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- Je précise : nous nous sommes littéralement tombés dessus. Cet idiot avait décidé de me détrousser alors que je dormais au pied d'un arbre et il pensait que le meilleur plan pour m'approcher sans m'éveiller serait par la voie des airs. Devinez qui lui a servi de matelas d'atterrissage lorsqu'il s'est pris les pieds dans les branches ?

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Chapitre 4

P.57

La première chose qu'elle sentit lorsqu'elle se réveilla fut la lame froide d'une dague contre sa gorge.

Ce fut comme si on l'avait brûlée au fer rouge. Un puissant choc traversa son corps et en un instant, tous ses sens étaient en alertes, elle était parfaitement réveillée et une vague de terreur lui enserra la poitrine. Toutefois, rien de tout ce branle-bas ne put se lire sur son visage lorsqu'elle ouvrit les yeux, sans un mot.

Au-dessus d'elle, le visage penché sur le sien, se tenait un jeune homme sans doute à peine plus âgé qu'elle. Il avait un visage buriné, les yeux d'un vert sombre et une chevelure indisciplinée d'un roux foncé, presque bronze. Il était indéniablement beau, et la première image qui vint à l'esprit de Kaïsha en le regardant fut celle d'un renard, avec son air étrangement rusé, mais chaleureux, qui la regardait droit dans les yeux. Ses traits affichaient un sourire malicieux et plein de confiance, lorsqu'il dit :

- Bien le bonjour à toi, beauté. Maintenant que tu t'es jointe à nous, dis-moi, qui t'envoie et qui viens-tu chercher?

L'esprit encore tétanisé par la surprise et la peur, Kaïsha afficha un visage de marbre et ne répondit rien, trouvant son seul salut dans son silence. Sans bouger, elle glissa un regard sur le côté, cherchant Ko-Bu-Tsu et Zuo.

- Tes collègues son sains et saufs, observa le jeune homme comme s'il lisait ses pensées. Vois par toi-même.

Il retira sa lame, juste assez pour libérer Kaïsha de sa pression meurtrière, sans toutefois en enlever la menace. Kaïsha tourna légèrement la tête, suffisamment pour voir Ko-Bu-Tsu, figée de stupeur, être tirée de sa couche et Zuo être ligoté par d'autres assaillants. Un linge enfoncé dans la bouche, son ami fixait avec hargne les deux hommes qui s'en prenaient à Ko-Bu-Tsu. Lorsqu'il surprit le regard de Kaïsha, il baissa la tête, l'air profondément coupable. De toute évidence, il avait été attaqué par-derrière et ses assaillants l'avaient bailloné avant qu'il ait le temps de crier pour les avertir. Ils avaient même réussi à emprisonner Nix dans un lourd filet de chaînes, le félin poussant un grognement sourd, cherchant à se libérer. Ils devaient les avoir observés depuis un bon moment pour être aussi bien préparés. Kaïsha se maudit d'avoir échoué à les voir.

- Maintenant, je te repose la question, dit le jeune homme d'un air décontracté, comme si la situation était tout ce qu'il y avait de plus banale. Qui vous a engagés et qui venez-vous chercher?

- Personne, répondit Kaïsha, toujours sans comprendre ce que son assaillant voulait dire.

- Ce n'est pas une réponse acceptable, se délosa le jeune homme. Il faudra faire mieux que ça.

Sans l'écouter, Kaïsha continua à fixer Ko-Bu-Tsu et Zuo. Les deux semblaient terrifiés, mais plus que la peur, c'était de la fureur qui brûlait dans leurs yeux. Kaïsha croisa le regard de Ko-Bu-Tsu et cette dernière baissa aussitôt les yeux, juste sous Kaïsha, pour ensuite la fixer à nouveau. Kaïsha comprit aussitôt le message.

- Très bien, nous abdiquons, déclara-t-elle soudain. Je préfère avouer plutôt que perdre ma tête.

- Voilà qui est mieux, rit le jeune homme. C'est ce que j'aime des mercenaires : vous ne vous étouffez pas d'honneur.

Sa confiance et son enthousiasme furent ses plus grandes erreurs, car il se recula pour laisser Kaïsha se redresser. Sitôt que celle-ci eut une liberté de mouvement, elle plongea sa main sous son sac et tira son épée hors de son fourreau. Le jeune homme n'eut même pas le temps de comprendre d'où provenait ce bruit métallique que sa dague volait de sa main pour tomber loin dans les buissons et Kaïsha, bondissant sur ses pieds, lui assena un violent coup de genou à la tête qui l'envoya valser sur le tapis de mousse, assommé. Aussitôt, ses acolytes se jetèrent sur elle pour l'arrêter, mais Kaïsha n'eut aucune hésitation. Son épée à la main, elle savait qu'elle avait l'avantage et personne ne pourrait l'arrêter, certainement pas ces quatre hommes à l'air mauvais qui lui fonçaient dessus, armes au poing. Kaïsha se débarrassa des deux premiers avec une facilité déconcertante, les désarmant d'une seule main tandis que de l'autre, elle attrapait l'arc et le carquois de Zuo. Avant que les deux autres aient pu lui mettre la main dessus, elle courut et se laissa glisser entre eux sur le tapis de mousse humide, au même moment où Zuo plongeait vers elle. En un éclair, elle fendit ses liens et il saisit son arc. Le temps que leurs assaillants se retournent, Zuo pointait deux flèches mortellement précises dans leur direction et Kaïsha était en garde, tandis que Ko-Bu-Tsu libérait Nix de sa prison de fer en tirant de toutes ses forces sur le lourd filet. Sitôt libre, le tigre fut toutes griffes dehors et avança, menaçant, en direction des hommes, qui avaient perdu leur air confiant et les fixaient avec stupéfaction et appréhension.

Alors que chacun était prêt à attaquer, attendant seulement qui ferait le premier geste, un rire franc éclata soudain, tranchant complètement avec la tension palpable qui régnait. Le jeune homme aux cheveux roux, la main posée sur son front où Kaïsha l'avait frappé, se releva en riant, tanguant un peu sous l'effet de l'étourdissement. Il se tourna vers Kaïsha, l'oeil brillant.

- Ah ça! Je ne m'y attendais pas du tout, bravo! s'exclama-t-il comme s'ils venaient d'exécuter une sorte d'acrobatie et qu'il appréciait le spectacle. Vous nous avez complètement eus! ajouta-t-il sans honte alors que ses complices lui lançaient des regards sceptiques, sans toutefois baisser leur garde.

Le jeune homme ignora complètement l'ambiance d'antipathie mutuelle et s'avança au-devant de ses complices, s'exposant sans crainte aux flèches de Zuo et à la fureur de Nix. Il ignora pourtant ces menaces à sa vie et plongea son regard dans celui de Kaïsha. À la plus grande incompréhension de cette dernière, il lui lança un sourire complice, comme s'ils étaient de vieilles connaissances :

- Je m'appelle Naaron. Et toi?

Kaïsha fut tellement stupéfaite par le revirement de situation, aussi incompréhensible qu'improbable, qu'elle ouvrit la bouche sans être capable d'émettre le moindre son. Ko-Bu-Tsu cligna des yeux plusieurs fois, comme pour s'assurer qu'elle ne rêvait pas et Zuo, arc toujours tendu devant lui, lançait des regards interrogatifs aux hommes derrière Naaron, mais ces derniers semblaient aussi perdus que lui. Naaron, quant à lui, continua à fixer Kaïsha en attente d'une réponse. Nix, sentant l'attention indésirable dont elle était la cible, vint se placer à ses côtés, protecteurs, fixant Naaron d'un air mauvais. L'intéressé leva des yeux curieux vers le félin et revint à Kaïsha.

- Ce tigre est ton protégé?

Kaïsha fut surprise par le terme qu'il avait employé avec tant de nonchalance. Il n'avait pas désigné Nix comme sa propriété, ce que la plupart des gens assumaient qu'il était, mais il avait plutôt parlé de lui comme un membre de sa famille, le sentiment exact que Kaïsha éprouvait à son égard.

- Oui, répondit-elle, retrouvant la parole.

Naaron sourit, visiblement heureux d'avoir réussi à lui extirper une réponse.

- Comment s'appelle-t-il?

- Nix

- Et toi?

Kaïsha hésita encore. Quelque chose la retenait de laisser cet homme connaître son nom. Naaron afficha une moue déçue.

- Soit, puisque c'est comme ça, je t'appellerai la Tigresse. Ça te va bien, je trouve. Alors, la Tigresse, qu'est-ce que Monsieur le Chasseur, Mademoiselle Hiver et toi faites dans cette forêt? Vous devez avoir entendu les rumeurs sur les mauvaises rencontres qu'on peut y faire.

Ko-Bu-Tsu et Zuo échangèrent un regard sceptique en entendant leur surnom. Les complices de Naaron se regardèrent avec incompréhension avant que l'un d'eux s'avance.

- Qu'est-ce que tu fais? interrogea-t-il Naaron, perplexe. Tu deviens ami avec les mercenaires maintenant?

- Ce ne sont pas des mercenaires, répondit Naaron comme si c'était une évidence. Regarde son épée. Tu connais beaucoup de mercenaires des Montagnes, toi?

Kaïsha figea de stupéfaction et serra la poigne autour du manche de son arme, comme si le fait de désigner son épée donnait soudain à Naaron un droit sur cette dernière, droit que Kaïsha refusait de lui laisser. Elle fixa le jeune homme sans comprendre : ses cheveux roux et ses yeux verts prouvaient qu'il ne pouvait pas être un enfant des Montagnes, alors comment pouvait-il savoir à quoi une épée des Montagnes ressemblait?

- Ils peuvent l'avoir volée, répliqua l'homme en lançant un regard suspect dans la direction des trois amis.

- Pas une épée comme celle-ci, répondit simplement Naaron en offrant un sourire complice à Kaïsha. Cette épée est antique, un objet sacré, n'est-ce pas? Je suis prêt à parier qu'on te l'a donné.

- Comment pouvez-vous savoir? murmura Kaïsha, abasourdie.

Naaron eut un sourire en coin, plein de confiance.

- J'ai déjà vu une épée similaire. Je connais leur histoire.

Il la scruta alors avec une attention particulière, l'air de réfléchir intensémment. Kaïsha se sentit analysée sous toutes ses coutures par son regard perçant et elle préféra ne pas s'y opposer, percevant encore les expressions menaçantes de ses complices en arrière et ayant peur de déclencher une catastrophe.

- Ce que je ne m'explique pas..., constata soudain Naaron, c'est pourquoi un enfant des Montagnes aurait donné une telle épée à un enfant de deux mondes.

Kaïsha voulut cacher son abasourdissement par rapport à la perspicacité effrayate de Naaron, mais ce dernier eut aussitôt l'air ravi.

- Ah! J'ai raison alors! Tu es une enfant de deux mondes!

Ko-Bu-Tsu et Zuo lancèrent aussitôt un regard inquiet à Kaïsha, mais cette dernière garda les yeux fixés sur Naaron.

- Comment? fut tout ce qu'elle put demander

- Aaah! s'exclama-t-il avec un air complice. C'est que nous sommes tous un peu des experts dans le domaine, ici. Pas vrais les gars?

Kaïsha leva les yeux vers les hommes en question et elle se demanda un instant si elle était en train de rêver. Alors que, pour n'importe qui, l'identification d'un enfant de deux mondes aurait causé un choc, dédain ou ouverte aversion, ces hommes qui les considéraient un instant auparavant avec antipathie se détendirent soudain et leur adressèrent même des sourires, comme s'ils étaient maintenant tous amis. Kaïsha, Ko-Bu-Tsu et Zuo se regardèrent sans comprendre, aussi confus les uns que les autres.

- Je suis une enfant de deux mondes... et ça ne vous dérange pas? demanda alors Kaïsha, interdite.

Les hommes éclatèrent de rire.

- Nous devons être les seuls personnes au monde que ça ne dérange pas, jeune fille, répondit l'un des hommes, un grand gaillard à la peau d'ébène.

Ko-Bu-Tsu bredouilla alors :

- Mais qui êtes-vous?

- Nous sommes ceux que vous cherchiez, annonça Naaron avec chaleur. Bienvenue dans la Terre des bannis.

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