Commentaire de Onidra

J’avais été initialement attirée par la couverture, qui a malheureusement changé entre temps. Mais je ne regrette pas ma lecture.

La plume est efficace et l’écriture plutôt fluide. Le monde de Newytown prend vie au fil des mots, avec ses mœurs et ses coutumes rétrogrades. Mais même si leurs règles peuvent déranger, l’ensemble est cohérent avec cet univers, tel qu’il est imaginé par l’auteur. Cela m’a donné envie d’en apprendre plus, et surtout de découvrir ce que le futur réserve à Isilda, qui semble destinée à beaucoup plus qu’il n’y paraît.

Par contre, j’ai souvent eu du mal à accrocher au traitement des personnages, qui ont tendance à sous-réagir, ou au contraire à sur-réagir. Ajouté à ça un côté un peu forcé des dialogues, je ne me suis pas sentie aussi investie que je le suis d’habitude auprès des héros de papier. Les antagonistes sont juste méchants, et ceux qui sont censés être les amis ou la famille d’Isilda ne démontrent que bien mal leur attachement pour la jeune femme. Même cette dernière prend trop à la légère certaines des épreuves qu’elle traverse. Elle est censée avoir vingt-trois ans ! Et elle se comporte souvent comme une gamine.

Enfin, le pitch promettait une romance, du style ennemies to lovers. Isilda fait bien une rencontre vers la fin du roman, mais j’avoue ne pas avoir ressenti grand-chose pour ce couple naissant. Ne comptez donc pas trop dessus.

Je me rends compte que je liste plus d’aspects négatifs que positifs. Mais malgré tous ces défauts, détrompez-vous : j’ai pris plaisir à lire La Poupée du Chaos. Il ne m’a fallu que quelques jours pour le finir, sans avoir à me forcer car je devais écrire une chronique. Dès la dernière page tournée, j’ai même été vérifier si la suite avait déjà été écrite (et la réponse est oui : c’est une trilogie). Alors certes, ce n’est pas un chef d’œuvre, mais cela reste un roman plutôt sympathique de fantasy urbaine, avec un bel univers.