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Elle avait le visage buriné, comme brûlé, et d'une teinte cuivrée des plus détestables. Dieu seul savait où elle était allée ! On aurait dit une indigène. Pas étonnant que les membres de sa famille ne veuillent pas d'elle à Noël ! S'ils recevaient des hôtes, ils ne pouvaient quand même pas l'enfermer pour la cacher !
Afficher en entier- Evidemment qu'il risque de pleuvoir demain ! s'exclama Mariah avec aigreur. Sous un climat comme le nôtre, voilà une remarque qui ne demande guère de perspicacité. Il risque de pleuvoir demain n'importe quel jour de l'année !
Afficher en entierJ'ai des choses magnifiques à vous raconter, des choses édifiantes et belles... si toutefois je trouve les mots pour les exprimer!
Des choses qui concernent l'espoir, l'honneur et le vrai sens de l'amour.
Afficher en entierLa vieille dame demeura immobile. La bonne lui apporta du thé et lui servit une tasse qu'elle l'encouragea à boire. Le liquide chaud la revigora, la réchauffa de l'intérieur. Toutefois, ça ne changeait rien. Pourquoi Maude était-elle morte ? Hier encore, elle affichait une santé qui frisait l'insolence. De quoi était-elle morte ? Certainement pas de vieillesse ! Ni de quelque dépérissement ou faiblesse. Cette femme était capable de marcher - et de manger ! - comme un soldat.
Mariah ferma les yeux et revit Maude étendue immobile sur son lit. Cette dernière n'avait pas eu l'air terrorisé ou bouleversé, ni ne semblait même avoir souffert. Mais un flacon était posé sur sa table de chevet. De l'eau de menthe, sans doute. Cette folle s'était donné une indigestion en se goinfrant de noix, exactement comme Mariah l'avait prédit ! Pourquoi les gens étaient-ils si bêtes ? Quel manque de maîtrise de soi !
Elle termina de boire son thé et se leva. La chambre tangua quelques secondes. Elle respira à fond plusieurs fois, puis sortit du dressing et retourna dans la chambre de Maude. Il n'y avait personne en vue. Tout le monde devait être occupé, et Caroline s'efforcer au mieux de calmer le personnel. Les domestiques se comportent toujours de manière insensée lorsque quelqu'un meurt. Sûrement une des bonnes s'était-elle évanouie et une autre avait-elle eu une crise de nerfs. Comme s'il n'y avait déjà pas assez à faire !
Mariah ouvrit la porte et se faufila dans la chambre en refermant derrière elle. Elle avait vu juste : un flacon vide était posé sur la table de chevet. Elle alla le prendre. L'étiquette indiquait «Eau de menthe», mais, préférant s'en assurer, elle ôta le bouchon et renifla un coup. C'était bien de la menthe - l'odeur vive et fraîche lui assaillit les narines.
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