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<< Les dents de Loethar étaient visiblement la seule partie de son corps à ne pas être couverte du sang de ses ennemis. Mais il savait que cela changerait bientôt et, tandis que ses membres œuvraient sauvagement, sans relâche, pour ôter la vie à ses adversaires, il se concentra sur l'idée qu'il boirait bientôt le sang du roi Ormond de Barronel. Car Odmond était tout ce qui se dressait entre lui et son véritable but... Penraven. >>
Afficher en entierLoethar s’attendait à cette visite, mais il n’avait pas prévu qu’elle surviendrait si tôt. Pourtant, il n’aurait pas dû s’étonner quand Stracker l’avait réveillé juste après l’aube pour lui annoncer l’arrivée imminente des visiteuses. À présent, il était de retour dans le salon du roi, avec Vyk qui couvait tout le monde d’un regard noir.
— Pourquoi faut-il que cet oiseau de malheur soit toujours dans les parages ? se lamenta la plus âgée des visiteuses.
Afficher en entierHorrifié, Gavriel secoua la tête. Encore une fois, Leo n’hésita pas une seconde. Il empoigna l’arme, toujours emprisonnée dans la main de son ami, il ouvrit sa chemise et fit courir la lame sur sa poitrine, lacérant sa propre chair et faisant instantanément couler le sang. Leo frémit, mais ne laissa échapper aucun son. Gavriel ouvrit la bouche sur un gémissement silencieux ; il contempla le jeune sang sur sa main et sur toute la longueur du couteau.
Une promesse d’âme était le plus puissant serment qui soit. Il fallait un témoin pour accomplir la coupure et ouvrir une profonde blessure en travers de la poitrine, afin de symboliser la plaie de l’âme. Désormais, Gavriel et Leo étaient liés par le sang, à travers le plus sauvage des serments.
— Je suis un roi en exil, marmonna Leo sans se soucier du sang qui coulait librement sur sa poitrine. Et il subira mon courroux.
Afficher en entier"En serait-il capable ? se demanda-t-il tandis qu'un nouveau hurlement s'élevait. Mais il n'avait pas le choix s'il voulait que les Valisar survivent.
Deux grandes portes en chêne, sculptées aux armes de la famille, séparaient le roi Brennus des cris et des gémissements de sa femme adorée. Les terribles sons avaient beau lui parvenir étouffés, ils ne l'en blessaient pas moins. Mais sa belle Iselda n'aurait pas à lui pardoner ce qu'il avait l'intention de faire à sa propre chair et à son propre sang, puisqu'elle ne le saurait jamais. Il regarda son légat, en qui il avait toute confiance, puis il baissa les yeux en secouant la tête. Ils étaient tous des serviteurs de la Courone, y compris le roi. Servir il devait, en présentant le cadavre du nourrisson afin de protéger le royaume.
- C'est toujours aussi difficile, De Vis, se lamenta-t-il.
L'intéressé hocha la tête d'un air compréhensif. Lui-même avait perdu son épouse peu après un accouchement.
- Je me souviens des hurlements d'Eril comme si c'était hier. (Il s'empressa d'ajouter:) Bien sûr, dès que la reine tiendra son enfant dans ses bras, sa douleur disparaîtra, Majesté.
Ils évitèrent tous deux d'aborder les vrais problèmes : le meurtre d'un nouveau-né et la menace qui pesait sur leur royaume.
Le visage de Brenus s'assombrit plus encore.
- Sur ce point vous avez raison, De Vis, même si j'ai peur pour tous nos enfants. Ma femme est en train de mettre au monde un nouveau fils qui ne fêtera peut-être jamais sa première ani.
- C'est pourquoi votre plan est bien inspiré, Altesse. Nous ne pouvons courir le risque que Loethar ait acès au pouvoir."
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