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s'il n'avait pas vu le jour dans le taudis que le démiurge avait choisi pour lui, peut-être serait-il devenu l'un d'eux. Il n'était pas moins intelligent qu'eux. Mais il était un homme debout, qui ne baissait jamais le regard.
Qu'est-ce que la vie avait à lui apporter, dans la société actuelle? Une femme, des enfants? Une retraite, un smartphone?
pauvres cafards...
Afficher en entierIl comptait laisser libre cours à ses pulsions. Continuer sur sa lancée. Il avait commencé avec ce couple, rue de Malte, sans plan défini. Sans effectuer aucun repérage. Au cours de la première nuit où il se promenait, il avait aperçu la femme par une fenêtre éclairée et ouverte.
Son seul critère était un nombre d'étages suffisamment élevé. Il tenait à ce que ce soit très haut, et à ce que son action en soit encore plus remarquable. Il ignorait la présence du mari, même s'il l'avait envisagée. Et tout s'était mis en place, naturellement et parfaitement. L'homme faible avait assisté au viol de son épouse. Leurs vies ne seraient plus jamais les mêmes. Vies qu'il leur avait laissées. La mort eût été trop simple, trop inutile; désormais et jusqu'au bout, ils vivaient avec ce souvenir.
Afficher en entierToi aussi, tu t'es créé un personnage? Gynoïde... Gino. Est-ce qu'intérieurement tu te surnommes comme ça, mon pépère? De quels trésors d'inventivité as-tu dû faire preuve, pour passer inaperçu? Est-ce que tu traques ce que toi-même tu as été? Qu'est-ce que tu leur caches à tous?
Afficher en entier- Mais je suis ravi de vous rencontrer, chère Marion, ajouta immédiatement le septuagénaire en se tournant vers la jeune femme et en la gratifiant d'un sourire étincelant. Il était encore très beau pour son âge et dégageait ce magnétisme propre aux grands hommes à femmes...
Afficher en entier"On ne naît pas psychopathe, on le devient"
Afficher en entierAlpha l'observa plus attentivement.
Il avait ressenti quelque chose, déjà, lors de la première interview, diffusée à maintes reprises. Une impression familière, qu'il ne s'expliquait pas. Le flic lui rappelait quelqu'un, sans savoir qui. Et le déclic mit un peu de temps à arriver.
Il épia ses attitudes, sa silhouette, son visage.
Sa transpiration... comme des bouffées de chaleur.
Afficher en entierPROLOGUE
Il avait commencé par s'introduire dans des maisons. Pas pour voler. Non qu'il fût opposé à cette idée, car il n'hésitait jamais à dérober un objet de valeur ou qu'il trouvait à son goût si une opportunité se présentait. Mais à cette époque il gagnait relativement bien sa vie, la navigation lui offrant un revenu suffisant au vu de ses très modestes besoins.
D'autres raisons l'avaient poussé à pénétrer dans ces foyers. L'oisiveté, principalement. Le navire sur lequel il devait embarquer pour le Brésil était coincé au port de Plymouth pendant huit jours, pour un problème de logistique. Il aurait pu partir sur un autre cargo, mais il avait préféré attendre.
Afficher en entier<<Elle s'était toujours refusée à le considérer comme une victime. À le conforter dans cette posture, dans laquelle la société tendait de plus en plus à ranger les accidentés de toutes sortes, de façon complaisante. Pendant toute sa carrière de pénaliste, elle avait observé l'augmentation de cette tendance à la victimisation à tout crin.
Se revendiquer victime n'avait jamais aidé personne. On maintenait les gens dans cet état, d'une voix doucereuse, en leur laissant croire qu'un procès soigne et répare.>>
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