Commentaire de Ematt

Isatis est depuis sa plus tendre enfance entrainée à devenir une tueuse de la République, et c’est ce qu’elle est devenue l’arme absolue de la République. Mais à quel prix ? Elle se pose de nombreuses questions, que l’on se posera au fil des pages en même temps qu’elle. Sa rencontre avec Alec, membre des opposants au régime de la République va bouleverser les convictions qu’elle partage avec Nolan, son co-équipier, pour lequel elle éprouve des sentiments interdits par les sages qui dirigent cette République.

Les sentiments d’Isatis envers sa vie vont évoluer en même temps que ses sentiments pour Alec ou Nolan, une vraie girouette. Au début, cela m’a un peu gêné. Elle passe d’un à l’autre, pas vraiment sans réfléchir, mais j’avais l’impression qu’elle évoluait en fonction de ce qui lui arrivait et de là où elle était. Mais, car on le sait, il y a toujours un mais, on comprend très vite ses raisons. Bien que celles-ci vont être mises à rude épreuve. Qui dit la vérité ? Vers qui va-t-elle se tourner ? Découvrira-t-elle qui elle est vraiment ?

L’histoire est captivante et sort des sentiers battus de la dystopie. Pour une fois, on ne suit pas l’aventure d’une rebelle au régime, mais de l’une des leurs. L’intrigue nous happe rapidement. Je n’ai pu lâcher le livre qu’en tournant la dernière page. Pourtant, j’en ressort mitigée. Il m’a manqué un petit quelque chose sur lequel je n’arrive pas à mettre la main. Rien ne manque, intrigue bien menée, suspense, révélation dont on ne s’attend pas vraiment, bien que… L’écriture est très bien, c’est fluide, mais, au final, j’ai accroché sans réellement accroché. Je ne sais pas comment l’expliquer et si vous comprendrez, mais c’est ce que je ressent pour cette lecture.

Les personnages sont bien développés. Isatis est complexe en un sens. Elle sait ce qu’elle veut jusqu’à ce qu’elle réalise finalement que… Je vous laisse découvrir la fin de ce livre pour comprendre ce que je veux dire.

Alec et Nolan sont captivants, chacun à sa manière car totalement opposé l’un à l’autre. On comprend, quelque part, l’indécision d’Isatis. Et bien qu’il y ait 2 personnages masculins, on ne peut pas vraiment parler de triangle amoureux, et ça fait du bien. La romance est présente, mais sans trop prendre de place sur l’intrigue principale.

Bref, vous l’aurez compris, ce fut une lecture mitigée.