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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-05T17:59:14+01:00

« Comme si… la terre avait tremblé », parvint enfin à lâcher Solange. Ça lui était venu spontanément et, la phrase sortie, elle ne la trouvait plus si stupide. À preuve cette empreinte sur sa poitrine, cette compression entre ses seins, cet écho d'une chute, d'une secousse qui lui aurait remué la chair. De son cou, sa main glissa jusqu'à son aisselle, s'y nicha. Moite. Elle était moite sous les bras, elle n'aimait pas ça, pas du tout. Et ces tessons naissants qui lui picotaient la paume ? Ses creux axillaires n'étaient pas nets, ce qu'elle ne supportait pas non plus. Polissage au Veet, dès ce matin. Même si elle détestait le faire elle-même. Il faudrait qu'elle prenne rendez-vous d'urgence avec Célestine, son esthéticienne ivoirienne.

Ses yeux tentèrent d'accrocher ceux de Paul, mais il ne la regardait déjà plus. « La terre a tremblé… l'entendit-elle murmurer. N'importe quoi. » Soulevé encore un peu plus, son mari était en train d'inspecter la chambre que la clarté mate venue du dehors à travers les stores emplissait d'un suint laiteux. Ses lèvres formaient des mots inaudibles que Solange pouvait deviner sans peine. La commode Louis XV, les deux chandeliers d'église Louis-Philippe, au mur en face du lit le petit Utrillo qu'elle n'aimait pas, elle qui n'acceptait que le contemporain… et quoi encore ? De guingois contre le mur de droite, cet encadrement de porte tibétain (ou népalais ?) qui bouffait trop de place et quelques bricoles encore. Tout était là, tous les trésors authentiques trop précieux pour demeurer au magasin. L'énumération silencieuse achevée, Paul s'affaissa sans retenue, avec un soupir dénotant son soulagement et, coincé entre ses fesses, le petit pet du matin. Paul Rozan était antiquaire, une boutique pas mal placée, en plein centre historique, rue des Anglais. Il avait monté son commerce cinq ou six ans auparavant, grâce à Solange qui avait hérité de sa mère, décédée d'un cancer. Solange, l'aidait pour beaucoup de choses, y compris le samedi, à la caisse.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-05T17:58:57+01:00

Pierre demeura un instant encore enraciné sur son lit, jambes en équerre, légèrement tassé en avant. Pierre Bonnefoy, trente-deux ans, un mètre soixante-treize, soixante-huit kilos ou peut-être bien soixante-neuf, professeur d'histoire-géo (avec, nouveaux règlements obligent, possibilité de quelques heures d'éducation artistique suivant les besoins) au collège Saint-Exupéry de Mérisieux, à trois petits kilomètres d'ici, prérentrée jeudi prochain. Et accessoirement lâché par sa copine juste avant les vacances, après trois mois de descente en chute libre. D'où annulation de tout projet de voyage, par manque de goût pour partir seul où que ce soit. Avec quand même cette semaine éprouvante chez maman, dans le Loiret. Éprouvante essentiellement parce que depuis la mort de papa, l'an dernier, maman… Bon, suffit, assez mariné dans ce bain de marasmes nauséeux, debout ! Pierre fit pivoter son corps à quarante-cinq degrés, ses pieds nus touchèrent le parquet tiède où le moindre mouvement faisait voler des bourrons de poussière. Le lit étant placé presque contre la fenêtre, avec seulement une rigole de vingt centimètres pour y abandonner les bouquins en cours de lecture, il n'avait qu'un bras à tendre pour tirer sur le cordon qui ferait remonter le store. Comme chaque fois, il se surprit à une minime hésitation. Et si, en face, un voyeur ou, mieux, une voyeuse munie de jumelles de marine se tenait aux aguets, attendant que, par la porte-fenêtre dévoilée, ses avantages matinaux montrent leur nez ?

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-05T17:58:46+01:00

Un coup de tonnerre réveilla Pierre. Le grondement résonnait encore dans ses oreilles quand il ouvrit les yeux, se redressant sur un coude, cœur battant. Dans ses tympans le bruit vibrait faiblement, se noyait, se perdait. Pierre cligna plusieurs fois des paupières, la pénombre de la chambre crépita en mesure de phosphènes fugitifs. Il soupira, tenta d'avaler l'agrégat de salive presque solide qui lui obstruait la gorge. Il dut s'y reprendre à plusieurs fois, le gosier sec et râpeux. Un coup de tonnerre ? Non, probablement pas. Il avait fait beau la veille, et la veille de la veille, et plus loin encore avant, cela faisait en vérité des jours et des jours que le ciel au-dessus de la région était d'un bleu de Turquoise aussi lisse qu'un panneau d'émail peint, des jours et des jours qu'on n'avait pas vu le plumet d'un nuage, pour ne rien dire d'une goutte de pluie. Canicule. Et le temps semblait bien parti pour demeurer au beau fixe, si « beau », ce mot usé jusqu'à l'obscénité qui revenait comme un leitmotiv dans la bouche réjouie des présentateurs météo, était bien le terme approprié.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-05T17:58:35+01:00

La tour Les Érables se dresse au milieu d'une douzaine de tours semblables, elles-mêmes bordées en angle droit, sur leurs faces nord-est, par autant de barres en quinconces. L'ensemble de ces bâtiments forme la cité des Étangs, qui comporte aussi un centre sportif / maison des jeunes incrusté entre un terrain de foot et un autre de basket et, quelque peu décentré en bordure de la bretelle autoroutière, un centre commercial Soveco, sans oublier une école, une crèche, une bibliothèque, toutes situées dans la barre principale, celle de la Cour Longue. Au sud-ouest s'étale un semis anarchique de maisons particulières flanquées de quelques entrepôts d'entreprises. La cité des Étangs, rejetée à la lointaine périphérie d'une grande ville, peu importe laquelle, fut édifiée, comme tant d'autres du même genre, au début des années 70. La tour des Érables, tout comme ses sœurs immédiates, a été achevée en 1973, à peu près en même temps que les Twin Towers de Manhattan, une coïncidence sans véritable signification. Elle se présente à la façon d'un double plumier dressé, les deux corps de bâtiment étant encastrés l'un dans l'autre par une arête verticale. La tour des Érables, vue en plan, dessine donc un octogone possédant deux angles rentrants et deux angles convexes. Il s'agit en quelque sorte d'une tour composite, dotée de deux entrées opposées désignées par deux adresses postales différentes. L'angle sud-est, dit face Sud, porte le n° 43 de l'avenue Aristide Bergès. Les faces nord-est, dites Est afin d'éviter cette dénomination repoussoir que serait une face dite Nord, ont pour adresse 84 cours Gambetta. Le 43 comme le 84 ont bien entendu leur ascenseur distinct, mais un escalier de service aménagé au centre de la tour permet, par un palier central, le passage entre les deux montées. De fait, au sein des habitants des Érables, les communications de plus ou moins bon voisinage entre les deux blocs sont fréquentes.

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Extrait ajouté par TheKraken 2014-08-17T04:27:15+02:00

Sa main tenant la montre inerte retomba lentement vers son flanc, il jeta l’objet sur le lit d’un geste presque rageur. Et, dans son cerveau en ébullition, la réponse, ou une réponse possible se condensa. Il n’existe que deux phénomènes au monde capables d’interrompre les échanges électriques. Deux phénomènes induisant un champ électromagnétique gigantesque. Un orage d’une intensité phénoménale ou… – allez, dis-le ! – ou une explosion nucléaire.

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