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Extrait ajouté par TerverChante57 2022-07-30T12:56:49+02:00

De plus en plus d’adultes deviendront des voyous, des criminels, et iront grossir les rangs de ceux qui n’ont rien. C’est chez eux que nos démagogues et nos romanciers tendront à aller puiser leurs valeurs, leur vision du monde et leur jargon. Dans un premier temps, on contribue à faire naître ces sous-cultures et ensuite, par un phénomène de culpabilité et de compassion, on les épouse.

— Alors là, je vous arrête !

— Pas question. N’oubliez pas : vous êtes tout ouïe. Donc, c’est par pitié qu’on s’y conforme, et c’est du fait de cette pitié que le processus fait boule de neige. Toute civilisation florissante comporte des perdants – une des raisons de son succès est qu’elle sait distinguer ses perdants de ses héros. Nous avons renoncé aux héros – ils en tiennent pour la réussite. Nous nous retrouvons donc avec de plus en plus de perdants, que nous imitons parce que nous n’avons pas le cœur à les débarquer tout à fait. Vous m’écoutez toujours ?

— Pas sans tiquer.

— Je sais. Vous êtes une personne compatissante.

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Extrait ajouté par MARTZLOFFEMMY 2019-10-23T10:59:28+02:00

« Elle me sourit timidement, ne demandant visiblement pas mieux que d’oublier ce moment embarrassant pour reperndre l’aimable badinage sous lequel nous avions coutume de travestir nos pensées.

Voilà deux heures que je vous écris, en essayant de formuler de manière un peu trop intelligible certaines des choses que j’ai énoncées avec trop d’intransigeance l’autre jour. Je suis venu pleurer dans votre giron comme un vieux pilier de bar …

Mais sans doute l’amour et la peine sont-ils toujours des clichés, l’ambition, l’égoïsme et le remords des clichés, la mort un cliché ? il n’y a que les gendelettres, toujours avides de nouveauté, pour redouter le cliché, et je fais partie de la tribu.

Je n’aurais su vous dire alors, et ne le puis davantage à présent, si ces ouvrages l’ont réellement dévoyé. Je pense qu’ils n’ont fait que le conforter obscurément dans ses opinions, sans lui donner tout à fait la force de ses convictions.

La loi, y compris la loi morale, n’est ni juste ni miséricordieuse. Elle n’est que nécessaire. C’est pourquoi les tenants résiduels de l’ordre, de la stabilité, de la loi et de la réussite persisteront à rigidifier la discipline imparfaite de leur sociétécontre la subversion des artistes criminels et des saints séditieux.

- Est-ce qu’un Peck saurait nous organiser un monde meilleur ? Et pour ce qui est de la bombe, suspendue à un fil au-dessus de nos têtes, j’en suis aussi malade que n’importe qui. Mais, si quelqu’un appuie un jour sur le bouton, ce sera un timbré dans son genre, un exalté au regard fiévreux, dépourvu de tout sens de l’histoire. C’est son tempérament que je n’aime pas, cette posture de vrai croyant et cette foi en l’émancipation individuelle. Nous avons peu à peu appris à convertir l’énergie vitale en organisation sociale. En dehors de cette société que tous ces jeunes mettent plus bas que terre, l’individu n’existe pas ; il ne possède pas de langage, de rôle, d’arts, d’idées, et j’en passe, qu’il ne tienne du groupe social. L’individu est un animal inculte. C’est à la société qu’il doit jusqu’au cheminement de sa révolte.

Je m’en voulais de m’être laissé aller à un tel exibitionnisme. En m’exposant de la sorte, je pouvais paraître donner une explication trop personnelle de mon aversion pour Peck. Je me dis que j’aurais jugé ses idées et ses initiatives insensées et dangereuses même si je n’avais jamais eu de fils ou si celui-ci n’avait pas pitoyablement renoncé face à la vie.

Ruth et moi nous regardons l’un l’autre. C’est une compréhension réciproque et muette. Passé soixante ans, on a conscience de la vulnérabilité de choses, y compris la sienne, mais il peut arriver que l’on ait besoin de se rafraîchir la mémoire.

Tous ces défis, je les relève crânement. Si le Très-Haut n’a pas su créer un monde parfait – et, seigneur, quel ratagede Votre part ! –

Si on s’en réfère à leur production littéraire, les gens de la génération de Peck ne donnent guère dans le romantisme. Dans leurs bouquins, comme peut-être dans leur vie, l’amour est à peu près aussi fleur bleue qu’un passage par le lavomatique.

Et si je suis si étrange vu du dehors, suis-je tellement certain de connaître mieux ce qui se trouve à l’intérieur ?

Je méditais sur l’inanité des aspirations et des espérances humaines, sur l’inexorabilité du temps, la vulnérabilité du bien, l’invisible omniprésence du mal, la fragilité et l’amour de la vie.

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