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"Elle a besoin de moi pour se sentir femme dans son corps, et j'ai besoin d'elle pour me sentir homme dans mon cœur."

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_Je n'ai pas fait l'amour depuis cinq ans.

La bombe est lâchée.

Les retombées seront probablement catastrophiques, mais pour insuffler un semblant de vitalité à son regard terne, j'étais obligée de perdre cette bataille.

_Cinq ans, répète-t-il, en me dévisageant comme s'il venait de me pousser une deuxième tête particulièrement hideuse sur l'épaule. Tu veux dire... cinq années ?

La honte fait éclater un flash sous mes paupières closes.

Envie de fuir. Envie de m'enfouir la tête dans le sable. Envie de me percer les tympans.

Je serre les dents, tétanisée par la pitié que je m'attends à lire dans ses yeux dorés, et crache le morceau :

_Ouais ; cinq ans, c'est bel et bien un synonyme de cinq années.

Je rouvre les yeux, plus curieuse que courageuse ; pas de pitié. Mais une profonde incrédulité qui titille une partie très féminine, et excessivement crétine, de mon âme esseulée.

_Des années qui ont une durée globale de douze mois ? s'entête-t-il avec une bêtise flatteuse.

Je m'attendris - un chouïa. Un sentiment chaud et mielleux coule comme du miel à l'intérieur de ma poitrine.

_Ouais.

MKT refuse de me croire, plus buté que jamais, et dodeline de la tête au rythme des pas lourds qui martèlent le couloir, de l'autre côté de la porte.

_Et douze mois qui durent environ trente jours ?

Je lève les yeux au ciel, secrètement amusée par son opiniâtreté.

_Vas-y, remue le couteau dans la plaie ! ronchonné-je, les bras croisés sur la poitrine. On pourrait compter les jours, tant qu'on y est, ou mieux... les heure !

Sa bouche à la courbe expressive s'ouvre, se ferme, s'ouvre... et reste ouverte, un filet de sang cramoisi ruisselant à la commissure de ses lèvres abîmées.

_Putain chaton ! s'exclame-t-il avec une emphase théâtralisée qui m'arrache un grognement. Ce n'est pas ta plaie que je devrais remuer mon couteau !

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Ses baisers maudits ont effacé jusqu’aux moindres détails de ma personnalité. Sous ses mains, je ne suis rien de plus qu’un jouet, dont elle use et abuse selon ses humeurs. Et parce que l’amour s’en est mêlé trop tôt, je n’ai même plus envie de lui contester le droit de me briser le cœur.

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Heath aurait pu être un homme bien, s'il n'avait pas aimé aussi fort.

MKT aurait pu être un homme bien, s'il avait pu s'aimer… ne serait-ce qu'un peu.

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Je te laisserai apaiser mon cœur, si tu me laisses apaiser ton corps.

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Lâche-moi maintenant, Chaton. Ou reste avec jusqu'à l'explosion… et laisse-moi recoller les morceaux.

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— Tu es immonde ! m’écrié-je, partagée entre le rire et la colère. Je filme...

— Des tutoriels sur la masturbation féminine ? me coupe-t-il, avec un regain de vivacité. Les différentes étapes d’une bonne fellation ? La préparation linguale nécessaire à un cunnilingus du tonnerre ?

Excédée, j’attrape l’une de mes Vans, que je lui jette à la tête. Malheureusement, il l’attrape en plein vol, l’air goguenard.

— Tu es un porc !

Cette fois, son éclat de rire est sincère, et il fuse à travers mes veines comme des petites bulles de champagne. 

— OK, Chaton... Mea Culpa. Ce sont mes fantasmes qui s’expriment à ma place. Qu’est-ce que tu filmes, dans cette jolie chambre à coucher ?

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_ Tu ne te souviens plus de mon prénom, c'est ça ?

Un sourire canaille étire ses lèvres sanguines, absolument affolantes, tandis qu'une lueur d'intérêt s'allume dans son regard scrutateur. La façon paresseuse - et légèrement arrogante - dont ses yeux noirs parcourent les rondeurs de mon corps, engoncé dans une robe trop petite, me déstabilise plus que je ne suis prête à l'admettre.

Quel culot !

Soudain, un redoutable sentiment de colère m'étreint la poitrine et m'hérisse les poils des avant-bras.

Le mufle ne se souvient réellement plus de mon nom !

Pourtant, nous nous sommes croisés une bonne dizaine de fois, au cours de ces huit derniers mois.... Nous avons même entamé quelques conversations intéressantes, tous les deux. Rien d'inoubliable, je serais la première à en convenir. Mais ce n'était pas non plus l'un de ces moments gênants que l'on connaît tous en soirée, où l'on se retrouve en tête-à-tête avec une personne soporifique et où l'on échange des banalités superficielles en priant intérieurement pour qu'une âme charitable vole à notre secours ! Et quand bien même cela aurait été le cas, nos meilleurs amis vivent une véritable histoire d'amour, intense et passionnée, et passent la majeure partie de leurs temps collés l'un à l'autre... cela tisse forcément les prémices d'un lien entre nous. Non ? L'ami de mon ami n'est-il pas censé être mon ami, lui aussi ? C'est une règle mathématique !

Et il n'a même pas fait l'effort de mémoriser les neuf lettres de mon prénom... alors que deux d'entre elles sont identiques !

Comme si j'avais besoin de son dédain pour me sentir déjà complément invisible aux yeux du monde !

_ Petit indice, sifflé-je, folle de rage, en bombant le torse. Ça commence bien par cha, mais ce n'est pas chaton, espèce de charlot !

Son éclat de rire, mélodieux bien qu'éraillé, m'arrache un sursaut. Loin de lui clouer le bec, ma repartie incisive semble l'amuser au plus haut point.

Cet homme, je le déteste autant que je le désire - il m'exaspère avec son air maussade, il m'excite avec ses yeux brûlants. À chaque fois que je le vois, il est morose, sarcastique et... à moitié défoncé. Bien sûr, c'est encore le cas ce soir. Ses pupilles sont dilatées, dans le vague, et embuées par un voile rougeâtre qui confère un éclat sinistre à son regard. Comme si cela ne suffisait pas, l'odeur musquée de sa peau est très révélatrice, et bien qu'il se tienne à plusieurs mètres de moi, je perçois avec une acuité inouïe les forts effluves d'alcools et de cannabis qu'il exhale par tous les pores.

_ Le chaton a des griffes, s'amuse-t-il, le visage éclairé par un sourire effronté. C'est marrant, avec toutes ces fanfreluches colorées, j'imaginais que tu serais bien plus douce... avec moi.

J'en reste bouche bée : a-t-il deviné que je nourrissais une attirance franchement indésirable à son égard ? ou est-il tellement imbu de sa personne qu'il pense que toutes les filles seront prêtes à baisser leur culotte lorsqu'il daignera enfin leurs accorder plus d'une seconde ?

Le pire, c'est que son rire annihile toute ma colère. Il n'en reste plus qu'une braise mourante dans l'âtre de ma fureur. Je me sens étrangement démunie, vulnérable.

Je crois que je ne l'avais jamais entendu rire...

Sourire, oui. Bien sûr. Et plusieurs fois. Mais rire alors qu'il n'a rien lancé de vexant au préalable ? Non, jamais.

Les seuls moments où MKT se déride un peu, c'est lorsqu'il parle à Max, à Chance et à Oksana - qu'il est le seul des amis de Max a osé appeler Sana. Et même avec eux, il garde une certaine distance, comme si son esprit n'était pas entièrement ancré dans la réalité du moment présent.

_ Pourquoi devrais-je être douce avec toi ? Et ce ne sont pas des fanfreluches, mais des volants. C'est à la dernière mode, sache-le ! riposté-je, perturbée par l'intensité de son regard fixe.

Son sourire s'élargit jusqu'au milieu de ses joues, creusées par une mimique espiègle.

Oh, mon Dieu ! Il a des fossettes, en plus !

Ce mec est un aphrodisiaque empoisonné. Une gorgée, et voilà que l'on mouille au point de se noyer !

_ Arrête de feuler dans le vide, Chaton. Je viens en paix.

Comme pour appuyer ses dires, MKT se lève et avance vers moi, avec lenteur, la main tendue. Ses doigts, longs et fins, tatoués sur toute la longueur des phalanges, ont fait l'objet de plusieurs de mes fantasmes inavouables. Je ne compte plus le nombre de fois où je les ai imaginés monter jusqu'à mes seins aux pointes douloureusement tendues tandis qu'il me susurrait des paroles scandaleuses, la tête penchée sur l'intérieur de mes cuisses, et m'ordonnait d'ôter le dernier de mes vêtements.

_ Ton briquet, s'il te plaît.

Sa voix basse, bien trop proche de mon oreille, me ramène à la raison. À cette distance, son charme incendiaire me fait le même effet qu'une brûlure au second degrés.

_ Pardon ?

_ Ne t'excuse pas, Chaton. Je ne veux que ton briquet... pour le moment.

Après avoir réactivé mes neurones et assimilé sa demande, je sens ma main se crisper sur mon paquet de cigarettes.

Ne sois pas idiote, Charlotte. Prête-le-lui.

Mon briquet-tempête à l'effigie de Betty Boop est le dernier cadeau que Marlon m'a offert. Sans occasion particulière, juste comme ça, sur un coup de tête ; nous nous étions rendus à un concert de Hard-Rock dans une vieille salle miteuse de Camden Town, et en sortant, nous avions été interpellés par un marchand ambulant qui faisait du troc sur le trottoir d'en face. En voyant le portrait de la célèbre pin-up, Marlon s'était tourné vers moi, un large sourire aux lèvres, et avait murmuré d'un ton enjoué :

_ Une fille presque aussi cool que toi, cette jolie Betty.

À cet instant-là, j'avais ressenti un amour si fort et si pur, si absolu, que j'en étais pratiquement tombée à genoux.

Je sais que je devrais me séparer de ce briquet : il me rappelle de trop mauvais souvenirs. Le problème, c'est qu'il m'en rappelle aussi des bons... probablement les meilleurs de toute ma vie.

Je n'éprouverai plus jamais de sentiments aussi impétueux, aussi réels. Et je dois faire le deuil de cette facette innocente de ma personnalité.

Ce briquet, il me sert à la fois de punition et de récompense.

Punition, car il me rattache à ce que j'ai perdu - un morceau de moi-même.

Récompense, car il me montre ce que j'ai gagné - une carapace contre le monde.

_ Je te le prête.... commencé-je, en levant la main vers MKT, paume fermée. À condition que tu m'appelles par mon prénom. Et comme je suis d'une générosité inouïe, je te concède trois essais.

Son froncement de sourcils est si grotesque qu'il me donne envie de rire, mais je m'efforce de conserver une mine sévère : je crois que MKT a besoin de quelqu'un pour le remettre à sa place.

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La respiration saccadée, MKT murmure contre ma bouche : — Est-ce que tu es réelle, petit chat ?

Cette question m'électrise de la tête aux pieds. Encore plus que ses baisers. Encore plus que ses regards. Encore plus que ses caresses. — Oui.

MKT pose son front contre le mien. — Est-ce que tu as peur, petit chat ?

Une lueur possessive enflamme les yeux qu'il baisse vers moi ; j'en tremble comme une feuille. — Je suis terrifiée, admets-je, les pommettes rougissantes.

Son souffle rauque effleure mes lèvres entrouvertes, enflées par ses baisers, et sa main inerte retombe le long de son flanc. — Moi aussi.

C'est à peine un murmure, un chuchotement. L'esquisse d'un aveu lourd de sens, tant pour lui que pour moi, mais qui s'inscrit au-delà de notre histoire. Et ça me suffit ; mes muscles se détendent, petit à petit, et mon corps s'alanguit contre le sien, dur et musclé, tandis qu'il m'entoure la taille de son bras tatoué et place sa tête au creux de mon cou pour m'emporter dans une étreinte pleine de réconfort.

À la base de sa nuque, je remarque un nouveau tatouage, si petit qu'il faut se tenir vraiment très près de lui pour réussir à le déchiffrer. « High off of love, Drunk from my hate. » Défoncé à l'amour, Ivre de ma haine.

MKT m'a peut-être embrassée, mais c'est Heath qui me tient dans ses bras.

Et j'adore ça...

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La roulette russe m’a épargnée.

Pour le moment.

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