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Extrait ajouté par Allebei 2020-05-09T19:56:01+02:00

«  C’était l’un de mes professeurs préférés, une petite femme brune passionnée aux yeux cernés qui nous enseignant les sciences politiques. Un jour, elle nous a demandé si le problème des sans-abris tenait à l’abus de la drogue et à une politique sociale malavisée, comme l’expliquaient les conservateurs, ou, selon l’argumentation des gens de gauche, à la baisse des subventions en faveur des services sociaux et à l’absence de politique économique donnant leur chances aux pauvres. Mrs Fuchs s’est adressée à moi. J’ai, hésité.

- Il me semble que parfois ce n’est ni l’un ni l’autre.

- Pouvez-vous développer ?

- Il arrive que les gens mènent la vie qu’ils souhaitent mener.

- Vous croyez que les sans-abris désirent vivre dans la rue ? Qu’ils ne veulent pas dormir au chaud avec un toit au-dessus de la tête ?

- Pas exactement.

Je cherchais mes mots.

- Ils le souhaiteraient, bien sûr. Mais s’ils voulaient, ils pourraient s’en sortir, même sans mener une existence idéale.

Le professeur Fuchs a quitté son pupitre et s’est avancée.

- Que savez-vous de l’existence des plus démunis ? A-t-elle demandé.

Elle en tremblait presque.

- Que savez-vous des épreuves et des obstacles les exclus ont à faire face ?

Les autres étudiants me dévisageaient.

- Vous avez raison, ai-je dit. »

(Extrait des pages 395 à 396 dans l’édition Pocket.)

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Extrait ajouté par Allebei 2020-05-09T18:32:14+02:00

«  Le moment semblait favorable.

- Maman, nous ne pouvons pas continuer à vivre comme ça.

- On ne se débrouille pas si mal, a-t-elle répondu.

Elle levait les mains en l’air après chaque inclinaisons au sol.

- Cela fait trois jours que nous ne mangeons que du pop-corn.

- Tu es toujours si négative. Tu me rappelles ma mère. - critiquer, critiquer et encore critiquer.

- Je ne suis pas négative. J’essaie d’être réaliste.

- Je fais du mieux que je peux, compte tenu des circonstances. Pourquoi tu ne t’en prends pas à ton père ? Ce n’est pas un saint, tu sais. »

(Extrait des pages 291 à 292 dans l’édition Pocket.)

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Extrait ajouté par Allebei 2020-05-09T18:25:46+02:00

«  Quelques minutes plus tard, la main est revenue. J’ai baissé les yeux et je l’ai vu se masturber, le pantalon ouvert. Je l’aurais bien frappé, mais j’ai eu peur d’avoir des histoires, comme pour Lori après la bagarre avec Erma. Je me suis donc précipitée voir maman.

_ Maman, oncle Stanley ne se conduit pas bien.

- Ah ! Tu dois te faire des idées.

- Il m’a tripotée ! Et il se branle !

Elle a dressé la tête, d’un air inquiet.

- Pauvre Stanley, il est si seul.

- Mais c’était dégueulasse !

Elle m’a demandé si ça allait. J’ai acquiescé de la tête.

- Bon, qu’est-ce que tu veux !

L’agression sexuelle, selon elle, était un crime subjectif, une question de perception.

- Si tu te dis que ça ne t’atteint pas, eh bien tu t’en sors sans dommages. Les femmes font un tas d’histoires à ce propos. Toi, tu es trop forte pour ça.

Elle est retournée à ses mots croisés.

Après l’incident, j’ai refusé d’aller chez papy. »

(Extrait de la page 285 dans l’édition Pocket.)

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Extrait ajouté par Allebei 2020-05-09T18:17:05+02:00

«  La troisième pièce du 93 de la rue du Petit-Hobart, la cuisine, avait un genre bien à elle. Elle disposait d’une cuisinière électrique dont les branchements n’étaient pas franchement aux normes, avec des raccords défectueux, des fils dénudés et des boutons branlants.

- C’est Helen Keller qui a dû faire l’installation électrique dans cette fichue baraque, a déclaré papa.

Cela ne valait pas le coup d’être réparé.

Nous avions baptisé la cuisine le « court-circuit » car dans les rares occasions où nous payons la facture d’électricité et avions du courant, nous recevions une méchante décharge dès que nous touchions la moindre surface humide ou métallique. Nous avons appris rapidement qu’il ne fallait pas s’aventurer dans la cuisine qu’en s’enveloppant les mains de chaussettes ou de chiffons secs. Quand nous prenions du jus, nous l’annoncions à tout le monde, à la façon d’un bulletin météo :

- Aujourd’hui, à l’approche du poêle. Se munir de chiffons supplémentaires.

Un coin du plafond de la cuisine fuyait comme passoire. Dès qu’il pleuvait, le Placoplâtre gonflait et s’alourdissait en son milieu, puis se mettait à goutter. Au printemps, lors d’un orage particulièrement violent, le plafond a si bien gonflé qu’il a éclaté : l’eau et le Placoplâtre se sont abattus sur le plancher. Papa n’a jamais réparé. Nous avons essayé de boucher les trous du toit nous-mêmes avec du papier goudronné, de l’aluminium, du bois, de la colle, mais rien n’y a fait. L’eau trouvait toujours le moyen de s’infiltrer. Nous avons fini par laisser tomber. Du coup, à chaque averse, il pleuvait aussi dans la cuisine. »

(Extrait de la page 238 dans l’édition Pocket. La famille Walls emménage dans un nouveau logement insalubre où les parents n’apportent aucune amélioration. La famille y vivra de nombreuses années.)

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Extrait ajouté par Allebei 2020-05-09T18:02:21+02:00

«  Lori m’a embrassée quand elle a appris que j’avais remis Erma à sa place. Mais maman n’était pas contente.

- Nous ne sommes pas forcés de partager les opinions d’Erma, mais il faut se rappeler que tant que nous sommes ses hôtes, il faut être polis.

Cela ne ressemblait pas à maman. Elle et papa fulminaient joyeusement contre quiconque leur déplaisait ou ne leur inspirait aucune estime : les dirigeants de la Standard Oil, ainsi que le président du FBI Edgar J. Hoover et, par-dessus tout, les snobs et les racistes. Nos parents nous avaient toujours encouragés à faire part ouvertement de nos opinions. Et voilà qu’il nous fallait nous mordre la langue. Mais maman avait raison ; Erma nous aurait fichus à la porte. J’ai compris que c’était ce genre de situation qui rendait les gens hypocrites.

- Erma, je peux pas la sentir, ai-je dit à maman.

- Il faut faire preuve de compassion à son égard. Ses parents sont morts quand elle était jeune et on l’avait trimballée d’un membre de la famille à un autre, tous la traitant en domestique. Le premier souvenir d’enfance d’Erma était d’avoir dû frotter du linge sur une planche à laver jusqu’à en avoir les mains en sang. La meilleure chose que grand-père avait faite pour elle, quand ils s’étaient mariés, était de lui avoir acheté une machine à laver électrique. Mais le plaisir qu’elle en avait retiré était oublié depuis longtemps.

- Erma n’a jamais pu se sortir de la misère. Elle ne connaît que ça.

Puis, maman a ajouté qu’il ne fallait haïr personne, pas même son pire ennemi.

- Tout le monde a en lui quelque chose de bon. Il faut trouver la qualité qui rachète le reste, et aimer la personne pour cela.

- Ah oui ? Et Hitler ? C’était quoi la qualité qui chez lui rachetait le reste ?

- Hitler aimait les chiens, a répondu maman sans l’ombre d’une hésitation. »

(Dialogue de la page 224 dans l’édition Pocket. Dans le passage précédent celui-ci, Lori et Jeannette ont défendu leur petit frère Brian qui était victime d’attouchements sexuels de la part de Erma, leur grand-mère paternelle, à qui les parents Walls avaient laissés leurs enfants pendant qu’ils erraient sur les routes. Au lieu de défendre leurs filles qui se sont disputées avec Erma, la mère les désavoue.)

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Extrait ajouté par marce217 2016-06-20T10:41:00+02:00

Papa avait perdu son emploi à la mine de gypse et nous n’avions plus du tout d’argent à la fin de l’année. Le soir de Noël, la nuit tombée, il nous a emmenés l’un après l’autre dans le désert. (…) J’avais cinq ans cette année-là. Je me suis assise près de lui et nous avons regardé le ciel. Papa adorait parler des étoiles. (…).

- Montre-moi ton étoile préférée, m’a-t-il demandé, ajoutant que je pourrais l’avoir pour de bon. C’est mon cadeau de Noël.

- Tu ne peux pas me donner une étoile, ai-je rétorqué. Les étoiles n’appartiennent à personne.

- C’est vrai. A personne d’autre. Il te suffit de déclarer qu’elle t’appartient avant que quelqu’un d’autre ne le fasse, exactement comme ce métèque de Christophe Colomb a proclamé que l’Amérique appartenait à Isabelle de Castille. Déclarer qu’une étoile t’appartient, c’est tout aussi logique.

J’y ai réfléchi un instant, puis j’ai pensé que papa avait raison. Il avait toujours le chic pour tourner les choses de cette façon.

Je pouvais choisir n’importe quelle étoile, sauf Bételgeuse et Rigel, parce que Lori et Brian se les étaient déjà appropriées.

J’ai levé les yeux vers les étoiles en essayant de savoir quelle serait la meilleure. (…) Il y en avait une, en particulier, à l’ouest au-dessus des montagnes mais bas sur l’horizon, qui brillait plus que toutes les autres.

- Je veux celle-là.

Papa a souri.

- C’est Vénus.

(…) J’admirais Vénus bien avant Noël. On la voyait en début de soirée, brillant à l’ouest de l’horizon, et quand on se levait tôt on pouvait encore la voir le matin, quand toutes les étoiles avaient disparu. (…)

Et il m’a donné Vénus.

Ce soir-là, au repas de Noël, nous avons tous discuté de l’espace. (…)

Nous nous sommes moqués de tous ces mômes qui croyaient au mythe du Père Noël et qui n’avaient eu que des jouets en plastique sans valeur.

- Dans bien des années, quand toute la camelote qu’ils ont eue sera cassée et depuis longtemps oubliée, a dit papa, vous aurez encore vos étoiles.

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Extrait ajouté par marce217 2016-06-20T10:40:32+02:00

Papa et Maman tenaient beaucoup à ce que nous ne cédions ni à la peur ni aux préjugés, ni ne nous laissions influencer par ces poules mouillées conformistes qui expliquaient aux gens la meilleure façon de marcher.

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Extrait ajouté par marce217 2016-06-20T10:40:21+02:00

Maman m'a annoncé qu'elle avait inscrit mon nom dans une tombola et que j'avais gagné une balade en hélicoptère. J'étais tout excitée. Je n'étais jamais montée en hélicoptère ou en avion.

- Quand est-ce-que je ferai la promenade ?

- Oh, on l'a déjà faite. C'était formidable !

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Extrait ajouté par marce217 2016-06-20T10:40:10+02:00

Maman n'aimait pas beaucoup faire la cuisine : "Pourquoi passer l'après-midi à préparer un repas qui sera avalé en une heure, quand dans le même temps, je pourrais peindre un tableau qui durera toujours ?"

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Extrait ajouté par marce217 2016-06-20T10:39:58+02:00

- C'est quelqu'un de très bien, ai-je répondu.

Ce que j'entendais par là, c'était qu'Eric n'essaierait jamais de me piquer ma paie, ni de me jeter par la fenêtre ; que j'avais toujours eu une peur bleue de tomber amoureuse d'un vaurien charismatique, grand buveur et menant une vie de patachon comme toi, papa, et que je me retrouvais avec quelqu'un qui était ton parfait contraire.

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