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- Oh, c'est vous ? Désolée, je ne parle qu'à mes sympathiques voisins... Or, vous êtes tout sauf agréable. Vous êtes grossier ! Sans cervelle et je dirais même plus, sans éducation ! Vous savez quoi ? En vérité, vous êtes pitoyable ! Je vous défends de m'adresser la parole ! Je ne vous autorise même pas de me regarder !

OK, j'ai mérité son venin. Je prend donc sa diatribe en plaisantant, espérant que notre relation de bon voisinage revienne à la normale.

- Çà me paraît difficile...

- Pardon ? demande-t-elle, visiblement surprise.

- De ne pas vous regarder... De ne pas vous parler passe encore, mais ne pas vous regarder sera assez difficile... vous êtes ma voisine de palier et comme je compte rester ici quelque temps, voir même longtemps, il me sera compliqué de ne pas poser les yeux sur vous.

- Vous ne repartez pas ? s'affole t'elle.

Et c'est moi qui ne suis pas sympathique...

- Ma foi non, désolé de vous décevoir, mais je m'installe à Paris, je compte monter une affaire ici, lui déclarai-je, sans comprendre vraiment pour quelle raison je lui raconte mes projets professionnels.

- Vous voulez dire que vous ne déguerpissez pas dans quelques jours, comme vous le faîtes d'habitude ? continue t'elle, toujours inquiète.

- Non.

Voilà, simple et direct, ce qui me correspond beaucoup plus.

- Mais pourquoi ? s'alarme-t-elle de plus belle.

Elle est tout bonnement épouvantée et cela a le don de m'irriter.

- Cela petite curieuse, ne vous regarde pas le moins du monde !

Elle passe d'horrifiée à sans voix. Normal, je viens une fois de plus de la moucher !

- Je... eh bien, je pense que nous allons devoir cohabiter dans cet immeuble. Il ne vous sera pas difficile de faire comme si vous ne me connaissiez pas, puisqu'il me parait impossible de nous entendre sans mener bataille. Je présume que c'est la meilleure solution à notre euh... problème.

- Nous menons une bataille ? m'amusai-je

- Eh bien, vous avez compris ce que je voulais dire : nous ne nous supportons pas. Il serait donc préférable de nous parler le moins possible, dit-elle, retrouvant une certaine assurance.

- Et si je vous invite à dîner, cela nous permettrait-il de faire une trêve à notre bataille ?

Je ne sais pas ce qui me passe par la tête, encore une fois, ma bouche a été plus vite que mon cerveau.

- Quoi ?

- Vous avez des problèmes d'audition ?

- Dîner avec vous ? Elle est bonne celle-là ! s'esclaffe-t-elle.

- Vous pouvez m'expliquer en quoi ma proposition est risible ?

- Vous plaisantez, c'est cela ? Vous et moi en rencard ? Vous êtes encore plus arrogant que je ne me l'imaginais... Je sais que je ne suis pas le genre que vous fréquentez, alors ne jouez pas au prince charmant avec moi !

Je viens de prendre mon premier râteau ?

Il me semble que oui, j'en suis offensé à un point inimaginable... Moi ! Le séducteur... Moi, le mec pour qui toutes les femmes se battent... ne serait-ce que pour échanger quelques paroles... Moi, le mannequin adulé par des filles hyper sexy, je viens de me faire rembarrer par "souris voisine"... J'hallucine.

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— Jalouse !

— Ah non ! Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi ! Comment veux-tu que je sois jalouse d’une femme qui hurle comme une chatte en chaleur ?! Et en plus, c’est une garce… elle m’a traitée de…

— De quoi ? demande Julie qui s’est rapprochée de moi, visiblement très intéressée.

— Rien… Laisse tomber… De toute façon, je m’en fous. Les lois sont les lois ! Et miam ou pas, il doit respecter la réglementation. Je ne regrette pas de l’avoir remis en place !

— Qui ? Ton voisin ou sa nana ?

— Les deux !

— Aïe ! Et ils ont pris peur face à tes menaces ?

— Non, ils se sont ouvertement moqués de moi.

— Et ils t’ont donc traitée…

— Tu trouves que je ressemble à une bonne sœur mal baisée ? l’interrogé-je, espérant un peu de réconfort.

Julie plonge le visage dans sa tasse, puis regarde par la fenêtre, elle évite de me répondre.

— Julie ? insisté-je.

— Mais non Claire, tu es très mignonne… simplement, il faut reconnaître que tu es coincée… dans ton genre.

— N’importe quoi ! Je ne suis pas si coincée que ça, les gosses m’adorent !

— Ce sont des adolescents, tu es une femme, répond-elle avec un sourire forcé, qui en dit long sur ce qu’elle pense.

— Tu me traites de gamine immature ?

— Non, pas du tout ! Je te rassure, tu n’as pas le physique d’une ado, seulement, tu n’es pas féminine. Regarde-toi, tu ne te maquilles jamais, tu ne portes que des jeans larges et je ne parle même pas de tes hauts, je suis certaine que tu prends au moins trois à quatre tailles au-dessus de la tienne, et puis tes cheveux… reconnais que le coiffeur n’est pas ton lieu de prédilection…

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« Je me bouche les oreilles des deux mains. Malgré cela, les gémissements de la nana en chaleur, provenant de l’appartement d’à côté, continuent de plus belle. Je regarde mon portable pour la cinquième fois : trois heures du matin ! Ma réunion est dans six heures. Je sais d’avance que je vais être dans un sale état. »

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CHAPITRE 1

CLAIRE

C’est pas vrai ! les voilà qu’ils recommencent !

Je me bouche les oreilles des deux mains. Malgré cela, les gémissements de la nana en chaleur, provenant de l’appartement d’à côté, continuent de plus belle. Je regarde mon portable pour la cinquième fois : trois heures du matin ! Ma réunion est dans six heures. Je sais d’avance que je vais être dans un sale état.

Depuis quelques jours et cela grâce aux ébats de mon voisin, je me tape des cernes sous les yeux que je n’arrive même plus à estomper, quand bien même si je me suis acheté une crème de marque qui m’a coûté la peau des fesses. C’est un fait, le manque de sommeil n’arrange en rien mon humeur et encore moins la tronche que je me tape en ce moment. Me voilà encore bonne pour me faire appeler miss panda par les collègues du lycée où je travaille !

Mais bon, depuis que j’ai entendu le propriétaire d’à côté rentrer vers minuit dans un brouhaha de cris stridents, je me suis doutée de ce qui m’attendait !

Même si j’essaye de préserver une bonne entente avec mes voisins, certains d’entre eux ne le méritent pas. À commencer par celui de mon palier : mannequin de son état, il part, fort heureusement, pour ses shootings photo un peu partout dans le monde. Ce qui me permet de ne le croiser que rarement.

Notre concierge se fait une joie de montrer qu’elle est intime avec lui, me racontant la vie de son petit chou, comme elle aime l’appeler… d’où les renseignements que je détiens sur ses absences répétées.

Le superbe duplex, dont il est propriétaire, est en quelque sorte son pied-à-terre parisien. Madame Bertrand, la gardienne, la petite cinquantaine, semble jouer les cougars avec lui, mais en attendant, ce n’est pas elle qui doit se coltiner les ébats sexuels de son gâteau préféré.

Pour ma part, je n’ai jamais eu aucune intention de le côtoyer. Oh, ça non ! Très peu pour moi ! Les paroles que nous avons échangées en un an sont de simples formules de politesse, ni plus ni moins. Contrairement aux autres femmes du voisinage, je n’attends aucune attention de sa part !

Ce mec est le genre de type sûr de son charme, qui s’amuse à séduire d’un seul regard. Il est dans la trentaine, brun, yeux ensorceleurs, doté de beaux pectoraux qui lui donnent une allure folle. Mais bon… normal qu’il soit canon, sinon il n’aurait jamais fait carrière dans le mannequinat !

Son petit jeu aguicheur marche admirablement sur la plupart des femmes, mais… pas avec moi ! Pour ma part, Enrique Martins est un queutard, un coureur de jupons invétéré. J’ai vécu toute ma vie dans cet appartement qui a été légué, par mon grand-père, à mes parents. Ces derniers, artistes, y avaient aménagé leur petit nid d’amour, juste avant ma naissance. Puis, nous y avions vécu heureux pendant quelques années, jusqu’à ce que ma mère décide que Paris n’avait plus rien à lui apporter, question inspiration…

Ils sont donc partis dans un petit village sur la Côte d’Azur. À cette époque, je ne voulais nullement quitter mon emploi dans le lycée où je travaillais, alors ils m’ont offert la possibilité de reprendre le logement.

Une aubaine pour moi, car, aujourd’hui, mon contrat de surveillante arrive à son terme et avec mon salaire, je ne pourrais pas trouver mieux. D’autre part, il va falloir que j’envisage sérieusement mon avenir professionnel !

Je veux continuer à travailler avec les jeunes : ça, j’en suis certaine. Je pense de plus en plus à une formation qui débuterait en septembre, ainsi je pourrais devenir éducatrice spécialisée, comme je l’ai toujours espéré.

Mais, ce n’est pas en passant une nuit blanche que je vais pouvoir être disponible le lendemain.

Bordel ! D’habitude, il ne ramène pas ce genre de donzelle, du moins, pas de si bruyante. Et pourtant, le peu de fois où il est revenu à Paris, il a invité du beau monde.

Ok, je dois reconnaître qu’il semble être bon amant, car ils en sont quand même au troisième round depuis leur arrivée, et visiblement cette fois-ci est plus longue encore que la deuxième.

Mon mal de tête, dû au manque de sommeil, s’amplifie de minute en minute.

Le bois du lit se met à taper par à-coups dans le mur, signe que mon voisin passe à la vitesse supérieure. Au moins, il va bientôt finir ses assauts et sa maîtresse arrêtera enfin d’exprimer si fort son plaisir.

Puis, le calme revient. Je souffle de soulagement mais malheureusement juste pour quelques minutes seulement. Les geignements recommencent de plus belle, en allant crescendo : elle prend apparemment son pied d’une autre manière et je ne veux en aucune façon imaginer comment. J’écrase mon visage sur mon oreiller en grognant et sursaute lorsque j’entends des hurlements dignes d’une chatte en chaleur.

Stop ! C’en est trop ! Je me lève de mon lit en enfilant mes pantoufles, passe mon peignoir et pars en direction de la porte d’entrée. Monsieur Enrique Martins va voir de quel bois je me chauffe ! Ma colère est à son comble et ma démarche déterminée.

Je me retrouve devant la porte de « Mister bon coup » d’où proviennent les gémissements, sans nul doute possible, d’origine sexuelle.

Je lève mon poing en l’air, m’apprêtant à tambouriner sur le panneau, me demandant bien pourquoi je suis la seule à venir me plaindre.

Les locataires doivent bien entendre les hurlements, eux aussi !

Surtout que l’immeuble ne comporte que quatre étages : le rez-de-chaussée où se trouve l’appartement de madame Bertrand ainsi qu’une boulangerie. Le premier, habité par deux personnes âgées, monsieur Perrin veuf d’environ soixante-dix-sept ans et madame Barnier, tous deux étant tellement gentils qu’ils n’osent certainement pas se disputer avec leur entourage. Mes voisins du deuxième étant un couple un peu bizarre, je me doute bien qu’eux ne sont pas dérangés par les hurlements. Mais là où je ne comprends rien, c’est le couple du troisième… ils ont tout de même un ado de quinze ans !

Eh bien, je vais le faire pour eux !

Je cogne rageusement plusieurs fois, et rien qu’en imaginant mon voisin interrompu dans ses ébats, je suis heureuse !

Je donnerais n’importe quoi pour voir la frustration sur son visage, à cet instant !

Pourtant, quand la porte s’ouvre sur monsieur Martins tout sourire, cheveux ébouriffés et corps splendide enroulé dans un drap blanc, je sais que je parais plus stupéfaite que réellement énervée.

ENRIQUE

« Souris voisine » tiens donc ! m’étonné-je. Apparemment Sonia ou Lydia, je ne me souviens plus de son prénom, s’est un peu trop laissé aller dans ses ardeurs. J’ai bien essayé de la faire moins gémir, mais je n’y suis pas arrivé. Je ne vais quand même pas me sentir coupable parce qu’elle ne prend son pied qu’en hurlant.

Enfin… si c’est bien le motif de la présence de ma voisine qui se tient bouche bée devant ma porte d’entrée. Car pour le coup, elle paraît bien plus subjuguée par moi qu’en colère contre les gémissements enthousiastes de ma partenaire de ce soir.

J’en profite donc pour m’amuser un peu et arque les sourcils… se pourrait-il que… non impossible !

Pas « souris voisine ». Elle est trop snob pour être ce type de femme. Elle est plutôt mignonne dans le genre simple, tout chez elle est au naturel, malheureusement. Donc, aucun artifice qui puisse faire en sorte que je m’intéresse à elle. Le peu de fois où j’ai eu l’opportunité de la croiser, elle portait des vêtements amples, préférant les chaussures plates aux talons aiguilles qui donnent un charme certain aux femmes qui m’attirent.

Oui, j’aime beaucoup plus les nanas bien foutues, qui savent se mettre en valeur, sensuelles et féminines jusqu’au bout des ongles.

Le contraire de « souris voisine », bien que je doive admettre avoir été attiré par les effluves de son parfum fleuri plus d’une fois. Ce qui, soit dit en passant, n’est pas un critère me permettant de jeter mon dévolu sur elle !

Et là, faut bien avouer qu’elle va vite me faire débander vu son attirail merdique. Elle est habillée, une fois de plus, aux antipodes de ce qui me fait craquer avec une espèce de pyjama à l’effigie de Bob l’éponge d’un jaune canari dont la couleur a connu des jours meilleurs, c’est un tue l’amour. Je ne peux m’empêcher de froncer le nez devant son peignoir court en molleton tacheté léopard rose fuchsia assorti à des pantoufles à tête de mouton, un vrai carnage vestimentaire !

D’ailleurs, il faut vite que je me débarrasse d’elle avant que mon excitation fasse ses valises. Le canon qui m’attend dans ma chambre est, à tout point de vue, prêt à me faire prendre une fois de plus mon pied.

Une vraie nymphomane ! Beaucoup plus intéressante que l’épouvantail devant moi.

« Souris voisine » doit se rendre compte, à mon visage, ce que je pense d’elle et se renfrogne : son expression devient mauvaise.

Il n’y a qu’à regarder ses sourcils froncés, ses lèvres pincées et son regard noir qui me toise effrontément du haut de son mètre soixante. Au moins, elle est courageuse… ou carrément folle.

— Monsieur Martins, auriez-vous l’obligeance vous et votre amie, de baisser le volume pendant vos occupations nocturnes, s’il vous plaît ?

Voilà… Là... c’est « souris voisine » !

— Excusez-nous… mademoiselle Fressier. Nous étions tellement pris dans le feu de l’action que nous nous sommes quelque peu laissé aller. Et si votre vie ne relevait pas autant d’un couvent de bénédictines, vous comprendriez cette effusion, me moqué-je, crânement.

Ce qui marche plutôt bien au vu de la rougeur qui enflamme les joues de ma voisine.

— Vous… je… de quel droit ? balbutie-t-elle.

— Attendez… la coupé-je dans son bégaiement. Je n’ai absolument rien contre les personnes se dévouant aux religions, ce n’est pas une tare, bien au contraire je respecte votre choix, mais il faut savoir accepter le mode de vie des autres, surtout celui de vos voisins.

Elle s’étrangle, ce qui, je dois l’avouer, m’amuse énormément. Je retiens un rire et elle doit le voir.

— J’aurais dû me douter que vous prendriez vos airs suffisants ! J’essayais simplement d’être sympathique, mais comme l’entente respectueuse ne doit pas faire partie de votre dictionnaire, je me vois dans l’obligation de devenir beaucoup plus intransigeante ! Je vous demande donc de faire cesser immédiatement ces hurlements d’ordre sexuel, sinon je me verrai dans l’obligation d’alerter les forces de l’ordre ! Il y a des lois dans ce pays, monsieur Martins, et vous n’êtes pas sans les connaître il me semble !

— Il existe une loi contre tirer un coup en France ? demandé-je l’air de rien, ce qui l’énerve encore plus.

— Vous savez très bien que ce n’est pas le sujet auquel je fais allusion ! Un certain article de loi explique très bien le problème dont je vous accuse !

— Dont vous m’accusez ? Suis-je hors la loi en baisant ? l’interrogé-je crûment essayant de la ridiculiser.

— Tapage nocturne ! Je n’ai jamais parlé de vos prouesses sexuelles !

— Mes prouesses sexuelles ? Vous savez comment flatter un homme, mademoiselle Fressier. Seriez-vous un peu jalouse ? Peut-être aimeriez-vous être dans mon lit… pour mieux… profiter de la situation ? À moins, que contrairement à ce que je pense, vous soyez le genre de personne qui aime le sexe à plusieurs ?

— Espèce de… pervers déséquilibré ! Oui, voilà, vous êtes un monstre de la pire espèce ! Vous osez me rabaisser au niveau de vos conquêtes, sachez que je n’envie pas du tout votre style de vie, bien au contraire, je…

— Chéri, tu reviens ? Tu ne vas quand même pas essayer plus longtemps de faire preuve de compréhension avec cette prude coincée du cul, si ? Qu’elle appelle donc la police, si cela lui chante, on s’en tape ! déclare la voix de ma partenaire, derrière moi.

Je ne sais pas si c’est le fait que ma nympho apparaisse dans le plus simple appareil, ou si ce sont les insultes qu’elle émet à l’encontre de « souris voisine ». Toujours est-il que cette dernière pousse un cri rageur, prête à lui sauter dessus. Je me vois déjà en train de les séparer quand elles se mettront la pâtée. Fort heureusement, je sais que le calme va revenir lorsque retentit la voix de notre voisin du troisième :

— Mademoiselle Fressier, de grâce, retournez-vous coucher. Vous empêchez tout le monde de dormir !

Je crois voir « Souris voisine » se liquéfier : elle devient blanche comme un linge et imite parfaitement le poisson hors de l’eau. Je lui offre une moue fataliste, tandis que mon coup d’un soir me mordille agréablement le lobe de l’oreille, tout en me caressant sensuellement le torse.

Sans voix, l’air complètement hagard, ma voisine me lance un regard aux « yeux revolver » dont le sens est d’une éloquence incroyable. Je referme ma porte sur elle et retourne aux caresses que Laura me donne. Je reprends ses lèvres et la soulève afin de reprendre nos ébats où nous les avions laissés avant cette interruption intempestive.

Je ramène cette superbe meuf sur mon lit et la laisse empoigner mon membre qui recommence à durcir entre ses mains expertes. Ce n’est que lorsque je ferme les yeux sous les va-et-vient de son poing fermé, que je crois sentir un parfum fleuri et voir deux yeux ombrés de rage. J’entends à cet instant même la porte d’en face claquer, faisant vibrer les murs.

J’ai mis « Souris voisine » très en colère.

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😉😏Je souris.

— Mick et Joris dorment déjà ?

— Non, ils sont à l’extérieur.

— Et tu ne les as pas accompagnés ? Je pensais que vous chassiez en meute ? demandé-je faussement surprise.

Il éclate de rire.

— Très drôle, on n’est pas tout le temps en mode chasse, Claire. Non, ce soir je préfère rédiger une liste d’idées qui trottent dans mon petit cerveau de jeune homme immature.

— Ce n’était pas gentil de ma part, mais reconnais que tu l’as cherché.

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Wowww si un Homme me dit ça j'y ouvre mon Coeur...❤💋💞

Je n’attends pas la perfection, Claire, je ne te demande rien d’autre que de me laisser une chance de te prouver ce que je ressens pour toi. Je te laisserai le temps d’accepter une nouvelle vision de ce que je suis si tu m’accordes ta confiance.

— Et si en fin de compte, tu ne ressentais rien pour moi ? Si ce n’était qu’une illusion due au fait que je te résiste ? demandé-je penaude.

— Ne rien ressentir pour toi ? Je pense à toi tout le temps, je te fais des trucs en rêve que tu n’oserais même pas imaginer. Tu crois que tu ne comptes pas pour moi ? Explique-moi alors pour quelles raisons où que j’aille, avec qui que je sois, quoi que je dise, tout me ramène à toi ? Explique-moi pourquoi je deviens fou, dès qu’un autre homme pose les yeux sur toi ? Explique-moi pourquoi j’attrape une fièvre capable de faire exploser un volcan dès que je t’aperçois ? Tout ce que je souhaite alors c’est t’embrasser, te caresser jusqu’à te faire oublier tout ce qui nous entoure afin que tu ne voies que moi.

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Les premières notes d’Obsesión retentissent. Mon torse colle sa poitrine, je place mon genou entre les siens en posant sa main sur mon omoplate et prends celle libre dans la mienne à la hauteur de nos yeux tandis que mon autre main se place au creux de son dos.

Je commence à faire tanguer nos deux corps au rythme de la chanson. Je connais les pas par cœur et profite un maximum de mon pouvoir puisque c’est mon genou inséré entre ses jambes qui mène la danse et la fait se déplacer sur une ondulation plus que sensuelle.

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