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Charles de Bourbon était agenouillé près du berceau trop vaste où reposaient les enfants que la duchesse Suzanne venait de lui donnait. Des jumeaux. Ses sanglots étouffés déploraient moins leur mort à la naissance, tellement habituelle en ce temps, que l' acharnement du sort à le priver de descendance, lui connétable de France et premier soldat du royaume.

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Afin de prouver à l’amiral qu’il n’était pas vexé, le chancelier se fendit d’une platitude.— On dit partout que la prise de Fontarabie fait de vous le Du Guesclin de ce règne.— Taisez-vous donc ! tonna l’autre. Croyez-vous qu’il y ait matière à plastronner sur la Navarre ? Pour moi, je n’ai pu y faire oublier l’échec de nos armées...Duprat branla du chef.— Il est vrai qu’en Navarre comme dans le Milanais, les frères de Mme de Châteaubriant ont bien déçu nos attentes.— Il se peut, enchérit l’amiral, que nous ayons péché par excès de confiance en attaquant l’empereur sur trois fronts en même temps. Passe encore pour la Navarre et les Ardennes ; mais à Milan, notre échec met Sa Majesté dans une position intenable

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Jeté dans un battement d’ailes, le rapace quitta le gantelet pour s’élever dans les airs. Quand il ne fut plus que poussière dans le ciel de midi, les chiens d’arrêt levèrent une corneille. Le prédateur attendit un instant, puis il fondit sur la proie comme un trait. On entendit alors le choc, si caractéristique, des deux oiseaux.— Il a pris un coup ! lâcha le chancelier de France 6 en serrant des poings gantés.Car il pensait le gerfaut blessé. Cela fit sourire alentour.— Pardon, maugréa le duc d’Alençon, vous vous trompez.Antoine Duprat ne répondit pas ; mais un prince plus avisé que le beau-frère du roi aurait pu déceler, dans son silence, l’amertume de s’être offert en ridicule.— Mon cher, vous n’êtes pas comme saint François : vous n’entendez rien aux oiseaux !L’auteur de cette impertinence était le seigneur de Bonnivet, amiral de France et confident du monarque. Le chancelier esquissa, par complaisance, un sourire contraint

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Quand ce petit Moïse sera sauvé des eaux, dit-elle à la plus forte des femmes, et que tu l’auras frictionné comme il convient, tu auras soin de le conduire chez moi.Diane suffoquait à présent de joie contenue. Car si le Vénitien avait bien vu – or sa réputation n’était plus à faire – elle était la première à savoir – et avec quelle avance sur ses contemporains – que ce poupon rétif au bain, que ce petit être boudeur, régnerait un beau jour sur la France.— Longue vie, sire Henri ! murmura la dame d’honneur à l’oreille de l’enfant.Elle ajouta tout bas, comme pour elle-même :— Beau roi Henri, deuxième du nom..

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Car on considérait le lait d’une femme amoureuse comme le plus pernicieux des poisons.— Vous préparerez aussi le prince Henri, ordonna Diane.Elle avait adopté, pour dire cela, le ton le plus détaché.Sur quoi elle se tourna vers la princesse Renée de France, très jeune sœur de la reine Claude, et qui s’amusait des facéties de ses neveux. Ses douze ans la rangeaient déjà parmi les femmes faites, et lui épargnaient ces ablutions collectives. Diane lui prit délicatement la main.— Vous-même, madame, vous êtes-vous bien baignée ? Il convient qu’une jeune princesse se lave souvent ; rien ne fera plus sûrement fleurir sa beauté 

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J’ai peu de temps, dit-elle en rajustant des manchons bouffants, de drap de soie violet à frisure d’argent.Le marchand extirpa de sa besace un carreau de glace irrégulier, sans cadre, qu’il plaça au centre du velours presque noir. Diane observait.— Parle-moi de mes enfants, dit-elle. N’est-ce pas à l’enfance qu’appartient l’avenir ?— Vos enfants... Si, bene, des filles, n’est-ce pas ? J’en vois deux...Diane sourit ; elle avait bien donné deux fillettes au sénéchal de Brézé. L’aînée, Françoise, avait trois ans révolus quand la cadette, Louise, était encore au berceau. Les deux sœurs résidaient au vieux manoir d’Anet, dans le Vexin normand, où leur gouvernante veillait sur elles comme Diane veillait sur les enfants de la reine Claude.Le mage prophétisait

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Sur la table couverte d’un velours épais et sombre, le marchand venait de disposer plusieurs miroirs à main, chefs-d’œuvre d’orfèvrerie ornés tantôt d’émaux, tantôt de perles ou de cristaux. Tous montraient le même tain limpide, fruit d’un tout nouveau procédé mis au point par les artistes verriers de Venise. Le sommet d’une civilisation... Sans y toucher, la grande sénéchale inclinait de l’un à l’autre son délicat visage, peut-être moins pour juger de la perfection des petites glaces que pour le plaisir d’y contempler sa jeunesse. Car malgré le titre vénérable qu’elle devait à la situation de son vieil époux – grand sénéchal de Normandie –, Diane de Brézé 3 n’avait guère plus de vingt ans. Le front haut, galbé, les pommettes et le menton menus, elle devait surtout sa renommée de joyau de la Cour à l’exquise douceur de son teint

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L’ogre observa le gnome avec cette admiration spéciale que l’on réserve aux maîtres dans une discipline où l’on aimerait exceller. C’était un plan d’action qui lui était proposé : le point faible, dans la cuirasse de François Ier, s’appelait Charles de Bourbon ; c’est sur Charles de Bourbon que devait donc porter l’effort des ennemis de la France.— Le fruit est mûr à souhait, jugea l’Espagnol.L’Anglais sourit à belles dents : décidément, ce diable d’empereur aurait toujours un coup d’avance sur l’échiquier des cours ! Il jeta un œil torve à l’orange offerte, remarqua une guêpe affairée à s’en régaler, et du gras de son pouce, écrasa l’insecte sans autre forme de procès

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L’ancienne régente de France, l’auguste Anne de Beaujeu, m’a fait parvenir ce pli, la semaine passée. En grand secret. Bourbon, vous le savez, n’est pas seulement son filleul ; il est aussi son gendre. Mme de Beaujeu craint fort pour la santé de sa fille, qu’elle n’hésite pas à déclarer mourante. Or c’est à elle – et à elle seule – qu’ont été concédés les apanages ; si elle venait à mourir, le roi de France et sa mère seraient en droit de déposséder le connétable du Bourbonnais et de tout le reste !Il avait déposé son orange sur une coupelle, et tout en devisant, l’épluchait avec la pointe effilée d’une dague. L’Anglais le regardait faire, d’un œil plein de curiosité

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Dans la peau de l’ogre, massif et sanguin, la carrure d’un lutteur engoncée dans de riches brocards : Henry VIII, de neuf ans plus âgé. Lui s’était attablé pour dévorer des oranges, gourmandise apportée par son invité, et qu’il éventrait de ses ongles longs comme des griffes.Charles détournait les yeux du carnage.— François vous a-t-il semblé amoureux ? demanda-t-il sur le ton de la connivence.— Je dirais plutôt : galant !— On le dit fort épris de sa maîtresse...— Châteaubriant ? Twaddle1 ! Elle sera remplacée tantôt !— Un prince qui aime autant les femmes est un prince vulnérable, conclut l’empereur.Les deux souverains s’exprimaient en français – ironie d’entretiens dirigés ouvertement contre la France.Charles Quint n’aimait rien tant que surprendre ses vis-à-vis, les ballotter au gré d’un propos dont lui seul maîtrisait les détours. Aussi aborda-t-il sans prévenir le vif du sujet

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