Extraits

Il y a des gens qui partent et ceux qui font partir les autres

Et sa vie surgit constamment dans la mienne [...], dans mon habitude d'être en deçà qui correspond à sa manière d'être au-delà, dans mes tentatives d'aller au-delà qui exagèrent ses façons d'être en deçà.

Elle l'avait mérité parce qu'elle considérait que l'aimer, cela voulait dire essayer de l'avoir, et non espérer qu'il la veuille.

Ma relation au monde, c'était d'être mortifiée, soumise aux raisons d'autrui. Je vivais à travers eux, en sourdine. Je n'arrivais plus à chasser de ma tête des images d'étreintes et de baisers. Leur passion m'envahissait et me troublait. Je les aimais tous les deux et, de ce fait, je n'arrivais pas à m'aimer moi même, à me sentir moi même et à m'aggriper à un besoin de vie à moi qui aurait la même force que le leur, sourd et aveugle.

J'aurais toujours peur: peur de dire ce qu'il ne fallait pas, d'employer un ton exagéré, d'être habillée de manière inadéquate, de révéler des sentiments mesquins et de ne pas avoir d'idées intéressantes.

Ayez confiance : ne changez pas une virgule, dans votre écriture il y a la sincérité, le naturel et le mystère qu'on ne trouve que dans les vrais romans.

Je vécus mon retour à Naples comme si un coup de vent avait brusquement refermé sur ma tête un parapluie défectueux.

Nous nous quittâmes après le coucher du soleil et, pendant un moment, j’eus l’impression d’avoir passé une bonne journée. Mais déjà, le long du chemin, mon mal-être reprit. Comment pouvais-je espérer supporter ce déchirement ? Parler de Lila avec Nino et de Nino avec Lila tout en assistant, dès le lendemain, à leurs escarmouches et leurs jeux, tout en les regardant se serrer l’un contre l’autre et se toucher ?

Lila sortit des toilettes et Stefano, comme s'il se tenait aux aguets, la saisit aussitôt par le bras. Agacée, elle se débattit et vint me rejoindre. Très pâle, elle murmura :

"J'ai un peu de sang. Ça veut dire que le bébé est mort ?"

AUTRES PERSONNAGES :

Gino, le fils du pharmacien. C'est le premier petit ami d'Elena.

Nella Incardo, la cousine de Mme Oliviero. Elle habite Barano, à Ischia, où elle a accueilli Elena, lui permettant de passer des vacances à la mer.

Armando, étudiant en médecine, fils de Mme Galiani.

Nadia, étudiante, fils de Mme Galiani.

Bruno Soccavo, ami de Nino Sarratore et fils d'un riche industriel de San Giovanni a Teduccio.

Franco Mari, étudiant.