Ajouter un extrait
Liste des extraits
En Grèce, la magouille est devenue un métier, ou du moins un art, exercé partout -ministères, police, université.
Afficher en entierVous savez ce que je fais en dehors du travail? J'enseigne les maths dans une boîte à bac qui donne des cours gratuits à des enfants de quartiers défavorisés. C'était une idée de Kyriakos. On a trouvé un bâtiment inoccupé dans Attiki, on a squatté. Comme on n'a pas de sous, on a juste installé des tableaux noirs, et les mômes s'assoient sur les coussins qu'il apportent...Il accepte la situation: des études qui ne lui permettront pas de gagner sa vie, un boulot subalterne qui permet le bénévolat.
Afficher en entierJe ne suis pas marié, monsieur le commissaire. Mais j'ai deux parents malades. Ma mère est alitée. La retraite de mon père n'arrête pas de fondre. Quant à nous, on nous a sucré les indemnités, puis les primes, et maintenant on ne nous paie plus. Mes parents ont besoin de médicaments. Les pharmacies nous en donnent quand l'Etat paie les soins. Qu'est-ce que je fais? Je laisse mourir mes parents?
Afficher en entierDes bâtiments il ne reste que les murs. L'intérieur est vide. Tout ce qui pouvait se revendre a été volé. Il n'y a plus que des sièges cassés, des portes brisées, des filets de but déchirés. Les projecteurs qu'on n'a pas emportés gisent par terre en morceaux. Les débris d'une grandeur passée: la Grèce entière n'est plus qu'un débris
Afficher en entierAdriani est assise à mes côtés et tricote. Depuis cette funeste soirée où j'ai eu la brillante idée de présenter mon torse pour sauver Eléna Koustas de la balle tirée par Makis, son fils adoptif, ma vie a changé du tout au tout. D'abord j'ai passé huit heures sur le billard, puis un mois et demi à l'hôpital et aujourd'hui je n'en suis qu'au premier tiers de mon congé maladie de trois mois.
Afficher en entierAthènes est, en raison des circonstances, la ville la plus chrétienne de la planète : il faut d'abord traverser les affres de l'enfer avant d'arriver au Jardin d'Eden, d'abord crever la bouche ouverte dans les rue du centre, toutes creusées ou coupées voire pleines d'ornières, avant d'accéder au Paradis de la voie attique. (p. 379)
Afficher en entier- La vie, c'est comme la natation, réplique-t-il. Il y en a qui nagent dans le fric, d'autres qui nagent en eaux profondes, et d'autres encore qui nagent dans la merde.
Afficher en entierÀ Athènes, le temps se défoule comme ses habitants : une brève explosion, qui met tout sens dessus dessous, puis le retour à la normale, comme s’il ne s’était rien passé. (p.306)
Afficher en entierMa génération s'exprimait à coups de "vieux", celle d'aujourd'hui à coups de "mec", mais tout comme nous, ils courent la bonne planque.
Afficher en entierJe sais désormais ce qui distingue un lecteur expérimenté. Ce n'est ni celui qui lit rapidement, ni celui qui lit attentivement. C'est celui qui sait ce qu'il faut lire et ce qu'il peut délaisser.
Afficher en entier