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Une jeune fille, sans nom, sans beauté ni talent se représente la femme parfaite en la personne d'une soprano bourgeoise. Puis, elle prend conscience de l'injustice de la vie, des inégalités sociales, de la duperie et rêve inévitablement de vengeance.

Une écriture à nouveau juste et précise (qui va droit à l'essentiel) et quelques tableaux dramatiques de l'auteur, nous permettent de comprendre les traits psychologiques des différents personnages, de nous mener au cœur des sentiments de l'accompagnatrice.

ça y est ! j'ai fini le livre ! j'ai beaucoup aimé, autant que le film. Je trouve que l'interprétation de Romane Bohringer est très juste, très fidèle au personnage du roman : beaucoup de finesse, de psychologie, de profondeur dans les sentiments exprimés : envie, amertume, désaveu de soi. Ce n'est pas un livre amusant mais c'est très humain et le style littéraire est concis, élégant, précis et nuancé à la fois.

J'ai eu beaucoup de mal à accrocher à ce livre. L'idée principale du roman me plaît, et est traitée je pense avec finesse, mais je n'ai pas vraiment été touchée par l'un ou l'autre des personnages. Il manquait quelque chose, et mon impression générale a été celle d'un livre un peu trop terne, alors qu'il aurait pu être plus "intense".

ce livre traite d'un sujet très intéressant mais le vocabulaire employé, et la mise en place du scénario il est difficile de s'accrocher à l'histoire. les personnages sont "sans relief" . la fin est très particulière : on finit le livre sans en avoir vraiment compris l'essentiel. c'est dommage car je pense sincèrement que l'idée principale du roman peut être très enrichissante mais elle n'est pas mise en avant.

Nina présente dans ce roman l’histoire d’une jeune fille de 18 ans, sans nom, sans beauté ni talent, qui est engagée comme accompagnatrice chez une soprano, issue de la haute société pétersbourgeoise. Cette femme représente pour la jeune fille la perfection même. A partir de là elle prend conscience de l'injustice de la vie, connaît les tourments qui lui inspirent les inégalités sociales, se révolte un peu contre Dieu lui-même qui a permis que de telles différences existent et rêve de se venger.

Berberova écrit à ce sujet : " Quand nous paraissions sur l'estrade - elle devant, rayonnante de santé et de beauté, souriant et saluant sans effort, sans rien de compassé, et moi derrière - la robe toujours légèrement fripée, moi qui étais un peu desséchée et qui saluais aussi en m'inclinant et en essayant de tenir mes mains comme ci et non comme ça, quand nous paraissions toutes les deux, "

Le roman, qui peut paraître très tragique se termine néanmoins sur une note d'espoir. L'espoir du moucheron qui prétend à la magnificence universelle. " Il y a encore une dette que, peut-être, tu pourras un jour recouvrer…si Dieu existe. "

En fait le scénario serait un peu simple s'il n'y avait l'écriture étonnamment juste de Nina Berberova, écriture serrée, précise qui va droit à l'essentiel renforçant l'efficacité du trait. Nina, tel un metteur en scène virtuose, concentre en quelques tableaux d'une étonnante clarté le drame qu'elle veut dépeindre, mais elle n'oublie jamais de nous tracer le trait psychologique de chaque personnage, des nous emmener au cœur même des sentiments qu'il nourrit.

C'est pourquoi ses personnages sont si violemment vivants. Roman ardent, subtil l'Accompagnatrice écrit en 1934 ne fut publié qu'en 1985. La critique américaine au moment où on découvre l'œuvre de Berberova aux Etats-Unis, n'hésite pas à la situer dans la lignée de Tourgueniev et de Tchekhov.

Ce livre m'a aspirée, je l'ai lu d'une traite (pas trop difficile quand même car il est très court). J'ai beaucoup les relations ambiguës de ces deux femmes, l'admiration- haine qui unie la pianiste à la cantatrice.

Si l'héroïne est terne (à raison) la plume est magnifique !!

Sous le cache de "journal intime retrouvé dans un brocante et édité en changeant les noms", l'auteure s'amuse à nous interroger sur l'ambivalence qui danse entre jalousie et reconnaissance.

Sonetchka ingénue, et pourtant pleinement consciente de son insignifiance, va être confrontée à son opposé...ce qui va être violent à ressentir.

Maria a tout. La beauté, le talent, la bienveillance. Impossible à ne pas aimer.

So invisible petite chose grise va s'en détester d'autant plus et avoir l'irrépressible envie de faire du mal à cette étoile...à qui elle doit pourtant de sortir de sa misérable situation.

Et anticipe la joie de gâcher un bonheur auquel elle ne peut prétendre ! Mais si Maria n'était pas si heureuse ? Si elle avait un secret ?

N'est pas vilain qui veut...notre héroïne franchira-t-elle la ligne en "perdant" sa bienfaitrice ? Ou se retiendra a-t-elle par affection réelle pour cette cantatrice surdouée ?

Le plus stupéfiant est sans doute que ce roman soit le tout premier de l'auteure...à 80 ans ! (Et qu'il ne sera pas le dernier au contraire.) Cela explique certainement le phrasé du récit. Ah si elle avait écrit plus tôt combien de livres d'elle aurions-nous aujourd'hui !

Entre les deux femmes c'est les deux esprits soviétiques qui cohabitent sans jamais trouver de conciliation. Ce n'est pas un caractère mauvais qui anime Sonia, mais la conscience aiguë de l'injustice vécue.

Même si j'ai bien aimé le récit sous forme de journal intime et l'opposition entre Sonetchka (l'accompagnatrice au piano) et Maria Nikolaevna (la célébre soprano), je suis restée sur ma faim en terminant ce livre. Je m'attendais à plus de réactions et d'actions de la part de Sonetchka.

bien écrit

Le film tiré de ce roman en a respecté chaque ligne