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Commentaire ajouté par Denys-2 2022-03-13T12:09:44+01:00

Ecrit en 2017 - Extrait du premier tome de la série Armonie : La pianiste de la Légion Rouge –

Sid, comme ses compagnons, détestait les « nazis », une trouvaille des services de la propagande russe pour diaboliser les gens d’en face, lesquels n’étaient pas en reste en vilipendant les « slaves » qui venaient occuper leur pays. Une propagande qui renvoyait les familles aux heures affreuses des années 40 quand des Ukrainiens pronazis se battaient contre des Ukrainiens prorusses. Un soir de beuverie, Sid s’était un peu livré à Simon, lui racontant que sa maison à Ilovaïsk avait été détruite par les tirs ukrainiens, tuant sa femme et ses deux filles enterrées sous les décombres.

— Ils ont commencé, nous les finirons. Rageait-il.

Durant deux mois Simon eut la curieuse impression que le monde s’était, comme une mer lors des marées, retiré de son proche environnement. Les informations arrivaient au compte-goutte. Tous savaient qu’elles étaient le plus souvent bidonnées. Le cynisme des hommes du front gagnait les esprits. On avance, on recule, on se terre, on fonce, on organise une embuscade. Le plus terrible était que curieusement, jamais durant ces trois mois Simon n’avait vu réellement un adversaire, ni participé à un vrai combat de proximité. Les deux camps se jaugeaient, montraient leurs muscles, cassaient des équipements, détruisaient aveuglément des bâtiments mais sans plus. Drôle de guerre ne pouvait-il s’empêcher de penser. Cela ne devait pas durer.

La pression des Russes et de leurs alliés s’exerçait massivement sur le port de Marioupol, dans l'Est séparatiste pro-russe de l'Ukraine sous contrôle du gouvernement de Kiev. L’objectif de l’état-major russe était on ne peut plus clair. La prise de cette ville industrielle de 500 000 habitants sur les bords de la mer d'Azov était une clé de la liaison terrestre entre la Russie et la Crimée. La paix ne pourrait se discuter vraiment qu’à cette condition. Il fallait la fausse innocence des diplomates occidentaux pour croire qu’une autre issue était envisageable.

Au début de l’hiver, les combats se concentraient du côté de Debalstevo, au carrefour d’axes routiers stratégiques reliant les deux régions dissidentes de Louhansk et Donetsk, pompeusement désignées « républiques ». Simon, ses camarades et Sid, leur instructeur, s’avançaient vers un des carrefours routiers à la sortie de la ville. Deux chars étaient de la promenade afin de protéger leur avancée. Il faisait froid mais beau. Comme à l’ordinaire Simon n’avait pas conscience de la présence d’un ennemi qui aurait présenté quelque danger. La surprise n’en fut plus que terrifiante. Lorsque le tir du bazooka des « nazis » toucha le char de plein fouet en arrachant la tourelle, il fut projeté violemment au sol, sourd et aveugle. Dans une sorte de brouillard cotonneux, il vit les flammes d’où s’échappaient des hommes fuyant l’intérieur du char et une silhouette qui se tordait non loin de lui. Simon, chanceux, avait bénéficié de la protection de l’énorme T72. Il mit un moment à retrouver l’ouïe, ses tympans résonnaient dans son cerveau. Sonné, il eut du mal à se relever, titubant comme ivre. Il sentait une horrible odeur de chair brulée et tout à coup les sons étouffés devinrent des cris de douleur épouvantables qui l’horrifièrent.

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