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Extrait ajouté par Adanson 2016-02-21T09:02:35+01:00

Marcel et son apprenti allèrent chercher le cercueil, qui sentait le vernis, et le déposèrent sur les sièges. En sa qualité d'unique homme de la maison et donc chef de famille, Martin avait fait rouler son fauteuil entre l'armoire et la commode, là où il gênait le moins. Les gendarmes se tenaient à la porte. Marie entra en donnant la main à Jeanne et se faufila jusqu'à Martin.

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Extrait ajouté par Papachoultse 2013-01-08T19:08:29+01:00

Nouvel extrait :

Martin Brodet passa derrière le comptoir du bistrot, déboucha sa bouteille de gnôle, avala une rasade qui lui brûla la gorge, puis se dirigea vers le couloir. Il se débrouillait assez bien avec sa chaise roulante : il servait les clients, lavait la vaisselle, et sortait même se promener sur la place du village. Mais il n'en restait pas moins un handicapé, un être inférieur dont l'avis ne comptait plus.

C'était la fin du mois de mars 1919. Quelle heure pouvait-il être ? Dix, onze heures du soir ? Martin s'en moquait. Pour lui, le temps ne passait plus depuis qu'il était revenu de l'enfer ; il se sentait inutile. Non seulement on l'avait sacrifié, mais on avait fait de lui un moins-que-rien, et on lui reprochait sans cesse de se trouver dans les jambes des uns et des autres. Les éclopés de la guerre, plus encore que les morts, étaient les grands perdants : le sacrifice de leur personne se retournait contre eux. Sans l'amour qu'il portait à sa femme, Martin se serait jeté dans la Dordogne. Pourtant, Marie le dédaignait autant que les autres. S'il ne protestait pas lorsqu'elle le poussait un peu trop énergiquement dans son fauteuil, il percevait dans son regard, tout comme dans l'attitude d'Albin et de Louise, son beau-père et sa belle-mère, le reproche d'être là, d'occuper une place qui n'était plus la sienne.

- Qu'est-ce que tu fais, ce soir, tu ne vas pas te coucher ? lui demanda son épouse en posant sur le comptoir un plateau de verres propres.

- Ton père n'est pas rentré.

- Depuis quand tu te fais du souci pour lui ? Il a dû passer chez un client.

Martin regarda longuement sa femme ranger les verres sur l'étagère, près des paquets de tabac. C'était une superbe brune aux yeux bleus, trop belle pour lui. Ce soir, les boucles de sa lourde chevelure s'étaient libérées des peignes et roulaient sur ses épaules. Il observait ce visage à la peau très blanche, les cernes sous les yeux, les gestes, les mains allant et venant du plateau à la tablette.

Tout à coup, Marie cessa de bouger et redressa la tête pour considérer la large porte vitrée.

- Tu entends ?

Il y eut d'abord comme l'un de ces coups de vent rageurs qui raclent les collines quand l'hiver fige la campagne. Puis une sorte de feulement descendu du ciel emplit la pièce éclairée par la lampe à pétrole, un son puissant et léger à la fois, aérien, différent des bruits ordinaires du petit village de Xaintrie.

- On dirait le clairon qui nous appelait à quitter les tranchées pour aller nous faire éclater la gueule, grogna Martin.

- Voilà que tu parles encore de la guerre ! C'est pourtant fini depuis des mois.

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Extrait ajouté par Papachoultse 2013-01-08T18:54:57+01:00

Nouvel extrait :

- Tous observaient l'édifice monumental qui se découpait sur le ciel clair. Cette construction était démesurée par rapport à Malvent. Pourquoi les hommes l'avaient-ils plantée là, à cet endroit sans histoire et d'accès difficile ? Qu'est-ce qui leur avait donné la force de porter les pierres, pour faire des murs de trois mètres d'épaisseur au-dessus de la Dordogne ?

- D'autre personnes arrivaient sur place : Jule Guérin, le boucher, quittait sa boutique une lanterne à la main. cet homme fier avait acquis une certaine aisance dans le commerce de la viande en fournissant des boucheries de Pleaux et de Mauriac. CVhaque dimanche à l'heure de la grand messe, il aimait se montrer dans son costume de velours noir, dont le veston était orné de la chaîne en or de sa montre à gousset commes'il s'était agi de la meilleure des décorations. Il avait perdu deux fils ; le troisième, Jocelyn, était revenu totalement fou. La seule vue du sang le terrorisait, et il passait ses journées à marcher dans les chemins, ne reconnaissant personne et terrifiant les enfants. Il ne cessait de répétetr : << je suis dans la merde, et j'y resterai ! >>

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