Extraits

- Je ne t'ai pas remplacé-

- Tu as essayé avec Cody, insista-t-il avec conviction en m'accusant du regard, il t'a offert des fleurs et t'étais heureuse !

Mes yeux s'écarquillèrent alors que le souvenir me revenait. Je le pointai d'un doigt accusateur :

- Enfoiré, c'est toi qui as cassé le vase !

Il me fusillait du regard, mais ne répondit rien, fronçant les sourcils comme un enfant en colère. Il répliqua avant de détourner la tête :

- Elles étaient moche de toute façon.

- Et tu vois ? Je prends maintenant une mauvaise décision en t'amenant ici, mais tu sais quoi, Iris ? Je ne le regrette pas.

Il contourna la table pour s'approcher de moi, mais je restai immobile, debout à le regarder, tandis qu'il déversait son flot de paroles qui faisait vibrer mon cœur avec une telle facilité que c'en était terrifiant.

- Je ne regrette pas de t'avoir embrassée au Box, je ne regrette pas de t'avoir gardée avec moi, je ne regrette pas de m'être confié à toi et bordel, je ne regrette pas de m'être attaché à toi.

- Et ensuite quoi ? Je fais l'éclaireur pour vous et je me fais gifler à sa place-

Mon cœur fit un bond lorsqu'une bouteille de whiskey se brisa en mille morceaux sur le crâne de Cody, et qu'il tomba brutalement à terre.

Et voilà...

Rox hoqueta d'effroi. Je me pinçai l'arrête du nez en voyant le responsable siroter son verre de whiskey avant de dire d'un ton glacial et neutre :

- Ma bouteille a glissé. C'est dommage, il ne peut plus la voir maintenant.

- C'est ton plan de merde qui te fait sourire comme un imbécile ?

- Non, c'est mon prénom dans ta bouche.

- Pourquoi tu te décides maintenant pour-

- Parce que je n'arrive pas à rester loin de toi !

Mon élan fut coupé brutalement lorsque sa voix tonna à travers la pièce, me coupant le souffle. Il se leva à son tour, et nos regards s'emplirent d'une rage palpable qui électrisa l'atmosphère entre nous.

"parce que je n'arrive pas à rester loin de toi"

- Parce que je suis excellent quand il s'agit de prendre des mauvaises décisions. Depuis que je t'ai rencontrée Iris ! Je ne prends que de foutues décisions, ça a commencé à l'instant ou je t'ai embrassé à l'intérieur de ces putains de toilettes au Box !

Notre instinct dessine notre destin.

Il ne savait pas comment doser ses

émotions, il réagissait au quart de tour.

Et lorsqu'il était heureux ou qu'il avait peur, ça se lisait à son visage.

Et pourtant, quelques mois avant, je n'aurais jamais pu discerner une

émotion sur son visage ou ses yeux.

Comme si maintenant, il s'autorisait à

afficher ses émotions en ma présence.

- Iris?

- J'ai changé de prénom, dors.

La froideur de sa voix me fit sourire, et je répliquai sur un ton moqueur :

- Amira?

Amira...O'Connell.

Je prononçai ce prénom et, pour mon plus grand plaisir, son corps se raidit, elle rétorqua d'un ton sec :

- Tu parles trop pour rien, tais-toi.

J’étais une bombe dont le bouton était dans ses mains. Un mouvement de trop, un contact, et c’était l’explosion.