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— Menteur ! Tu me haïssais.

II secoua la tête.

— Je ne t'ai jamais haïe. Tu me contrariais, tu me harcelais, tu me tourmentais, mais ce n'est pas du tout la même chose.

— Le parfum agit, s'entêta-t-elle. Non seulement tu y as été sensible, mais

Annabelle l'a essayé sur son mari... et elle jure qu'à cause de lui, il l'a tenue

éveillée toute la nuit.

— Mon cœur, riposta Marcus avec flegme, Hunt se conduit comme un sanglier en rut avec Annabelle depuis qu'ils se sont rencontrés. Son comportement n'a absolument rien d'étonnant.

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— Il y a quelques années, reprit-il sans la regarder vraiment, Saint-Vincent s’est pris d’intérêt pour une femme avec qui j’étais… lié. Je n’étais pas amoureux d’elle, mais avec le temps, il est possible qu’elle et moi…

De nouveau, il s’interrompit en secouant la tête.

— Je ne sais pas ce qu’il serait advenu de cette relation. Je n’ai pas eu l’occasion de le découvrir. Quand Saint-Vincent a commencé à lui faire des avances, elle m’a quitté pour lui. Comme il était prévisible, ajouta-t-il avec un sourire sans joie, Saint-Vincent s’est fatigué d’elle au bout de quelques semaines.

Lillian observa avec compassion la ligne sévère de son profil. Il n’y avait aucune trace de colère ou d’apitoiement sur soi-même dans ce récit succinct, mais elle eut l’intuition qu’il avait été blessé par cette histoire. Pour un homme qui attachait beaucoup d’importance à la loyauté, la trahison d’un ami et la perfidie d’une maîtresse avaient dû être difficiles à supporter.

— Et pourtant, tu es resté ami avec lui ? fit-elle remarquer avec douceur.

Il répondit d’une voix monocorde, qui trahissait une certaine difficulté à parler d’affaires personnelles.

— Toute amitié a ses cicatrices. Je pense que si Saint-Vincent avait compris la force de mon attachement à cette femme, il n’aurait pas cherché à la séduire. Dans le cas présent, je ne voulais pas que le passé se répète. Tu es trop… importante… pour moi.

Lillian avait été transpercée par la jalousie à la pensée que Marcus avait éprouvé des sentiments pour une autre femme… puis son cœur s’arrêta de battre quand elle se demanda quelle signification accorder au mot « importante ». En bon Anglais qu’il était, Marcus détestait toute démonstration d’émotion. Mais elle devina qu’il faisait un effort considérable pour lui ouvrir son cœur, si bien gardé, et que quelques encouragements de sa part donneraient peut-être des résultats surprenants.

— Puisque Saint-Vincent possède un avantage incontestable en ce qui concerne le physique et le charme, continua Marcus d’un ton égal, je me suis dit que le seul moyen pour moi de faire pencher la balance était de faire preuve d’une détermination sans faille. C’est la raison pour laquelle je l’ai rencontré ce matin, afin…

— Non, ce n’est pas vrai, protesta Lillian malgré elle.

— Pardon ?

— Il ne possède pas d’avantage sur toi, déclara Lillian, qui rougit en découvrant qu’il ne lui était guère plus facile qu’à lui d’ouvrir son cœur. Tu peux te montrer tout à fait charmant quand cela t’arrange. Quant à ton physique…

De rouge, elle devint écarlate.

— Je te trouve très séduisant, lâcha-t-elle. Depuis… depuis toujours. Je n’aurais jamais pu me donner à toi hier si je ne t’avais pas désiré, indépendamment de la quantité d’eau-de-vie que j’avais bue.

Un sourire éclaira le visage de Marcus. Tendant la main vers son peignoir béant, il en rapprocha doucement les bords et passa le dos de sa main le long de sa gorge.

— Je peux donc en déduire que ta réticence à m’épouser a plus à voir avec l’idée d’être contrainte qu’avec un préjugé personnel ?

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Brusquement, il retira sa main, arrachant un gémissement de protestation à Lillian. Jurant entre ses dents, il la couvrit de son corps et attira son visage contre son épaule au moment où la porte s’ouvrait.

Dans le silence qui suivit, Lillian risqua un coup d’œil par-dessus l’épaule de Marcus. Et sursauta d’effroi en apercevant Simon Hunt, les bras chargés de dossiers fermés d’un ruban noir.

Hunt baissa les yeux sur le couple étendu sur le sol et réussit, ce qui ne dut pas être facile, à conserver un visage impassible. Le comte de Westcliff, considéré par tous comme le parangon de la modération et de la retenue, devait être le dernier homme que Hunt s’attendait à trouver en train de rouler sur le sol de son bureau avec une femme en chemise de nuit.

— Pardonne-moi, Westcliff, dit ce dernier, se dominant visiblement, je n’avais pas prévu que tu pourrais être en train de te… t’entretenir… avec quelqu’un à cette heure-ci.

Marcus le foudroya du regard.

— Tu pourrais peut-être essayer de frapper, la prochaine fois.

— Tu as raison, bien sûr.

Hunt ouvrit la bouche pour ajouter quelque chose, parut se raviser, puis s’éclaircit la voix.

— Je vais te laisser terminer ta… euh… conversation.

Alors qu’il venait de franchir le seuil, toutefois, il ne put s’empêcher de repasser la tête pour demander, sibyllin :

— Une fois par semaine, tu disais ?

— Ferme la porte derrière toi, ordonna Marcus d’un ton glacial.

Hunt obéit avec un bruit étouffé qui ressemblait furieusement à un rire.

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Certaines vieilles femmes, revêches en apparences, dissimulent un coeur d'or. La comtesse de Westcliff n'en faisait pas partie.

Son coeur - dont l'existence était hautement discutable - n'était pas plus en or qu'en toute autre matière malléable.

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— Moi pas, riposta Lillian, ironique. Tout le monde sait que nous sommes ici parce que Westcliff a un œil sur la société de père.

— Lord Westcliff, corrigea Mercedes d’une voix sifflante. Lillian, tu dois parler de lui avec respect ! C’est le pair le plus fortuné d’Angleterre, et sa lignée… — … est aussi ancienne que celle de la reine, récita Daisy d’une voix chantante. Et son comté est le plus vieux d’Angleterre, ce qui fait de lui…

— … le célibataire le plus convoité d’Europe, conclut Lillian avec une admiration feinte. Peut-être même du monde entier ! Mère, si vous espérez vraiment que Westcliff épousera l’une de nous deux, c’est que vous avez perdu la raison.

— Elle n’a pas perdu la raison, lui dit Daisy. Elle est new-yorkaise.

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Elle demeura près du lit, ses cheveux cascadant sur ses seins et son dos. Après avoir posé ses vêtements sur le lit, Westcliff la balaya du regard.

— Dieu que tu es adorable, murmura-t-il.

Il effleura ses épaules nues, laissa ses doigts glisser jusqu’à ses coudes.

— Je suis désolé de t’avoir fait mal, dit-il doucement. Ce ne sera pas aussi difficile pour toi la prochaine fois. Je ne veux pas que cela te fasse peur… ou que tu aies peur de moi. J’espère que tu me crois quand je…

— Que j’aie peur de toi ? s’écria-t-elle sans réfléchir. Dieu du ciel, je n’y songerais jamais !

Westcliff lui souleva le menton, et la contempla tandis qu’un lent sourire éclairait ses traits.

— Tu n’y songerais pas, en effet. Tu cracherais dans l’œil du diable en personne si l’envie t’en prenait.

Incapable de décider si ce commentaire était admiratif ou critique, Lillian se dégagea d’un geste maladroit de l’épaule.

— Je ne veux pas t’épouser, dit-elle en commençant à s’habiller d’une main peu sûre.

Ce n’était pas vrai, bien sûr. Mais elle ne pouvait se défaire du sentiment que les conditions étaient faussées. Comment accepter une demande en mariage si clairement suscitée par le sens du devoir ?

— Tu n’as pas le choix, dit-il derrière elle.

— Bien sûr que si. J’oserai dire que lord Saint-Vincent m’acceptera quand bien même je ne suis plus vierge. Et si ce n’est pas le cas, mes parents ne vont pas me jeter à la rue. Je suis sûre que tu seras soulagé d’apprendre que je te délivre de toute obligation.

Ayant attrapé ses culottes sur le lit, elle se pencha pour les enfiler.

— Pourquoi mentionnes-tu lord Saint-Vincent ? demanda-t-il d’un ton coupant. Il a demandé ta main ?

— Est-ce si difficile à croire ? répliqua Lillian en nouant les cordons de ses culottes. En fait, il a demandé la permission de s’entretenir avec mon père.

— Tu ne peux pas l’épouser, décréta Marcus, l’air renfrogné, comme elle passait sa chemise.

— Pourquoi ?

— Parce que tu es mienne, désormais.

Elle eut un reniflement dédaigneux, alors même que son cœur manquait un battement.

— Le fait que j’aie couché avec toi ne te désigne pas comme propriétaire.

— Tu pourrais être enceinte, lui rappela-t-il avec une impitoyable satisfaction. À cet instant même, mon enfant est peut-être en train de grandir dans ton ventre. Il y a là matière à revendiquer des droits, il me semble.

Lillian sentit ses genoux faiblir, même si son ton demeura aussi froid que le sien lorsqu’elle rétorqua :

— Nous finirons bien par le découvrir. En attendant, je refuse ta demande. Sauf que tu ne m’as pas vraiment fait de demande, si je ne m’abuse. Cela ressemblait plus à un ordre, ajouta-t-elle en introduisant le pied dans un bas.

— C’est cela qui te chiffonne ? Que je n’aie pas prononcé les mots que tu attendais ?

Westcliff secoua la tête avec impatience avant de dire :

— Très bien. Veux-tu m’épouser ?

— Non.

— Pourquoi ?

— Parce que coucher ensemble n’est pas une raison suffisante pour nous enchaîner l’un à l’autre à perpétuité.

— Ça l’est pour moi, répliqua-t-il, le sourcil arqué avec arrogance. Rien de ce que tu diras ou feras ne me fera revenir sur ma décision, poursuivit-il après lui avoir tendu son corset. Nous allons nous marier, et très vite.

— C’est peut-être ta décision, mais ce n’est pas la mienne, riposta Lillian, qui retint son souffle quand il tira adroitement sur les lacets. Et j’aimerais savoir ce que la comtesse aura à dire quand elle apprendra que tu as l’intention d’introduire une Américaine dans la famille !

— Elle aura une crise d’apoplexie, répondit calmement Marcus en nouant les lacets de son corset. Nous aurons droit à une tirade à la fin de laquelle il est probable qu’elle s’évanouira. Puis elle partira sur le Continent pour six mois et refusera d’écrire à l’un de nous.

Il marqua une pause, avant d’ajouter d’un air gourmand :

— J’attends cela avec une extrême impatience.

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— Ce que je voulais savoir, précisa-t-il en se mordant la lèvre pour ne pas sourire, c’est pourquoi vous buviez tout court ?

— Oh… Eh bien, je me sentais un peu… nerveuse. Et je pensais que ça pourrait m’aider à me détendre.

— Pourquoi étiez-vous nerveuse ?

Lillian détourna le visage.

— Je ne veux pas en parler.

— Hmm.

Elle reporta son attention sur lui et l’observa, les yeux étrécis.

— Que voulez-vous dire ?

— Rien.

— Si. Ce n’était pas un « Hmm » ordinaire. C’était un « Hmm » désapprobateur.

— Je me posais simplement des questions.

— Du genre ? Allez, dites voir un peu !

— Je pense que ça à voir avec Saint-Vincent.

À l’ombre qui passa sur son visage, il sut qu’il avait deviné juste.

— Dites-moi ce qui s’est passé, reprit-il en la scrutant.

— Vous savez, murmura-t-elle d’un air rêveur, vous êtes loin d’être aussi beau que lord Saint-Vincent.

— Quelle surprise ! fit-il, ironique.

— Pourtant, je n’ai jamais envie de l’embrasser comme vous.

Heureusement, elle avait fermé les yeux, car si elle avait vu l’expression de Marcus, elle n’aurait peut-être pas continué.

— Il y a quelque chose en vous qui me donne envie de faire de très vilaines choses. Peut-être est-ce parce que vous êtes si convenable. Votre cravate n’est jamais de travers et vos chaussures sont toujours cirées. Et vos chemises tellement immaculées ! Quelquefois, quand je vous regarde, j’ai envie d’en arracher tous les boutons. Ou de mettre le feu à votre pantalon.

Un nouveau fou rire s’empara d’elle.

— Je me suis souvent demandé… êtes-vous chatouilleux, milord ?

— Non, réussit à articuler Marcus, le cœur battant à tout rompre sous sa chemise immaculée.

Un désir ardent gonflait sa chair, et tout son corps aspirait à s’enfouir dans la jeune fille étendue devant lui. Son sens de l’honneur lui criait qu’il n’était pas le genre d’homme à coucher avec une femme en état d’ébriété. Elle était sans défense. Elle était vierge. Il ne se le pardonnerait jamais s’il abusait d’elle dans ces conditions…

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C'était la première fois qu'un homme embrassait Lillian sans lui demander la permission. Elle se débattit et essaya de se dégager, mais Westcliff la retint plus étroitement contre lui. Il sentait la poussière, le cheval et le soleil... et aussi quelque chose d'autre... Une fragrance douce et sèche qui lui rappelait le foin fraîchement coupé. Il accentua la pression de sa bouche, l'incitant à entrouvrir les lèvres. Elle n'avait jamais imaginé qu'un baiser puisse être cette caresse profonde, tendrement impatiente, qui la privait de toute force. Elle ferma les yeux et se laissa aller contre le torse dur de Westcliff. Tirant aussitôt parti de sa faiblesse, il moula son corps contre le sien avant de glisser une cuisse puissante entre ses jambes. De la pointe de la langue, il entreprit d'explorer sa bouche. Choquée par cette intrusion intime, Lillian tenta de reculer, mais, d'une main posée sur la nuque, il la retint. Elle ne savait que faire de sa langue qu'il cherchait, caressait, titillait, jusqu'à ce qu'un gémissement lui monte dans la gorge et qu'elle le repousse frénétiquement. Il lui lâcha les lèvres. Consciente de la présence de son père et de ses compagnons de l'autre côté du genévrier, Lillian lutta pour contrôler sa respiration. Les quatre hommes se remirent enfin en marche sans avoir rien soupçonné et, soulagée, elle laissa échapper un soupir tremblant. Le cœur battant la chamade, elle sentit la bouche de Westcliff glisser le long de son cou, laissant une trace brûlante dans son sillage. Comme elle se tortillait pour se dégager, une impression de chaleur naquit à l'endroit où son corps frottait contre la cuisse qui la retenait prisonnière.

-Milord, êtes-vous devenu fou ? murmura-t-elle.

-Oui. Oui, haleta-t-il. Il captura de nouveau sa bouche, lui vola un autre baiser.

-Donnez-moi votre bouche... votre langue... souffla-t-il. Oui! C'est si doux... si doux... Ses lèvres se mouvaient sans répit sur les siennes, chaudes, sensuelles, et elle sentait sa barbe naissante lui chatouiller le menton.

-Milord, chuchota-t-elle de nouveau en s'arrachant à lui. Pour l'amour du ciel... lâchez-moi! -Oui... Je suis désolé... Encore un... un seul... Quand il chercha de nouveau ses lèvres, elle le repoussa aussi fort qu'elle put. Sa poitrine était aussi dure que du granite.

-Laissez-moi, espèce de malotru ! D'une torsion désespérée, Lillian réussit à se libérer de son étreinte. Cette délicieuse friction de leurs deux corps avait fait naître des picotements dans le sien, qui perduraient alors même qu'ils ne se touchaient plus. Tandis qu'ils se dévisageaient, elle vit se dissiper dans le regard du comte la fièvre du désir, et ses yeux sombres s'agrandirent comme il prenait conscience de ce qui venait de se passer.

-Enfer et damnation, murmura-t-il. Lillian n'apprécia pas la manière dont il la regardait : on aurait dit qu'il se trouvait devant la tête fatale de Méduse. Elle le foudroya du regard.

-Je peux retrouver le chemin de ma chambre toute seule, déclara-t-elle sèchement. Et n'essayez pas de me suivre. Vous m'avez assez aidée pour la journée ! Tournant les talons, elle s'élança vers l'allée tandis qu'il la suivait des yeux, bouche bée.

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— Milord, demanda-t-elle doucement, vous est-il arrivé de vouloir quelqu’un que vous ne pouviez avoir ? — Pas encore. Mais on peut toujours espérer. Le sourire de Lillian trahit sa perplexité.

— Vous espérez tomber amoureux de quelqu’un que vous ne pourrez avoir ? Pourquoi ?

— Ce serait une expérience intéressante. — Tomber d’une falaise aussi, répliqua-t-elle sarcastique. Mais, en général, on préfère que quelqu’un le fasse à sa place.

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Mon cousin Eustace. Ce n’est pas un méchant homme… et cela me permettrait de quitter la maison… Annabelle fronça le nez.

— Hmm… Je sais que cela se fait encore, ces mariages entre cousins germains, mais cela semble un peu incestueux, non ? Ce genre d’union consanguine… Beurk !

— Une minute, fit Daisy d’un ton suspicieux en se rapprochant de Lillian. Nous l’avons déjà rencontré, le cousin Eustace d’Evangeline. Lillian, tu te souviens du bal chez les Winterbourne ? Elle plissa les yeux avant de continuer d’un ton accusateur :

— C’est lui qui a cassé la chaise, n’est-ce pas, Evangeline ? Celle-ci émit un murmure inarticulé en guise de réponse. — Seigneur Dieu ! s’exclama Lillian. Tu n’envisages pas de l’épouser, Evangeline !

— Comment a-t-il cassé cette chaise ? voulut savoir Annabelle. Est-ce qu’il a un caractère emporté ? Il l’a jetée par terre ? — Il l’a cassée en s’asseyant dessus, répondit Lillian avec une grimace. — Mon cousin Eustace est plutôt rob… robuste, admit Evangeline.

— Ton cousin Eustace a plus de mentons que je n’ai de doigts, rectifia Lillian avec impatience.

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