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- Par les couillons du père pape, j'aurai dû tirer le verrou. Ne reste pas planté, andouille, entre donc, puisque tu es là. Pose ton cul où tu voudras mais tais-toi, silence, motus ! Laisse-moi finir cette page.
Il revint à son encrier, à sa plume, à ses grincements. Jaufré s'assit sur le banc court, de l'autre côté de la table, et le regardant travailler : "Il n'a pas changé, se dit-il jubilant au-dedans de lui. Toujours aussi vert, malotru, infréquentable et magnifique ."
Afficher en entier-Je connais Aymar de Lasserre depuis la nuit des temps, Jaufré. La nuit des temps. Et je t'assure, ce n'est pas façon de parler. Il a toujours agit ainsi, par obéissance à ce Dieu incapable de jouissance qui fait parfois bien, parfois mal.
- Pourtant, il sait aimer. Il m'aime !
- C'est vrai, il ne t'a pas maudit. Il aurait dû. Un fils qui chante des chansons de mauvaise vie ! Tu as désordonné son coeur. Il doit en souffrir. C'est très bien.
- Le détestez-vous à ce point ?
- Mes sentiments importent peu. Le fait est que l'amour est un curieux bienfait, parfois émerveillant, parfois si douloureux qu'on voudrait en mourir. Tu l'apprendras peut-être un jour, toi qui est fait pour le servir.
- Je le sais déjà maître Anthelme.
- Tu aimes donc ? Bonne nouvelle. Tes chansons n'en seront que plus charnues, plus belles.
- Elle est pauvre, elle n'a pas de nom. J'ai cru revenir par hasard. En vérité, sans le savoir, c'était peut-être bien pour elle.
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