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Extrait

Extrait ajouté par Stephanelefort 2017-01-06T20:02:58+01:00

PROLOGUE

 

Málaga, été 2007

 

Germinal poussa un profond soupir. Il ne se ferait jamais à la chaleur du Sud. Elle était insupportable. Même pour ceux qui étaient habitués à ce lambeau de néant. Les gouttes de sueur glissaient sur son visage comme des fourmis importunes, mais il ne se donnait plus la peine de les essuyer d’un revers de main. Elles lui brouillaient les yeux, d’un bleu pâle, pendant qu’il balayait la lande du regard. La seule chose qui dérangeait l’horizon, aussi loin que pouvait porter sa vue, c’était un bouquet de peupliers qui ressemblait à une oasis dans ce désert. À quelques mètres, coulait une tranchée d’irrigation dont le filet d’eau glauque était survolé par une nuée d’insectes. La brise laissait entendre un murmure de vie stérile qui se mêlait au vrombissement des bourdons.

Il cracha, se tourna vers la voiture et ouvrit la portière du passager.

— Descends, ordonna-t-il à l’homoncule.

Il n’y avait pas moyen de nommer autrement cette silhouette insignifiante qui, blottie sur le siège, l’observait avec terreur, les mains menottées protégeant sa pommette enflée. Il avait le nez cassé et la lèvre fendue.

— J’ai commis une erreur, bredouilla l’homoncule.

Germinal secoua lentement la tête, écœuré. Il n’y avait pas d’erreur, et le temps des excuses était révolu.

— Je t’ai dit de descendre !

L’ordre retentit à ses oreilles, mais l’homoncule refusa de bouger, en sorte que Germinal dut l’attraper par son revers et le sortir de force, si brutalement que le petit homme tituba et tomba à plat ventre en soulevant une poussière jaunâtre. Germinal ne l’aida pas à se relever. Il attendit que l’homoncule se remette debout, tremblant comme une feuille sur le point de se détacher de sa branche, mais Germinal n’éprouvait aucune compassion.

— Où ?

L’homoncule cligna des yeux et plissa les paupières. Les menottes mordaient ses poignets et il ne sentait plus le sang circuler au bout de ses doigts. Le soleil l’éblouissait et il pencha la tête, comme pour l’esquiver. Il montra mollement les peupliers.

— Une cabane de bergers abandonnée.

— Avance.

Ils s’y dirigèrent. Quelques mètres au-delà des arbres et de la cabane en ruine, réapparaissaient la désolation de la plaine desséchée et du ciel sans nuages. Les ruines de la maison de berger se dressaient au milieu du néant comme un vestige préhistorique ou un poste frontière désaffecté. Il ne restait debout qu’un des quatre murs et un petit puits à sec dont la poulie était rouillée. Deux cailles s’envolèrent à leur arrivée.

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