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Extrait

Extrait ajouté par Lyanaa 2019-07-31T11:25:10+02:00

On se rendit à cheval à quelques kilomètres de la ville, loin des lumières et des gens, ainsi que de tous les artifices de la civilisation. Je frissonnai dans l’air de la nuit. J’étais désagréablement conscient de m’être déjà habitué aux repas chauds et à un lit confortable. Mais contrairement à moi, le chacureuil n’avait même pas honte de son nouveau goût pour le luxe.

– J’ai envie d’un bain, grogna Rakis, qui ne cessait de passer de l’une de mes épaules à l’autre, comme si ça suffirait à nous convaincre de rebrousser chemin.

– De quoi il se plaint ? demanda Furia.

– Il vaut mieux que tu le saches pas, dis-je pour éviter de mettre Rakis dans l’embarras.

Je n’avais pas envie de gérer un chacureuil furieux.

– Je veux un bain, bon sang, insista-t-il. Avec des petits gâteaux. Plein de petits gâteaux. Dis au père de Seneira de pas nous rationner, cette fois.

– Tu sais que ce sont leurs gâteaux, n’est-ce pas ? Je pensais que les chacureuils étaient des voleurs et des assassins, pas des animaux domestiques pourris gâtés.

Rakis se tut. Je me rendis compte que je venais de commettre une énorme erreur. Il sauta de mon épaule au pommeau de la selle et se plaça face à moi avec un regard noir, sa fourrure aussi sombre que la nuit, à part quelques rayures d’un gris menaçant.

– Répète, dit-il avec un petit grognement. Répète, pour que je sois sûr d’avoir bien entendu.

Cette histoire allait mal finir.

– Je ne voulais pas…

– Hé, gamin, lança Furia en croisant mon regard.

En général, elle ignorait Rakis quand il se comportait comme ça, mais cette fois, elle souriait.

– Tu veux que je te montre quelque chose de drôle ? lança-t-elle.

– Euh… Je ne pense vraiment pas que…

Rakis la regarda en grondant. Elle fit mine de l’ignorer. Quoique. Pas tout à fait.

– Oh, mon Dieu, fit-elle en l’observant. Tu as vu cette fourrure ? Comme elle est belle, comme elle est luisante. On dirait le flux argenté d’un fleuve puissant.

– De toute évidence, dit-il, tout à coup occupé à inspecter les griffes de sa patte droite.

– Et ces griffes ! Chacune ressemble à une lame affûtée par un maître forgeron berabesq !

Les poils sur la nuque de Rakis n’étaient plus du tout hérissés. Il leva le menton et fit frémir ses moustaches.

– Au moins, elle, elle n’est pas totalement aveugle. Elle a le droit de garder ses yeux. Pour l’instant.

Mais Furia poursuivit :

– Et ces muscles. Et ces hanches ! Une femelle ne peut que fondre à cette vue.

Rakis semblait presque gêné.

– Bon, bon, ça va, je sais que je suis beau. Kelen, dis à l’Argosi d’arrêter.

Mais elle n’en fit rien.

– Et je ne parle même pas de cette truffe, dit-elle en se penchant vers lui. On dirait celle d’un lion, mais plus belle encore. Une truffe noble, audacieuse…

Rakis eut comme un tic, puis sa fourrure s’agita. Il se produisait quelque chose. Le noir pâlit, les bandes argentées s’effacèrent.

– Kelen, fais-la taire, maintenant.

Furia ne tint pas compte de ses feulements.

– Et ces yeux… Ils débordent d’intelligence. Et de sagesse, aussi. On dirait deux lacs qui brillent comme des pierres précieuses sous le clair de lune. Des diamants, voilà à quoi ils ressemblent, ces yeux.

La fourrure de Rakis était en train de changer de couleur. Le gris devint blanc, puis le blanc prit une teinte… rose.

– Nan ! protesta-t-il.

Furia partit d’un grand éclat de rire en disant :

– Ça marche à tous les coups.

– Qu’est-ce que tu lui as fait ? demandai-je.

Elle désigna la fourrure de Rakis, désormais entièrement rose.

– Le pelage des chacureuils change en fonction de leur environnement, mais aussi de leur humeur. Et voilà à quoi ressemble un chacureuil qui rougit.

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