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Entre les deux femmes,le contraste était saisissant.
Téti la Petite, façonnée comme une statuette précieuse, mince à se briser ; Ahotep, grande, majestueuse, les cheveux défaits, les yeux d'un vert lumineux et agressif.
Aussi belle l'une que l'autre, mais sans point commun que l'appartenance à une famille royale observée par les regards amusés et cruels du chef de la police et de quatre de ses sbires qui maintenaient la princesse, ligotée et bâillonnée.
Afficher en entierPlus rapide que le fuyard, Séqen avait réussi à rattraper l'instructeur, dont la piste lui avait été signalée par les badauds, surpris de voir un homme sortir à toutes jambes de la caserne. D'un coup d'épée, il lui avait transpercé la cuisse, le clouant ainsi au sol.
Devant la fureur de celui qui menaçait de le tuer, l'instructeur parla d'abondance : oui, il avait payé un soudard pour le supprimer ; non, il n'était pas mandaté par les Hyksos, mais par plusieurs nobles thébains qui prônaient la collaboration avec l'occupant et prenaient soin d'étouffer dans l'oeuf toute velléité de résistance.
Afficher en entierAssise sur un trône en bois doré dont les pieds imitaient des sabots de taureau, la princesse ahotep, vêtue d'une robe blanche. A ses poignets, des bracelets d'or
Afficher en entierOn ne peut considérer ce grave incident comme une simple altercation. — Et pourquoi donc ? — Parce qu’il est évident que votre fille quittait le territoire thébain pour rejoindre les Hyksos. — Tu oserais… — Les gardes et moi-même accusons la princesse Ahotep de haute trahison. Étant donné son rang, un tribunal d’exception doit être convoqué d’urgence. — Te rends-tu compte que
Afficher en entier— En quoi consistait cet ordre ? demanda Ahotep, véhémente. — Taisez-vous, imbéciles ! exigea le chef de la police. — Vous avez pillé et brûlé une ferme, n’est-ce pas ? Au lieu d’accomplir votre devoir et de tenir des postes avancés, vous profitez de votre uniforme pour dépouiller les malheureux qui se sont réfugiés en zone libre
Afficher en entierSeule la contemplation des étoiles lui donnait le courage de survivre. En elles brillaient les âmes immortelles des rois ressuscités, qui traçaient à jamais le chemin de la rectitude, au-delà des doutes et du désespoir. Aussi Téti la Petite poursuivait-elle son obscure existence, elle, la dernière reine d’Égypte
Afficher en entierLa loyauté avait disparu, chacun ne songeait qu’à lui-même. Par miracle, les Thébains acceptaient d’entretenir la famille royale, certes réduite au strict minimum, comme s’ils refusaient d’oublier le passé. Grâce à l’inlassable Qaris, Téti la Petite, sa fille Ahotep et leurs proches ne souffraient pas de la faim, même si l’ordinaire eût semblé dérisoire aux monarques des époques glorieuses. Chaque jour, la reine pleurait
Afficher en entierQuelle autre politique aurait-elle pu mener ? L’armée thébaine n’était qu’un ramassis d’incapables à l’armement dérisoire. L’entraînement des soldats se résumait à de grotesques parades qui n’amusaient même plus les enfants, les officiers de carrière avaient perdu tout espoir et se contentaient de maintenir en état la caserne où ils résidaient
Afficher en entier— Mais toi, Qaris, tu sais forcément où elle est allée ! Qaris était la gentillesse faite homme. Enveloppé, les joues rondes, il gardait son calme en toutes circonstances et assumait la tâche difficile, voire impossible, qui consistait à maintenir un semblant de confort dans le palais royal de Thèbes, promis à un délabrement rapide. — Hélas ! non, Majesté
Afficher en entier— Choisis surtout des Cananéens, ils sont un peu trop bruyants à mon goût. — À vos ordres, seigneur. — Khamoudi… Le ton du chef suprême fit frissonner le contrôleur général. — … tu es le seul à connaître mes véritables intentions. Ne l’oublie surtout pas. — C’est un immense privilège dont je saurai me montrer digne, seigneur
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