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Vivre dans le présent. Accepter le passé et ne pas se ruer vers le futur.

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— Non, dit Kat avec exaspération. Rappelez-vous. La poudre n’était pas simplement composée d’or. Nous y avons aussi trouvé des traces d’autres éléments. Peut-être du platine ou un autre métal du groupe transitionnel susceptible de prendre cette forme poudreuse monoatomique.

Gray acquiesça lentement, se souvenant des inclusions argentées dans l’or fondu.

— Je ne pense pas que la poudre provienne du sarcophage, conclut Kat.

Monk fronça les sourcils.

— Mais si elle ne provient pas de cette caisse en or massif et si on fait le ménage à fond tous les deux ans… d’où pourrait-elle bien venir ?

Gray écarquilla les yeux. Il comprenait la consternation de Kat.

— Elle vient des ossements.

— Il n’y a pas d’autre explication, renchérit Kat.

Monk en resta un instant bouche bée

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Les bruits du combat s’étaient réduits à des gémissements et des sanglots dont les échos lugubres s’étiraient dans la vallée. Le chant des épées s’était tu, signalant la défaite de l’arrière-garde.

Joachim se retourna mais ne vit rien à travers les pins noirs.

Jusqu’à ce que surgisse un éclair argenté.

Une silhouette solitaire s’avançait, comme portée par une tache de soleil, l’armure scintillante.

Joachim n’avait pas besoin de voir l’emblème du dragon rouge peint sur sa cuirasse pour reconnaître le lieutenant du pape noir. Le Sarrazin impie avait pris le nom chrétien de Fierabras, autrefois porté par un des paladins de Charlemagne. Il faisait une tête de plus que le plus grand de ses hommes. Un géant. Ses mains, souillées de plus de sang chrétien que quiconque. Mais, baptisé cette année, le Sarrazin était devenu le bras armé du cardinal Octavius, le pape noir qui se faisait appeler Victor IV.

Fierabras s’immobilisa dans la flaque de soleil, sans tenter de les pourchasser.

Le Sarrazin savait qu’il arrivait trop tard.

Le chariot franchit enfin le sommet de la crête pour atteindre la piste creusée d’ornières qui la longeait. Ils allaient enfin pouvoir prendre un peu de vitesse. Le sol germain ne se trouvait plus qu’à une lieue. L’embuscade du Sarrazin avait échoué.

Un mouvement attira l’attention de Joachim.

Fierabras décrocha un grand arc noir de son épaule. Il plaça soigneusement son projectile avant de tirer la corde.

Le moine fronça les sourcils. Qu’espère-t-il accomplir avec une seule flèche ?

L’arc se détendit et le projectile s’envola, décrivant une courbe au-dessus de la vallée, disparaissant un instant dans l’éclat du soleil. Tendu, Joachim fouilla les cieux. Puis, aussi silencieuse qu’un faucon en plongée, la flèche atteignit sa cible, et s’enfonça dans le coffre du centre.

C’était impossible… mais le couvercle de pierre craqua dans un bruit de tonnerre. Les cordes cédèrent tandis que la caisse se brisait et s’ouvrait. Libérés de leurs liens, les trois sarcophages glissèrent vers l’arrière dégagé du chariot.

Des hommes se précipitèrent pour tenter d’empêcher les cercueils de pierre de tomber. Des mains se tendirent. Le chariot s’était arrêté. Mais l’un des sarcophages basculait déjà. Il écrasa un soldat, lui brisant les jambes et l’aine. Le malheureux poussa un hurlement.

Franz sauta de selle pour se précipiter aux côtés des soldats, les aider à dégager le blessé… et, plus important, à recharger le cercueil.

L’homme fut libéré mais le coffre était trop lourd même pour plusieurs paires de bras.

— Des cordes ! s’écria Franz. Il faut des cordes !

Un des porteurs glissa. Le sarcophage retomba sur le côté. Le couvercle s’ouvrit.

Des sabots martelaient la piste derrière eux. Approchant à toute allure. Joachim se retourna, sachant ce qu’il allait découvrir. Des chevaux, couverts d’écume et luisant dans le soleil, fonçaient sur eux. Même s’ils se trouvaient encore à un quart de lieue de distance, les cavaliers étaient certainement vêtus de noir. D’autres sbires du Sarrazin. Une deuxième embuscade.

Joachim ne broncha pas. Il n’y avait pas d’issue.

Franz poussa une exclamation de surprise… non à cause de leur situation désespérée mais en raison du contenu du sarcophage. Ou plus exactement de son manque de contenu.

— Vide ! Il est vide !

Choqué, Franz grimpa dans le chariot pour examiner le cercueil brisé par la flèche du Sarrazin.

— Rien non plus, dit Franz en tombant à genoux. Les reliques ? Quelle est cette farce ?

Le jeune frère trouva les yeux de Joachim et y vit l’absence de surprise.

— Vous saviez.

Le moine fixa les chevaux qui galopaient vers eux. Ils s’étaient servis de la caravane comme d’une ruse, d’un piège pour attirer les hommes du pape noir. Le vrai convoi était parti un jour plus tôt, tiré par des mules, transportant les reliques enveloppées dans de vulgaires chiffons et cachées dans des ballots.

Joachim toisa Fierabras de l’autre côté de la vallée. Le Sarrazin allait peut-être lui ôter la vie aujourd’hui mais le pape noir ne mettrait jamais la main sur les reliques.

Jamais.

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Frère Joachim agrippa les rênes de sa monture dont les sabots glissaient sur la pente abrupte. Le chariot avait enfin atteint la vallée. Mais ils ne seraient en sécurité qu’à une lieue de là.

Si seulement ils pouvaient l’atteindre…

Les mains serrées sur les lanières de cuir, Joachim poussa sa jument dans la pente. Il traversa un ruisseau transformé en torrent avant de risquer un regard derrière lui.

Malgré le printemps qui s’annonçait, l’hiver régnait toujours sur les hauteurs. Les sommets enduits de neige étincelaient dans le soleil couchant. Mais ici, dans les gorges ombragées, la fonte avait transformé le sol de la forêt en bourbier. Les pattes des chevaux tremblaient et menaçaient de rompre à chaque pas. Plus loin, le chariot était embourbé jusqu’au moyeu.

Joachim éperonna sa monture pour le rejoindre.

Un train de chevaux avait été attelé devant tandis que des hommes poussaient derrière. Ils devaient atteindre la piste courant le long de la prochaine crête.

— Ih-ya ! hurla le cocher, faisant claquer son fouet.

Le cheval de tête rejeta sa crinière en arrière avant de tirer sur son joug. Rien ne se passa. Les chaînes se tendirent, les bêtes bavaient de l’écume blanche dans l’air glacial et les hommes lâchaient d’abominables jurons.

Lentement, trop lentement, le chariot s’extirpa de la boue avec le bruit de succion d’une flèche qu’on retire d’une plaie. Mais il bougeait enfin. Chaque minute de retard se payait avec du sang. Les agonisants gémissaient dans la passe derrière eux.

Il faut qu’ils tiennent encore un peu.

Le chariot repartit, grimpant à nouveau. Les trois grands sarcophages de pierre glissèrent contre les cordes qui les maintenaient.

Si l’une d’elles se brisait…

Frère Joachim atteignit la carriole.

Son frère compagnon, Franz, le rejoignit.

— La voie est libre devant.

— Les reliques ne doivent pas retourner à Rome. Il faut atteindre la frontière et les renforts qui nous y attendent.

Franz acquiesça, sachant de quoi il voulait parler. Les reliques n’étaient plus en sécurité sur le sol romain maintenant que le vrai pape était exilé en France et que l’usurpateur régnait.

Le chariot progressait plus rapidement à présent, trouvant un sol plus ferme à chaque mètre. Il n’avançait cependant pas plus vite qu’un homme au pas. Joachim gardait les yeux rivés sur la crête, par-dessus la crinière de sa monture.

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