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Si Léna reconnaît que ces années d'enseignement ont érodé son ardeur et son énergie, ses convictions restent inchangées : l'éducation comme arme de construction massive, elle y croit.
Afficher en entierNaitre fille ici est une malédiction, pense-t-elle en quittant le dhaba. L'apartheid commence à la naissance et se perpétue, de génération en génération. Maintenir les filles dans l'ignorance est le plus sûr moyen de les assujettir, de museler leur pensées, leurs désirs. En les privant d'instruction, on les enferme dans une prison à laquelle elles n'ont aucun moyen d'échapper. On leur retire toute perspective d'évolution dans la société. Le savoir est un pouvoir. L'éducation, la clé de la liberté.
Afficher en entierElle y voit aussi une forme de philosophie : œuvre fugace et temporaire, le Kolam naît de la poussière et redevient poussière, rappelant à chacun que de ces tableaux, nous partageons le même destin. " Page 132
Afficher en entierLe deuil est un chagrin indivisible, que nul ne vous aide à porter. A chacun de s'en arranger ". Page 101
Afficher en entierVous n'êtes pas votre pays, votre race, votre religion. Vous êtes votre propre moi avec ses espoirs, et l'assurance de posséder la liberté. Trouvez ce moi, attachez-vous à lui et vous serez sauf et en sécurité.
Le Grand Maharadjah - Less is more.
Afficher en entier- Tu as le feu sacré, avait dit l'un de ses professeurs à l'université.
Si Léna reconnaît que ces années d'enseignement ont érodé son ardeur et son énergie, ses convictions restent inchangées : l'éducation comme arme de construction massive, elle y croit.
Afficher en entier« Les enfants ont tout, sauf ce qu'on leur enlève. » écrivait Jacques Prévert - cette phrase l'a guidée durant cette odyssée, tel un mantra. Léna veut être celle qui rendra à ces gosses ce qu'on leur a pris. Elle les imagine parfois entrer à l'université, devenir ingénieurs, chimistes, médecins, instituteurs, comptables ou agronomes. Lorsqu'il auront reconquis ce territoire qu'on leur a si longtemps interdit, elle pourra dire à tous, au village : Regardez ces enfants, un jour ils dirigeront le monde et il n'en sera que meilleur, car il sera plus juste et plus grand . Il y a une forme de candeur dans cette pensée, et de l'orgueil bien sûr, mais aussi de l'amour et, plus que tout, la foi en son métier.
Afficher en entierLe deuil est un chagrin indivisible, que nul ne vous aide à porter. A chacun de s'en arranger.
Afficher en entierUne balançoire, c'est important dit-elle. Elle veut croire que l'accessoire est essentiel. Elle y voit un symbole : celui de l'espoir, de la liberté retrouvée. L'escarpolette est comme le cerf-volant, songe-t-elle, elle part du sol pour monter dans les airs, défiant les lois de la gravité. Il en sera de même de ces enfants, nés dans la misère, qui s'élèveront par l'éducation.
Afficher en entierElles sont là, toutes les trois, entamées mais en vie. Trois combattantes, trois rescapées, trois guerrières. Chacun a traversé l'enfer et lui a survécu. Pas besoin d'avoir le même sang pour être sœur, fille ou mère, songe Léna. Elle se dit que la vie ne tient qu'à un fil, un fil de cerf-volant tenu par une enfant. Un fil qui les relie, à présent.
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