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-Permettez-moi de faire ça pour vous, s’il vous plaît.
Vianne se figea, la hache en suspens.
Beck était tout près dans son pantalon bouffant et ses bottes, le torse couvert seulement d’un fin tee-shirt blanc. Ses joues pâles étaient rougies par sa séance de rasage du matin, et ses cheveux blonds étaient mouillés. Des gouttelettes tombaient sur son tee-shirt, dessinant un motif de petit soleils gris.
Afficher en entierDans l'amour, nous découvrons qui nous voulons être; dans la guerre, nous découvrons qui nous sommes.
Afficher en entierQue valait l'amour face à la guerre ?
Afficher en entier-C'est dur d'oublier, dit-elle doucement. Et je ne lui pardonnerai jamais.
-Mais l'amour doit être plus fort que la haine, sans quoi il n'y a pas d'avenir pour nous.
Afficher en entier-Cet enfant sera notre nouveau départ.
-Embrasse-moi, murmura-t-elle. Fais-moi oublier.
-Ce n'est pas d'oublier dont nous avons besoin, Vianne, dit-il en se penchant pour l'embrasser. C'est de nous souvenir.
Afficher en entierSpoiler(cliquez pour révéler) -J'a déjà vomi hier matin.
-Oh, non, Vianne. Un bébé?
Vianne ne sut pas si elle devait rire, pleurer ou crier après Dieu. Elle avait prié maintes et maintes fois pour qu'un autre enfant grandisse dans son ventre.
Mais pas maintenant.
Pas le sien.
Afficher en entier-J'aurais dû te dire la vérité.
Afficher en entier-Vous êtes très courageuse, murmura-t-il.
-Ou bête, corrigea-t-elle, sans trop savoir ce qui était le plus vrai. On m'a souvent dit que j'étais impulsive et indisciplinée. Je suppose que mes amis vont me le redire demain.
-Eh bien, mademoiselle, pour ma part, je ne dirai jamais autre chose que courageuse.
Afficher en entier27 avril 1995
Côte de l'Oregon
Je suis ligotée comme un poulet à rôtir. Je sais que ces ceintures de sécurité modernes sont une bonne chose, mais elles me donnent une sensation de claustrophobie. J'appartiens à une génération qui ne s'attendais pas à être protégée de tout danger.
Afficher en entierÀ travers la vitre sale et parsemée de tâches, elle regardait le paysage vert qui défilait : prairies, toits rouges, maisons en pierre, ponts gris, chevaux. La guerre arrivait, et elle s'était imaginé que le paysage en porterait la marque d'une manière ou d'une autre - que cela aurait changé la couleur de l'herbe, tué les arbres ou fait fuir les oiseaux -, mais à present, assise dans ce train qui entrait dans Paris en haletant, elle vit que tout semblait entièrement normal.
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