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Mon deuxième Gide ; bien en deçà des Faux-monnayeurs.
Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé La Symphonie pastorale sans mentir, c'était frais, rapide à lire, très sympathique, agréable et tout ce que vous voulez. Mais il m'a manqué quelque chose, ce petit truc qui m'a fait vibrer avec Les Faux-monnayeurs, la profusion de personnages et d'intrigues, les réflexions sur le roman. En lisant La Symphonie, je me sentais passif, suivant l'histoire, sans y participer. Et c'est sans doute une erreur de comparer un livre à un autre livre, même s'ils sont du même auteur et encore plus s'ils sont incomparables (puisqu'ils n'appartiennent pas, pour Gide, au même genre littéraire), mais sans m'en rendre compte, j'avais été cet « autre lecteur »¹ que voulait Gide, ce lecteur qui n'est pas paresseux, et devoir retourner à l'oisiveté sur un autre de ses textes m'a été difficile.
Il a des qualités indéniables, une très belle narration, un style discret mais fluide, mais je garde ce goût d'inachevé, comme une barbe à papa qui perd de sa substance au contact de la langue : mon goût littéraire a fait se dégonfler La Symphonie. Dommage !
Une bonne lecture même s'il reste loin d'un chef-d'oeuvre...
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¹ « Tant pis pour le lecteur paresseux : j'en veux d'autres », Journal des Faux-monnayeurs.
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