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Extrait ajouté par AMETHYST 2015-10-14T10:17:09+02:00

À Sullivan’s Island, un petit bourg qui se trouvait à l’époque à côté de Charleston, j’avais fait une rencontre qui allait bouleverser mon existence. Celle de Miss Diana Vaughan. C’était Lilith en personne. Au cours des âges elle s’incarnait en simple mortelle, toujours d’une grande beauté et séductrice ensorcelante. Son histoire n’était pas la mienne, mais son éternelle errance la rapprochait de moi.

Elle avait été chassée de la condition humaine car elle fut la première femme à vouloir sa part de jouissance dans l’étreinte amoureuse.

— J’étais avec Adam, premier homme. Je me suis mise sur lui durant l’acte sexuel. Je me suis rendu compte que j’aimais faire l’amour. J’ai été chassée pour appétence. Depuis je ne puis retrouver ce plaisir qu’avec des démons comme toi, John. Et tout comme toi John, je vampirise des hommes durant leur sommeil. Je suis la reine des succubes.

Elle m’avait fait cette confession après que j’ai essayé de la mordre, l’ayant prise pour une belle jeune femme ordinaire.

En se frottant simplement à moi, elle avait senti que j’étais un vampire. Je lui plaisais beaucoup et l’idée de savoir qu’elle allait faire l’amour en ayant du plaisir et pas par nécessité, l’avait enflammée. Elle me rendit fou de désir et, au moment où j’allais la mordre pour sucer son sang, elle me dit :

— C’est ton propre sperme que tu boiras.

Je fus stupéfait.

— Je suis Lilith. Diane Vaughan est un nom d’emprunt. Coule dans mes veines non pas du sang mais le sperme de tous les mortels avec qui j’ai couché depuis que l’homme fut créé. J’ai été façonnée avec la même argile qu’Adam, à la différence d’Ève qui fut conçue avec une de ses côtes. Je suis par conséquent l’égale de l’homme… Et de n’importe quel démon.

— Pourquoi tu me dis ça ?

— Parce que tu es un vampire sous le faux nom de John Neuville. Tu es une créature damnée.

Je sortis de ses bras, frappé d’étonnement :

— Je suis bien un damné, et John Neuville est mon véritable nom.

D’une voix aussi envoûtante que celle d’une charmeuse de serpents, elle m’attira à nouveau sur elle :

— Reviens en moi, John. Fais-moi l’amour. Je serai pour toi la source d’un plaisir qu’aucune mortelle ne pourra te donner. Je suis la Femme et toutes les femmes à la fois, je suis déesse et démone, tu jouiras en moi sans avoir à sucer mon sang. Je t’apprendrai l’amour sans le remords.

Diana ne m’a pas seulement fait découvrir la gamme merveilleuse des sens et des plaisirs, elle m’a appris à refréner mes pulsions.

J’avais la plus grande peine du monde à être en société, à me fondre en elle pour paraître normal, car dès que j’apercevais une jugulaire sous la peau fine d’un jeune cou, j’étais tenté de mordre.

Sans Diana, il est probable que j’aurais fini depuis longtemps avec un pieu dans la poitrine. Je me serais fait démasquer.

Elle a organisé ma vie : un temps pour la chasse, un temps pour l’étude, un temps pour la fréquentation du monde… et un temps pour l’amour.

Nous le faisions tout le temps et ce fut la raison principale pour laquelle j’appris à chasser avec méthode et prudence.

Je l’ai quittée lorsque j’ai appris qu’elle fréquentait Albert Pike et sa loge secrète. Sous ses auspices, elle faisait apparaître, par des opérations magiques, Lucifer sous la forme d’un beau jeune homme.

C’était ce qu’on prétendait. Évidemment, je n’y croyais pas. Je n’ai jamais prêté foi à ce genre d’élucubrations et de superstitions qui n’ont toujours été pour moi qu’obscurantisme.

Cependant quelque chose me troublait dans les scènes d’apparitions du Diable qu’on me rapportait. Diana le faisait voir aux membres de cette loge… sous mes traits.

— Mais vous êtes le beau Lucifer qu’elle nous a fait apparaître. C’est inouï !

Je ne sais pas par quel procédé elle parvenait à faire croire au fantôme et au Diable, mais cela me troublait fortement.

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Extrait ajouté par AMETHYST 2015-10-14T10:12:35+02:00

À vingt ans, j’étais encore puceau. Cela peut faire sourire à notre époque où le premier adolescent venu est aussi expérimenté qu’un don juan.

Mais en ce temps-là, la réputation d’un jeune homme de bonne famille comptait autant que celle d’une jeune fille. Je ne voulais pas fréquenter les prostituées de la ville comme mes condisciples, et j’avais peur de mettre enceinte une servante ou une paysanne. La réaction de mon père, que j’appelais Monsieur Neuville par respect, aurait été terrible.

Moi, ce qui me fait sourire aujourd’hui c’est le nombre incalculable (presque au sens propre) d’étreintes amoureuses que j’ai eues depuis plus de trois siècles. Je ne saurais dire, même approximativement, combien de jeunes femmes j’ai séduites et baisées avant de les mordre et de sucer leur sang.

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Extrait ajouté par AMETHYST 2015-10-14T10:08:38+02:00

Heureusement je possède un atout majeur, une grâce que j’avais déjà quand j’étais un simple mortel : une beauté magnétique, devenue fatale depuis que je suis devenu une créature de l’outre-monde.

Je suis beau comme l’est le diable et assoiffé de sang comme l’est n’importe quel vampire. Je ne suis pas un de ces vampires antédiluviens qui porte une cape, dort dans un cercueil, mâchonne son linceul et redoute les rayons du soleil, le crucifix et l’ail.

Je n’ai pas non plus le pouvoir de me transformer en chauve-souris ou en brume. Me transpercer le cœur avec un pieu en revanche me tuerait. Pour cela, il faudrait me l’enfoncer en une seule fois et profondément, sinon je resterais immortel. J’enlèverais le pieu de ma poitrine comme on ôterait une écharde.

En effet, comme dans le règne végétal, comme pour l’espèce animale, comme pour l’homme lui-même, les vampires depuis leur apparition ont muté et se sont adaptés selon la loi darwinienne.

Que me reste-t-il des comportements de mes prédécesseurs ?

Je suce le sang de mes victimes parce que j’en ai besoin pour survivre. Avant de planter mes dents dans leurs cous, mes canines s’allongent et deviennent des crocs à mesure qu’augmente mon désir. Au moment de jouir, je mords.

Je n’ai pas de reflet et je n’ai pas d’ombre. Cette dernière n’a pas été séparée de mon corps parce que je l’ai vendue au diable comme Peter Schlemihl.

J’en suis privé comme en sont privés les fantômes, les morts-vivants,… toutes les créatures de l’outre-tombe. J’évite qu’on le remarque sous le soleil de Californie. Aussi je me place le moins possible sous ses rayons lorsque je rencontre quelqu’un et bavarde avec lui. Je ne vais pas non plus me prélasser sur les belles plages de L.A.

Je prends des bains de minuit par contre. La lune n’est pas un handicap. Au contraire, lorsqu’elle est pleine, elle m’a permis plusieurs fois de surprendre des jeunes gens allongés sur le sable que j’ai pu mordre.

C’est ma limite. Je suis obligé de consommer du sang de jeunes personnes, avec une contrainte supplémentaire : la majorité de ces jeunes gens doit être des jeunes filles. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi de vivre sur le campus de l’UCLA. De belles étudiantes, il n’y a que ça.

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