Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 954
Membres
1 014 466

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Nos regards se nouèrent et je me penchai pour l’embrasser à nouveau. Ce baiser-là se prolongea, Trent me tint serrée dans ses bras jusqu’à ce que je m’étende à côté de lui. Puis il fit courir ses doigts dans mes cheveux, tourna mon visage vers lui et reprit mes lèvres. Il abaissa le menton jusqu’à mes seins, remua la tête contre eux, les effleura doucement de ses joues. Son manège suscita en moi une soudaine sensation de chaleur et un gémissement m’échappa.

Afficher en entier

Au cours des semaines suivantes il m’arriva d’apercevoir le père d’Autumn, mais il se borna chaque fois à m’adresser un bref signe de tête. Les nouvelles que j’avais d’Autumn me parvenaient maintenant par maman, qui s’efforçait de nouer des liens amicaux avec sa mère. Ce qui n’était pas facile, d’ailleurs. Depuis la tentative de suicide d’Autumn, Mme Sullivan vivait très à l’écart, évitant le plus possible la compagnie des autres femmes de la communauté. Caitlin allait jusqu’à détourner le regard quand elle passait près de moi, surtout au lycée. Elle devait redouter que je lui pose des questions sur sa sœur, l’obligeant ainsi à me donner une réponse qui risquait d’être embarrassante. J’avais l’impression très nette que son père et elle, mais elle surtout, auraient préféré faire comme si Autumn n’existait pas. Les Sullivan furent tous invités au barbecue que donnèrent mes parents pour mes quinze ans, mais aucun d’eux ne s’y montra.

Afficher en entier

Les autres filles de mon âge semblaient toujours trouver ennuyeux que leur père s’intéresse à leurs faits et gestes. Elles ne désiraient ni conseils ni surveillance, les questions qu’on leur posait et l’attention qu’on leur témoignait leur déplaisaient. Pour ma part, je me sentais protégée par papa, sa présence me sécurisait. Il était mon radar personnel, détectant et écartant de mon chemin tout ce qui pouvait menacer mon bien-être et mon bonheur. Pouvais-je lui en vouloir à cause de cela ? Au contraire, sa force et sa compétence m’auraient manqué si je ne les avais pas retrouvées chez mon mari.

Afficher en entier

Les secrets n’étaient pas plus faciles à garder à l’extérieur, que dans notre petit univers. Mais il y existait une loi tacite, selon laquelle ce qui s’était passé dans la communauté navale ne devait pas en sortir. Ni Wendy ni Penny ne manifestèrent le moindre remords de s’être conduites ainsi envers la pauvre Autumn. Mais elles ne laissèrent rien filtrer de ce qu’elles savaient devant les autres, les filles de notre lycée que nous appelions « les civiles ».

Afficher en entier

Les enfants du personnel de la Navale, du moins ceux que j’avais connus, semblaient subir dans une sorte d’hébétude cet arrachement à « leurs quartiers », comme disait papa. Les amies que je m’étais faites à San Diego accueillirent la nouvelle avec stoïcisme, ni vraiment tristes ni spécialement heureuses pour moi. Elles montrèrent une certaine curiosité pour l’endroit où nous allions, et les nouvelles responsabilités de papa. Mais avant même que j’aie fini de leur décrire tout cela, je vis leurs regards changer, leur attention faiblir, et je sus qu’elles m’effaçaient déjà de leurs souvenirs. Je n’avais pas encore quitté l’école ni la maison, mais pour elles je n’étais déjà plus là, et je ne pouvais pas leur en vouloir. Je comprenais très bien.

Afficher en entier

Quelques semaines avant mon quinzième anniversaire, papa revint à la maison avec un cadeau qui, d’après maman, était le plus beau qu’il ait jamais pu nous faire. Un an plus tôt, il avait été muté à San Diego. Nous y vivions dans une maison un peu plus petite que la précédente, mais j’y avais ma chambre et je m’y trouvais ce jour-là. Je faisais mon travail de classe, pour avoir le temps de regarder une émission musicale à la télévision. J’avais également un contrôle le lendemain, mais je me sentais prête.

Afficher en entier

Lui, que je révérais comme un modèle de perfection? Le mensonge, la fraude et la trahison n’avaient rien de commun avec lui, avec ce qu’il était pour moi. C’était un homme incorruptible, pur, seins défaut, d’une force indestructible. Un exemple pour la marine. Il aurait pu poser pour une affiche représentant l’officier idéal.

Et il avait le physique de l’emploi, en plus. Un mètre quatre-vingt- deux pour soixante-quinze kilos, mince, athlétique. L’entraînement sportif faisait partie de sa routine quotidienne, et j’adorais le voir jouer au tennis ou au basket avec d’autres jeunes officiers. Nos rires et nos sourires s’accordaient toujours, comme si nous étions connectés, ou presque. Je ne pouvais pas plus le quitter des yeux qu’un papillon de nuit ne peut s’empêcher de tourner autour d’une flamme.

Afficher en entier

Une autre source de joie, pour maman, était la réussite de papa dans sa carrière. Presque chacun de nos déménagements était, comme elle se plaisait à le dire, une ascension. Il montait rapidement en grade, et maman ne doutait pas de le voir devenir un jour amiral. Ils en plaisantaient souvent entre eux, et elle l’appelait « Amiral Houston ». C’était si fréquent que j’avais fini par croire qu’il l’était. Quand j’avais sept ans j’avais même dit à mes camarades de classe que mon père était amiral. Ils s’étaient tous moqués de moi, naturellement.

Afficher en entier

Mon dernier souvenir de papa est de l’avoir regardé se diriger vers son hélicoptère, à la base navale de Norfolk, devant ses élèves officiers au garde-à-vous, casquette sous le bras.

Ils l’ont salué, il a rendu le salut. Puis il s’est retourné pour me sourire, comme il le faisait toujours quand j’accompagnais maman pour assister à l’un de ses départs. Et cette fois encore ce fut, pour tous les deux, comme un lever de soleil. C’est ainsi que nous appelions ce sourire, lui et moi. Ce sourire qui devait peu à peu s’effacer avec les années, comme une vieille photo pâlit avec le temps, jusqu’à ce que mon imagination me devienne plus utile, pour le retrouver, que ma mémoire défaillante.

Afficher en entier

— Monte, Grâce ! s’impatienta maman. Nous allons manquer l’avion.

Linden me regardait avec une telle intensité, maintenant ! Mon cœur pesa soudain comme une pierre dans ma poitrine.

— Grâce.

Je libérai brusquement mon bras de sa poigne.

— Attends, dis-je tout aussi fermement.

Je levai lentement la main et, de mes deux doigts tendus, je me touchai le haut du front.

Linden me regarda, porta lui aussi la main à son front, et de ses deux petits doigts me rendit le salut.

Il l’avait vu.

Il avait vu papa, j’en eus la certitude... Et je sus que je reviendrais.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode