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Extrait ajouté par Edith972 2013-01-10T01:57:13+01:00

Mais ce que je retrouvais, à travers ce désir farouche de ritualiser ta mort et que j'avais déjà entrevu à travers la danse des objets et la chorégraphie du don, c'est ta volonté forcenée d'inverser la symbolique du deuil: tu voulais vivre avant les gestes de l’après. Tu voulais, le plus possible, accomplir avec nous le temps du deuil, le temps de la mort.

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Nous dire ? Ne pas nous dire ? La question t'a déchirée toi aussi

"Je vous croyais préparés à l'entendre..."

Oui, en effet, tu étais en droit de nous croire préparés. Je croyais l'être moi qui avais promis, solennellement, d'être au rendez-vous, de vivre ce moment, avec toi, sauf que... l'est-on jamais?

Est-on jamais préparé à entendre, de la bouche de sa propre mère, la date choisie de sa mort, même si cette mort a été admise, dans son principe, depuis fort longtemps ?

Non, maman.

C'était trop demander, Trop.

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Tout devenait trop loin, trop lourd, trop haut, trop bas, inaccessible en un mot, ou au prix de tant d'efforts que ta tête, encore vive et fière, ne voulait plus. Elle ne voulait plus que le corps fourbu, moulu, rompu, peine davantage. Et puis, après le corps, qui dit que le lierre ne gagnerait pas la tête, vive et fière, pour l'étouffer à son tour, l'empêcher de marcher droit ?

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J'ai caressé ton front, tes cheveux blancs, ton visage chaviré de fatigue, de déception.

Les choses ne s'étaient pas passées comme tu l'aurais souhaité.

Tes yeux étaient fermés. Tu étais si pâle que tout à coup, sans effort, je t'ai vue en gisante. J'ai pu t'imaginer dans la mort. On aurait dit qu'elle était déjà en toi, que déjà elle travaillait pour toi, en alliée, en amie, alors que nous... Alors que moi qui disait t'aimer en caressant ton front, tes cheveux... Moi, ta fille, si sûre, jusque-là, de mon amour... J'ai trouvé la mort plus aimante que moi. Oui, c'est cela : plus aimante.

Ce doit être à cet instant que tout a basculé, que tout s'est décidé avant même que tu ne me parles, dans cet instant stupéfiant, encore inexplicable, je me suis sentie comme prise en défaut, en défaut d'amour. Jusqu'à être jalouse, oui, jalouse de la mort, ton amie la mort.

Je t'avais donc déçue, et penaude j'étais, assise sur ton lit. L'as-tu sentie ? Tes yeux se sont ouverts. Les deux larmes chétives qui ont mouillé ta peau transparente semblaient les dernières gouttes d'une source qui s'épuise et qui le sait. Au bout de vos forces, au bout des larmes vous étiez, la source et toi.

Sans me regarder, tu as prononcé ces mots, plus épuisés encore que les larmes : " Vous ne comprenez pas. Il faut m'aider maintenant."

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