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Isabelle écoutait sa tante avec une allégresse qui faisait battre plus vite son coeur. Mais, en regardant Aubert, elle vie un visage crispé, frémissant, presque mauvais, et elle songea avec inquiétude : "Qu'a-t-il donc ? Pourquoi n'a-t-il pas l'air content de la bonne nouvelle que donne tante Anne ?"

Peu après, les Fauveclare et leurs invités quittèrent le logis pour une promenade en forêt. Aubert, dont la vue était fort bonne, dit, en étendant la main vers la route de Favigny sur laquelle on distinguait une calèche attelée de deux chevaux :

- Voilà Mme de Villaferda et Mlle de Winfeld.

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Favigny, vieille petite cité dont toute l'industrie consistait dans, l'horlogerie et la taille des pierres précieuses, était située à mi-montagne, sur un plateau entouré de bois et de prairies. Sa très ancienne église, ses logis vénérables, sa maison de ville au porche ogival, des restes de tours et de remparts attestaient ce long passé, auquel, dans les chroniques du pays, était constamment mêlée l'antique lignée des Fauveclare.

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Isabelle, obéissant machinalement à un geste aimable de MIIe de Winfeld, s'était assise sur une chaise à dossier sculpté par un habile artiste du XVIe siècle. Bien qu'elle ne fût pas très timide, ce premier contact avec dona Encarnacion l'impressionnait un peu. Car elle ne l'avait jamais vue auparavant, pas plus qu'Anne d'ailleurs, qui ne se trouvait pas encore à Favigny quand la noble dame y avait fait précédemment un court séjour. Or, dès le premier coup d'œil, toutes deux pensaient que la vieille Donatienne, leur servante, n'avait peut-être pas tort dans le jugement sévère qu'elle portait sur Mme de Villaferda : « C'est une orgueilleuse, la pire orgueilleuse, qui croit qu'elle seule a toutes les vertus et qui voudrait mettre tout le monde à ses pieds. »

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Anne et Isabelle connaissaient la maison des Belles Colonnes, que leur avait fait visiter le vieil homme préposé à la garde de cette demeure. Aubert, avec sa sœur, était venu l'année précédente essayer de dessiner quelque motif des fresques où, trois siècles auparavant, un artiste inconnu avait représenté les jardins d'Armide. Ils s'étaient arrêtés longuement devant l'enchanteresse qui, étendue sur un lit de fleurs, considérait avec une énigmatique ironie Renaud agenouillé à ses pieds. Mais aujourd'hui, la première chose que vit la fillette en entrant dans le salon, ce fut un panneau flottant de tapisserie qui cachait Armide et son amoureux chevalier.

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Anne Fauveclare était une sœur de Melchior, plus jeune que lui d'une quinzaine d'années. Orpheline de bonne heure, élevée par une tante du côté maternel, elle avait peu connu son frère jusqu'à l'époque où celui-ci, devenu veuf, l'avait appelée près de lui pour qu'elle s'occupât de ses deux enfants. Anne venait alors d'avoir seize ans. Elle s'était donnée à cette tâche avec un tendre dévouement, avec un tact et une patience bien nécessaires près d'une nature vive, ardente, volontaire, comme celle d'Isabelle et plus encore près de l'enfant, de l'adolescent douloureux, fantastique, concentré, que Melchior méprisait pour sa faiblesse et sa disgrâce physique.

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Isabelle levait sur Mlle Fauveclare son menu visage blanc comme la pure neige de la montagne, mais frémissant de vie, animé par l'ardente beauté des yeux verts qui semblaient traversés de points d'or. Les lèvres rieuses laissaient voir la nacre délicate des petites dents. Anne Fauveclare eut un rapide et doux sourire ; sa main s'étendit, caressa les cheveux qui tombaient en nappe de soie ondulée, aux tons dorés de feuilles automnales, sur les épaules de la fillette.

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Tandis que la descendance de Thibaut se maintenait en honneurs et richesses, celle de Denys, après une longue période de prospérité, voyait au cours du XVIIIe siècle décroître sa fortune. Des bois brûlèrent dans la montagne ; des troupeaux, dans la plaine, furent décimés par la maladie. Deux importants domaines se trouvèrent confisqués pendant la Révolution et vendus comme biens nationaux. Un prodigue — fait assez rare dans cette famille — dissipa de grosses sommes. Le fils de celui-là, Melchior, était l'actuel maître de la maison Fauveclare. D'esprit tenace, travailleur, économe — avare, disait-on dans le pays — Melchior avait entrepris de relever cette situation pécuniaire si compromise. La réussite venait peu à peu, il avait pu racheter un des domaines de la plaine ; mais le plus cher de ses désirs — la possession d'une partie de la forêt autrefois vendue aux Villaferda — demeurait encore non réalisé.

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Bien que résidant souvent en Espagne, Thibaut Fauveclare ne délaissait pas son pays et sa famille. Les deux frères étaient fort attachés l'un à l'autre. Ces Fauveclare avaient des âmes pharisaïques, des cœurs secs et sans pitié. Ils recherchaient âprement les biens terrestres, l'un au service du roi Philippe, l'autre dans l'exploitation des domaines qu'il possédait dans la plaine et la montagne. Aujourd'hui encore, on disait dans le pays : « Dur comme Denys Fauveclare. »

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Car elles étaient deux. Mais on ne donnait habituellement ce nom qu'à la plus ancienne, le vieux logis aux murs de granit sombre, aux ouvertures en plein cintre, qui se dressait au bord de la route sur laquelle ouvrait de plain-pied la porte cloutée de fer. L'autre, dont le mur s'accolait au sien, était la « maison des Belles Colonnes ».

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Ce mois de mai 1862, les habitants de Favigny attendaient avec quelque curiosité l'arrivée de dona Encarnacion, comtesse de Villaferda. Non point que cette curiosité s'adressât à la noble dame qui, dix ans auparavant, était venue faire un court séjour à la maison des Belles Colonnes. Dona Encarnacion n'avait laissé, dans la petite ville comtoise, qu'un souvenir désagréable et le désir de ne plus la revoir. Mais on savait qu'elle serait, cette fois, accompagnée de sa belle-fille, une jeune cousine de quatorze ans, que don Rainaldo Fauveclare y Travellas, comte de Villaferda, lui-même à peine âgé de vingt ans, avait épousée trois mois auparavant. Cette union, normale en Espagne, surprenait ici. Mais surtout on souhaitait connaître la pauvre jeune créature ainsi livrée à la pesante domination de Mme de Villaferda.

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