Extrait

Harry se rendit compte qu’il en avait probablement trop bu mais il le sirota de toute manière. La boisson était écœurante au contact de sa langue. Julius se tenait devant le manteau de la cheminée, son verre encore intact à la main. Sa cravate était relativement froissée à cette heure-ci et Harry souhaitait la retirer de son cou, dénuder sa gorge pâle. Il souhaitait que Julius se rapproche. Il changea de position, écartant en grand ses jambes et il vit le regard de Julius y descendre depuis son visage.

— Richard nous rejoindra-t-il ? Ou quelqu’un d’autre ? Le col de Julius serrait sa gorge et il déglutit légèrement.

— J’en doute à cette heure-ci.

C’était un lieu sûr, protégé, libre de toute ingérence. C’était ce que la fortune pouvait offrir.

— Alors… Harry ajusta la coupe inconfortablement serrée de sa culotte, tirant de manière éhontée et évidente sur ses bourses et il vit Julius avoir un petit frisson.

— Je viens de passer la soirée dans le meilleur club du pays et personne n’a songé à me remettre en cause. Vous avez fait de moi un gentleman. Et je suis saoul, et j’ai envie de célébrer cela d’une manière sacrément peu conventionnelle pour un gentleman.

Que Gideon, le vieux bâtard, parle de son père déshonorant le nom des Vane. Que dirait-il de ceci ? Il se caressa à travers le tissu, laissant le plaisir s’afficher sur son visage, et il regarda le regard glacial de Julius s’assombrir.

— À quelles manières sacrément peu conventionnelles songez-vous ?