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Extrait ajouté par anonyme 2019-04-03T04:58:04+02:00

« Ça va aller Solange ? Voulez-vous que je vous aide à

vous coucher ?

— Non, pensez-vous. Je dors au rez-de-chaussée. J'ai troqué

mon salon en chambre à coucher, une concession que je ne regrette pas.

— Pratique, oui. S'il y a quoi que ce soit, vous appelez chez Martine, je reste toute la nuit pour la soutenir.

— Elle a bien de la chance de vous avoir, merci pour elle.

— Bonne nuit, Solange ! »

Pierre attend qu'elle ouvre sa porte, puis, démarre et s'éloigne en s'assurant dans son rétroviseur, de la voir entrer.

Solange ne finit pas de fermer sa maison à clé, qu'un coup violent vient à l'encontre de son crâne. Elle sombre dans le noir le plus total. (...)

Quand Fabrice ouvre les yeux, il se trouve seul, ses poignets entravés, enchaînés à un pied de lit. Une corde à linge entoure fortement ses chevilles et longe ses jambes jusqu'au milieu de ses cuisses. Un bout de drap déchiré noué derrière sa tête obstrue sa bouche. Il gémit de toutes ses forces, c'est à peine audible car une boule de tissu se trouve dans sa cavité buccale. L'importante protubérance à son arrière crâne lui procure une douleur lancinante.

Mais son état ne le préoccupe guerre. Il se demande où est

Mila, si elle dort dans cette autre chambre ou pas. Aucun bruit.

Il tire sur ses poignets avec vigueur, en prenant soins d'y aller progressivement. Le moindre son éveillera des soupçons à la geôlière, mieux vaut laisser croire qu'il dort encore. Au bout de trente bonnes minutes interminables, il ne parvient toujours pas à bouger les liens rien que d'un centimètre. Il essaie de rapprocher ses chevilles près de ses mains mais n'y arrive pas, il n'a pas cette souplesse-là.

Apeuré, frustré et en colère, cette situation l'humilie d'autant que des besoins primaires affluent. Il sera bientôt souillé

au pied de ce lit, sans savoir si Mila se cache près de lui.

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Extrait ajouté par anonyme 2019-04-03T04:49:54+02:00

Pierre prend dans ses bras, Fabrice, et Lucie le copie.

Leur amitié intangible lui apporte beaucoup de réconfort. Ils enlacent également Martine qui peine à sécher ses larmes, une fois les enfants montés.

— Vous parlez à Lucas ? s'inquiète Julie. Évidemment, comme il me voit ici, il se demande pourquoi il ne la trouve pas.

— Il nous attend dans sa chambre pour discuter avec lui, annonce Martine à Fabrice.

— Je monte seul, on parlera d'homme à petit garçon et tu le vois après.

— Oui. OK. »

Les adultes s'installent dans le salon excepté Fabrice, qui rejoint Lucas, le coeur lourd.

Les garçons jouent sur un circuit de voiture. Fabrice les observe un instant s'amuser en toute innocence. Une fois la vérité

connue de Lucas, ce sourire radieux disparaîtra, pour laisser place à une profonde tristesse.

Il s'approche de Nicolas et lui demande à l'oreille de descendre.

Le petit garçon obéit de suite. Lucas, pensant avoir fait une bêtise, se lève et se torture le bout des doigts.

« Tu n'as rien fait de mal mon chéri, rassure-toi, je ne te dispute pas. On s'assoit sur ton lit ?

Il regarde son fils avec beaucoup d'amour, tout en passant sa main dans ses cheveux.

— J'ai quelque chose à te dire, de très dur à entendre pour un petit bonhomme comme toi. Il faut que tu sois très courageux et que tu restes très attentif à ce que je t'explique.

— Oui. D'accord, papa.

Lucas met son dos bien droit et pose ses mains sur ses cuisses. Il regarde son père avec attention dans les yeux tout en lui transmettant son courage de petit homme.

— Vendredi matin, après que maman t'a amené à l'école, elle est revenue à la maison. Te souviens-tu, Mila attendait dans le petit fauteuil noir ?

— Oui. Je me souviens.

— À son retour, maman n'a pas retrouvé Mila dans le fauteuil.

— Elle se cachait ? propose-t-il en remuant ses doigts sur ses jambes, comme s'il se doutait de ce qui arrive.

— La police la recherche.

— Elle s'est perdue, elle est partie ? pelote-t-il ses mains sur ses genoux.

— Elle n'aurait pas pu sortir toute seule. On pense que quelqu'un l'a kidnappé.

— Ça veut dire quoi kidnapper ? sert-il ses petits poings.

— Enlever, prendre ce qui ne vous appartient pas.

— Et pourquoi on a pris ma petite soeur ? frotte-t-il ses poings sur ses cuisses.

— Je ne sais pas mon chéri. Personne ne sait.

Lucas baisse la tête.

— Que ressens-tu ? Tu as le droit de pleurer, tu sais.

— C'est de ma faute.

— Non. Certainement pas, regarde-moi, Lucas. Ce n'est ni de ta faute, ni celle de ta mère et ni la mienne. Le seul responsable est celui qui nous l'a pris.

Lucas, les larmes aux yeux, sert ses poings et les cogne sur ses jambes deux fois.

— Je ne veux pas qu'elle meurt et parte au paradis !

— Personne n'ira au paradis, on garde espoir et on se serre les coudes, la police la récupérera !

— Ils savent qui a fait ça ?

— Non.

— Toi, tu vas la retrouver, hein papa ?

— Je le veux tellement, mon grand.

— Je veux pleurer papa, trémule-t-il de ses lèvres qui tremblent.

Fabrice lui ouvre les bras et laisse son fils déverser sa peine et sa colère sur lui. Son portable vibre deux fois, mais reste au fond de sa poche.

Un petit moment plus tard, Martine l'appelle du bas des escaliers.

— Je descends voir maman si tu veux bien, tu viens avec moi ?

— Non, répond-il épuisé de ses pleurs.

— Nicolas attend en bas, jouez encore !

— Non.

— Tu dois t'occuper en attendant ta soeur... Comprends-tu mon grand ?

— Je ne veux plus jouer.

— Je demande à Nicolas de monter te rejoindre si tu préfères

?

— Si tu veux, rehausse-t-il les épaules.

— Tu veux bien que je descende ?

— Oui, papa.

— T'es courageux mon bonhomme. »

De la porte de sa chambre, Fabrice regarde son fils avec la peur au ventre. Il se sent impuissant face à ce tableau. Toute la torture qu'il ressent dans ses entrailles, se lit à présent dans les yeux de son fils. Et ça le dévore.

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Extrait ajouté par anonyme 2019-04-03T04:40:59+02:00

Chapitre 1

À Valenciennes,

Vendredi 29 septembre 2017,

8h05

Martine n'a pas entendu son réveil sonner. En consultant son portable, c'est l'affolement. D'ordinaire, elle se lève bien plus tôt.

Un bond la sort de son lit pour se rendre dans la chambre de son fils. Lucas se blottit dans ses bras avec ses oursons. Ses yeux s'entrouvent encore remplis de chimères, installé au salon, enveloppé dans une petite couverture, elle lui ramène son lait chocolaté et une tranche de brioche. Les dessins animés l'aident à émerger.

Pendant que coule un expresso, elle se jette de l'eau au visage, se coiffe d'une queue de cheval, enfile son jean noir et un sweat mauve. Le café allongé avec du lait écrémé lui brûle presque le palais, tant il est chaud. L'écume de dentifrice dans la bouche, elle marmonne à Lucas d'enfiler au plus vite son petit déjeuner ou ils seront encore plus en retard.

Ensuite, vient le tour de sa fille. Elle l'enveloppe tendrement dans ses bras chargés de porter aussi doudous lapins et ses deux poupées préférées. Mila se blottit contre son frère.

Les enfants se câlinent. Tout en préparant le biberon aux céréales, elle stimule Lucas à boire son chocolat.

« Aller mon grand, je t'habille, ce sera déjà ça de fait !

— Je n'ai pas envie d'aller à l'école, moi. C'est nul d'abord, je préfère rester à la maison pour jouer ! ronchonne-t-il en croisant ses bras et fonçant les sourcils.

— Moi non plus je ne suis pas enchantée d'aller travailler, mais si nous voulons à nouveau des vacances, chacun doit faire un effort. Tu travailles à l'école et moi, au bureau, ça marche ?

— Bah oui, mais aussi ce qu'on fait, bah moi j'aime pas d'abord. Alors, je ne vais rien faire du tout, et puis c'est tout !

— Tu es vraiment grognon ce matin, tu mérites une rafale de gui li ! »

Lucas succombe aux chatouilles de sa mère et retrouve le sourire. Il l'embrasse tendrement et finit de s'habiller seul. Un moment propice pour vêtir Mila, qui à presque trois ans se dé- mêle moins bien. Martine la coiffe d'une queue de cheval et prend soin de lui préparer un tee-shirt mauve, couleur identique du sien. Mila se réjouit de ressembler à sa mère, comme ses jouets gigognes, les petites filles cachées dessous leur mère.

La sonnerie de l'école a déjà retenti depuis cinq minutes.

Ils se chaussent et se revêtent de leurs manteaux. Martine décide au dernier moment que la petite reste à la maison car ils sont trop en retard. Sa marche ne ferait que de les freiner. Trop mal au dos pour la porter. Comme l'école se trouve en face, elle reviendra vite pour l'emmener chez sa mère, puisque Mila n'a pas classe ce matin.

Mila se balance sur les airs des comptines de You Tube.

Martine explique que l'attente ne sera pas longue. Elle l'installe dans le petit fauteuil noir et lui souffle dans l'oreille qu'elle l'aime plus que tout.

« J'arrive dans cinq minutes Mila, je t'aime ma chérie !

— Moi je t'aime jusqu'au fin fond de l'univers ! »

Mila fait mine de bouder un peu. Mais après avoir embrassé

sa mère, poupées et doudous blottis contre elle, à

l'écoute des douces mélodies, elle retrouve vite son joli sourire.

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