Extraits

Avec Thorn, j'étais « nous ».

Sans lui, je ne suis que « je ».

Non, plus personne ne l'attendait au Pôle et cela lui convenait.

Tant qu'il y aurait une personne qui l'attendrait ailleurs, cela lui conviendrait.

Ophélie échangea un dernier regard avec lui. Intense.

— Changer le monde, lui murmura-t-elle.

Les commissures de la bouche d'Octavio tressaillirent. Il redressa la tête jusqu'à ce que sa frange eût entièrement reflué, mettant en pleine lumière les cicatrices de son nez et de son sourcil là où il portait auparavant sa chaîne d'or.

— De l'intérieur, répondit-il.

Ophélie s'abandonna contre lui sans plus réfléchir. Elle écouta les battements furieux de son cœur. Elle aimait qu'il fût si grand et qu'elle fût si petite. Il la submergeait tout entière comme une vague.

Ophélie réalisait de tout son corps ce qu'il était devenu pour elle, ce qu'elle était devenue pour lui, et rien ne lui paraissait plus solide au monde.

« Tu veux ton indépendance, répéta-t-il en détachant chaque syllabe. Et je veux, moi, t’être indispensable. »

"Personne n'est digne de toi, mais j'essaierai quand même."

[...] ses faux gants de liseuse, lui imposant des visions de son ancien propriétaire - un certain "Gégé", du programme classique, qui souffrait d'une obsession pour les briquets et les yaourts.

Les contacts physiques le dégoûtaient. Il n'existait qu'une seule exception à cette règle, mais il ne voulait surtout pas y penser - pas ici, pas maintenant.

Spoiler(cliquez pour révéler)Tandis qu'il se refermait de tout son corps sur elle, Ophélie se fit une nouvelle promesse.

Elle changerait le regard de Thorn dans le miroir.