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— Hunter, murmura Jesse tandis qu'il continuait de frotter son nez contre sa joue.
— Oui, Jesse ? murmura Hunter.
— Pourquoi ne m’as-tu pas déjà embrassée ? demanda-t-elle, lui passant ses doigts dans les cheveux. N’en as-tu pas envie ?
Hunter recula suffisamment pour lui adresser un regard de confusion. C’était ce qu'il était en train de faire. C’était la façon dont un mâle embrassait une femelle, en frottant son nez contre sa joue. Cela laissait des phéromones qui disaient aux autres mâles qu'elle lui appartenait.
Afficher en entierIl fronça les sourcils quand la porte s'entrebâilla avant de se refermer. Il renifla pour déterminer lequel des Humains était venu, cette fois, et contrôla à peine sa réaction quand ce fut une odeur délicate et sucrée qui lui parvint.
Il combattit l'envie de pousser un grognement de frustration de ne pas être capable de goûter l'air avec sa langue. Il voulait savoir s'il avait la même saveur sucrée que cette odeur. Il ne la reconnaissait pas et ne savait pas pourquoi il ressentait un tel besoin d'en apprendre plus sur l'Humain à qui elle appartenait.
Un moment plus tard, un petit faisceau de lumière illumina l'obscurité. La façon dont il était attaché l’empêchait de discerner la silhouette de l'Humain, mais il devina à son odeur et à son profil respiratoire que c'était une femelle. Il ne fallut guère de temps pour que la silhouette se soit suffisamment avancée à l'intérieur du van pour qu'il puisse la voir.
Des yeux marron foncé saisissants le regardaient avec effroi. Il ne distinguait quasiment rien des traits de cette femme à cause du tissu sombre qui lui dissimulait la majeure partie du visage, mais il jurait qu'il n'avait jamais vu autant d'émotions dans une paire d'yeux. Il n'était pas certain de savoir ce que voulait cette Humaine. Elle n'était pas avec les autres. Il aurait senti son odeur sucrée.
Afficher en entierIl faudrait qu'il demande à la petite femelle de répéter ce qu'elle venait de dire, puisqu'il s'était laissé distraire... une fois de plus.
— Quoi ? demanda Hunter d'un ton impatient.
— J'ai dit que j'espère que vous allez bien dormir, répéta Taylor.
— Bien dormir ? répéta Hunter en fronçant les sourcils. Que veux...
Sa voix s'estompa quand il sentit qu'on plaquait une aiguille froide contre son cou.
Il se redressa à moitié et commença à se retourner lorsque ses jambes cédèrent sous lui et que ses genoux heurtèrent le sol dur. Sa vision se brouilla tandis qu'il jetait un regard incrédule à Jesse. Ses yeux passèrent de l'injecteur qu'elle tenait à la main aux yeux de la jeune femelle. Il ouvrit la bouche pour hurler de rage avant de tourner de l'œil quand le médicament se propagea dans son système.
Il ne faut pas faire confiance aux Humains, songea-t-il. Quels que soient leur âge ou leur sexe.
Afficher en entierJesse voyait bien que sa petite sœur était tiraillée en l'envie de l'aider et la perspective d'avoir quelque chose de chaud dans le ventre. Elle savait que ses deux sœurs avaient besoin de manger. Elle sentit monter en elle un second souffle. Cela leur rendrait service à toutes si Taylor préparait la nourriture.
— Je peux m'occuper de ma plaie. Ce n'est qu'une égratignure, mentit Jessie. J'adorerais manger quelque chose de chaud après que je me sois débarbouillée un peu.
— D'accord, sourit Taylor. Ce sera prêt en un rien de temps.
— Taylor, l'appela doucement Jesse tandis que sa sœur se dirigeait vers leur habitation de fortune.
— Oui ? demanda Taylor en se tournant pour regarder Jesse.
— T'ai-je dit récemment à quel point je t'aime ? demanda Jesse.
Taylor eut un grand sourire.
— Je t'aime aussi, Jesse, dit-elle avant de tourner les talons et de s'éloigner rapidement.
Jesse ne la quitta pas du regard jusqu'à ce qu’elle ait disparu, puis il porta une main tremblante à son front. Elle était glacée, mais son front brûlait. Elle avait attrapé la même chose que Jordan. En plus, le devant de sa chemise noire était poisseux de sang.
Elle regagna un coin en titubant et s'agrippa le ventre à l'endroit de la profonde lacération. Des nausées la secouèrent tandis que son estomac se rebellait. Au bout de plusieurs minutes, elle força son corps à se redresser. Elle tremblait tellement fort que ses jambes furent incapables de la soutenir et elle glissa le long du mur, s’écroulant sur le sol froid et dur. Elle était fatiguée, si fatiguée. Elle allait fermer les yeux pendant quelques minutes. C'était tout ce dont elle avait besoin. Juste quelques minutes de repos pour recouvrer ses forces, puis elle se relèverait et s'occuperait des coupures sur son bras et son ventre.
Juste quelques minutes, se dit-elle avant que l'obscurité ne l’engloutisse.
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