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– Cédric n’est pas avec toi ?
– Il ne va pas tarder. Tu te sens capable d’aller jusqu’au bout ? s’inquiéta Zoéline.
– Bien sûr ! Et toi ?
– Oui, enfin… j’espère. J’ai un mauvais pressentiment. Je crois qu’il va se passer quelque chose de terrible ce soir.
Valentin étira un rictus.
– C’est gentil de me rassurer. Tu as lu ça dans ta boule de cristal ?
– Un cauchemar, que j’ai fait l’autre nuit. Des fantômes hideux nous sautaient dessus pour nous vider de notre énergie vitale.
– Je vois. C’est Cédric qui t’a soufflé ça, je parie ? Parce qu’il m’a raconté la même ânerie tout à l’heure, quand il m’a appelé pour être sûr que je serais au rendez-vous. Il m’a même téléphoné trois fois !
– C’est un grand angoissé, tu ne savais pas ?
– À ce point-là, non. Bon, qu’est-ce qu’il fiche ?
Zoéline se rapprocha de son camarade, jusqu’à le toucher. Le garçon sentit son rythme cardiaque monter en flèche, et il eut envie de passer un bras protecteur sur les épaules de cette frêle jeune fille… Il se dit qu’il devait le faire, ne serait-ce que par esprit chevaleresque. Aussi, leva-t-il le bras droit pour accomplir cette audace, quand soudain Zoéline le fixa et lui sourit. La lumière argentée de la lune donnait à ce visage à l’ovale parfait une étrange beauté diaphane, comme dans les rêves. C’est à cet instant que se présenta enfin le troisième larron chasseur de fantômes, surgissant en bourrasque comme à son habitude, mais cette fois par le haut.
– Salut, les mioches ! Vous êtes là, parfait. Tout est prêt, on peut y aller.
Il se tenait assis à califourchon en haut du mur d’enceinte. Il portait un sac à dos noir rebondi, dans lequel Valentin devina qu’il devait transporter des torches électriques et, beaucoup plus important, de quoi assurer un généreux pique-nique de minuit.
– Prêt ? Qu’est-ce qui est prêt ? demanda Valentin.
– Tu verras bien.
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