Ajouter un extrait
Liste des extraits
– Le silence, Nat, il n’y a rien de pire. Aujourd’hui, tu vis un drame et je sais bien que nous avons tous tendance à penser que nos malheurs sont plus importants que ceux des autres mais tu reproduis les mêmes jugements à l’emporte-pièce. C’est à ce que ta fille aurait souhaité que tu dois réfléchir. Tu as quelque part la chance de vivre dans un pays où tes choix seront respectés même si ça n’aidera personne mais tu peux aussi utiliser la chirurgie moderne pour soutenir, aider et offrir la vie à ceux qui ont cette chance de pouvoir la recevoir. C’est vrai que c’est un vrai déluge et on sera tous éclaboussés avec les choix que tu feras. Si un jour tu es disposée à te mouiller, dis-le-moi.
Afficher en entierLa femme, en devenant sa femme doit oublier qu’elle a été capable un jour de penser par elle-même. Elle doit se comporter en subalterne qui supporte les corvées et trouve cela normal, écoute les conseils ou les plaintes avec sagesse et soutient le repos du guerrier. Sinon, c’est pas une épouse ! Logique. Fastoche ! Et si c’est pas une épouse, ça devient quoi ?
Tout aussi fastoche: ça devient une maîtresse envisageable car c’est bien connu que la femme qui n’appartient pas à un seul homme est une femme facile et si elle se refuse, c’est une pétasse ! Il y a celles qu’on désire et celles qu’on épouse ! Celles qu’on attrape et les autres sont forcément des frustrées. Elle n’est pas d’accord ? Ah, mais ça, la société - comprenez société masculine qui érige les lois et les applique- n’en a cure. C’est comme ça et puis c’est tout !
Afficher en entierBeau réagit immédiatement à ses injonctions et fila vers le premier obstacle. Chelsea lui murmurait ses ordres. La fusion entre la femme et son cheval était totale. Beau l’écoutait, ses oreilles se rabattaient légèrement en arrière quand elle disait un mot, il n’en fallait pas plus. Ils avaient des codes précis entre eux et il suffisait parfois d’un claquement de langue ou d’un « oui » murmuré... Elle sentait la foulée s’allonger. Beau doubla le premier cheval sur l’extérieur et le laissa sur place, puis, l’encolure projetée, il dépassa les deux autres au pied de la colline. Beau amorça la remontée comme s’il était doté d’une énergie sans bornes. Chelsea était au paradis, un paradis de naseaux frémissants, de bruits de galops, de respirations saccadées, simultanées entre le cavalier et son cheval. D’osmose parfaite.
Afficher en entier