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Un parfum de sureau, d'avoines folles, fusa vers elle, et elle inspira profondément, jusqu'au vertige. C'était chaque année à la même époque le même éblouissement, le même miracle, qui lui faisaient ressentir intensément la présence des plantes autour d'elle. Comment tant de force, de patience, d'obstination eussent-elles pu être inutiles ? Marie se sentit tout à coup feuille, herbe et fleur. Naître et renaître malgré les obstacles, les difficultés, étaient le lot des plantes, mais aussi celui des hommes et des femmes. Sans doute l'aventure était-elle la même. Dans quel but, quelle mystérieuse nécessité ? Elle ne le discernait pas clairement, mais elle prenait vaguement conscience d'un accomplissement qui, en la dépassant, la grandissait.

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Je souffre de vous aimer comme un fou depuis le premier jour.

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- Écoute, ma fille, il vaut peut-être mieux qu'ils s'en aillent.

- Et nous ?

- Nous avons toujours été seules.

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Où que tu ailles, quoi que tu fasses, tu me trouveras devant toi, avait-elle lancé d'une voix farouche. Tu es à moi, Benjamin, que tu le veuilles ou non. Je ne m'éloignerai jamais de toi.

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Benjamin se dit qu'il valait sans doute mieux rester ensablé le temps que durait la tempête.

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Avec la marée basse, le vent était complètement tombé et l’eau de la Garonne, presque étale, paraissait maintenant sans danger. Les cinq hommes mangeaient face à face, assis sur le merrain. Outre Jean et Benjamin se trouvaient là Ferdinand Roussel, un grand gars brun, longiligne, âgé d’une trentaine d’années ; Martin Vidal, plus trapu, plus âgé, tout aussi brun mais frisé, qui avait longtemps navigué sur la gabare de Vincent Paradou ; et le petit mousse, Jacques Mourgue, dont c’était le premier passage. Les yeux émerveillés du garçon, dont le visage était à peine entré dans l’adolescence, ne quittaient pas Benjamin qui expliquait :

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Un parfum de sureau, d’avoines folles, fusa vers elle, et elle inspira profondément, jusqu’au vertige. C’était chaque année à la même époque le même éblouissement, le même miracle, qui lui faisaient ressentir intensément la présence des plantes autour d’elle. Comment tant de force, de patience, d’obstination eussent-elles pu être inutiles ? Marie se sentit tout à coup feuille, herbe et fleur. Naître et renaître malgré les obstacles, les difficultés, étaient le lot des plantes, mais aussi celui des hommes et des femmes. Sans doute l’aventure était-elle la même. Dans quel but, quelle mystérieuse nécessité ? Elle ne le discernait pas clairement, mais elle prenait vaguement conscience d’un accomplissement qui, en la dépassant, la grandissait.

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Elle avait retrouvé sa rivière, son enfance et ses parfums d’herbe humide, elle avait renoué avec cette sorte d’éternité qui pousse au sanglot chaque fois que la sensation de n’avoir rien perdu de sa vie illumine le moindre souvenir, et elle avait donné (du moins l’avait-elle cru) un sens à son existence en apprenant à lire et à écrire aux enfants. Elle avait aimé Benjamin et se sentait aimée de lui comme au premier jour, et pourtant il lui semblait se heurter à une muraille dont elle ne définissait pas très bien les contours : était-elle heureuse vraiment ?

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Quand la gabare atteignit Bourg, dernier port avant le bec d’Ambès, les quais bruissaient d’une activité heureuse en exhalant des odeurs violentes de résine, de goudron, de moût et d’épices. Dès que son bateau eut dépassé le port, Benjamin se fit plus vigilant. Il savait que sur tribord de grands bancs de sable allaient apparaître avec la marée basse. Il savait aussi qu’il fallait traverser le fleuve avant le début de la marée montante pour éviter les vagues du mascaret qui se lèverait avec la renverse[2]. Sa vitesse étant suffisante pour traverser, il fit affaler la petite voile de la gabare, puis il manœuvra pour couper la Dordogne après s’être assuré que les bateaux qui le suivaient n’étaient pas trop proches du sien. Il ressentit aussitôt l’impression de danger qu’il connaissait bien, et les battements de son cœur se précipitèrent. Le vent prit la gabare par le travers, mais Benjamin la redressa habilement tout en observant son second qui guettait, sur bâbord, la ligne des bateaux descendant de Bordeaux avec le jusant, toutes voiles déployées. C’était là l’une des plus périlleuses manœuvres du voyage, mais, ce matin, la visibilité étant excellente, Benjamin put traverser sans difficulté. Sa gabare vint s’arrêter en douceur près de l’île Cazeau où, déjà, des barques de pêche attendaient la renverse pour se lancer dans la Garonne. Jean jeta l’ancre en lisière du chenal, à dix pas de l’île, et tous les hommes d’équipage profitèrent de ce moment de répit pour sortir leurs victuailles et reprendre des forces.

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Comme Benjamin n’apercevait aucun obstacle à l’horizon, ses pensées, de nouveau, s’évadèrent. Il pensa à son ami Pierre Bourdelle, avocat à Marmande, qu’il rencontrait régulièrement à Bordeaux quand celui-ci allait plaider. Le début de l’année 1848 avait enfin vu la réalisation de toutes leurs espérances : la République avait été proclamée en février, et l’on avait planté l’orme de la liberté sur les places où l’on avait chanté et dansé pendant huit jours. Puis, pour la première fois, on avait voté au suffrage universel le dimanche de Pâques. Il y avait exactement une semaine de cela. Quelle fête cela avait été ! On était parti en cortège depuis le port jusqu’à Souillac, et Benjamin, au moment d’introduire son bulletin dans l’urne, avait pensé à Pierre, à ce droit de vote conquis de haute lutte en février, dont les hommes faisaient la première expérience avec une grande émotion.

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