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Trois ans plus tard

Jeremy Logan avait grandi à Westport et enseignait à Yale. Lui qui avait habité le Connecticut toute sa vie, il croyait connaître cet État comme le fond de sa poche, mais la route qu’il parcourait en ce moment était une découverte. Suivant l’itinéraire qu’on lui avait envoyé par e-mail, il avait pris l’autoroute US1 à partir de Groton, continué vers l’est et, juste après Stonington, bifurqué sur l’USl Alternative. Suivant la côte grise de l’Atlantique, il avait dépassé Wequetequock, traversé un pont qui semblait aussi vieux que la Nouvelle-Angleterre elle-même, puis viré abruptement sur une route sans nom mais en bon état. Tout d’un coup, les supérettes et les motels disparurent du paysage. Il passa devant une crique assoupie où étaient amarrés des bateaux de pêche au homard pour entrer dans un hameau tout aussi paisible. Et pourtant, ce lieu était indéniablement habité, avec un magasin d’articles de pêche, une épicerie générale, une église épiscopalienne au clocher i rois fois trop grand, et des maisons aux toits de tuiles grises entourées de coquettes clôtures peintes en blanc. Il n’y avait pas de 4 x 4 surdimensionnés ni de plaques minéralogiques d’un autre État, et les quelques personnes assises sur des bancs ou se penchant aux fenêtres le saluèrent de la main an passage. Un soleil d’avril dardait des rayons dorés et l’air marin frais et propre avait un léger mordant. Une pancarte accrochée à la porte du bureau de poste lui apprit qu’il se trouvait à Pevensey Point, population : 182. Le décor lui fit penser fortement à Herman Melville.

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Dans la salle de pause, le docteur se servit une tasse de café, tendit la main vers le sachet de crème en poudre posé sur le plan de travail puis changea d’avis, préférant se contenter de lait de soja pris dans le réfrigérateur cabossé. Remuant le liquide avec une cuillère en plastique, il se dirigea vers un empilement de chaises pliantes, plongé dans ses pensées. Des bruits familiers filtraient de dessous la porte : le cliquetis des civières et des chaises roulantes, les « bips » et les « bloups » des instruments, le bourdonnement monotone de l’intercom.

Un interne de troisième année du nom de Deguello avait

étendu ses jambes maigres sur deux des chaises élimées pour faire un somme. Classique, pensa le docteur en considérant le don qu’avaient les internes de s’endormir instantanément, à la verticale comme à l’horizontale, même dans les positions les plus inconfortables. Alors qu’il s’asseyait en face de lui, l’homme cessa de ronfler doucement et ouvrit un œil.

– Salut, docteur, murmura-t-il. Quelle heure est-il ?

L’interpellé jeta un regard à l’énorme horloge accrochée sur le mur le plus éloigné, au-dessus d’une rangée de casiers.

– Dix heures quarante-cinq.

– Flûte ! grogna Deguello. Je n’ai dormi que dix minutes !

– C’est toujours ça de pris, remarqua le docteur après une gorgée de café. La nuit est calme.

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