ?

Je jette un œil par-dessus son épaule. La femme doit avoir mon âge, elle est petite, épaisse et charpentée comme si on avait appuyé dessus à coups de masse pour la ratatiner.

– Aucun risque avec celle-ci.

– Parce que tu as soudainement décidé de te tenir à carreau.

– Parce qu’il n’y a aucune chance que je bande en la regardant.

– Regarde mieux, exige ma belle-sœur en croisant les bras.

Je recommence et le constat est le même. Impossible.

– Aucun effet, tu veux vérifier par toi-même ?

– Non, Tomy, j’ai déjà vu ton petit oiseau suffisamment souvent. Une fois de plus et je te vomis dessus.

– C’est un anaconda, pas un piaf.

– Donc, ton serpent visqueux n’ira pas se balader entre les cuisses de cette fille, c’est bien compris ? Regarde-moi bien. ...»